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Bobby Allain : « J’ai déjà pensé à me marier en kilt ! »

Propos recueillis par Tanguy Le Séviller
Bobby Allain : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>J’ai déjà pensé à me marier en kilt !<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Alors que le derby de Glasgow se dispute ce samedi, nous avons choisi d’aller prendre des nouvelles du seul joueur d’origine écossaise à évoluer en Ligue 1 : Bobby Allain. L’actuel numéro un dans le but dijonnais a un rapport particulier avec le pays de sa maman. Entre Darcheville, la série Dallas et, évidemment, le traditionnel kilt.

29/12/2018 à 13:30
Scottish Premier League
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Avant d’évoquer avec toi l’Écosse, peux-tu revenir un peu sur ton parcours avant d’arriver à Dijon, car cela a son importance…Je ne suis pas passé par un centre de formation. On va dire que j’étais dans les équipes stars de la région parisienne chez les jeunes, Montrouge en 14 ans fédéraux, l’ACBB en 16 ans fédéraux. Et alors que je devais signer à Créteil en 18 ans DH, je suis allé faire un essai au pif à Clyde en Écosse. L’entraîneur des gardiens m’avait dit que ça pourrait être un tremplin pour la sélection. Finalement, je suis resté sept ou huit mois. Ensuite, j’ai effectué un essai d’une semaine aux Rangers avant finalement de rentrer en France. Je suis arrivé à Ivry en cours de saison et on a réussi à monter en CFA à la fin. Puis, j’ai finalement été recruté par le Red Star. Et j’ai fait quatre ans là-bas avant de signer à Dijon, où l’entraîneur des gardiens me suivait depuis longtemps et m’envoyait régulièrement des textos.

Ton passage à Clyde, comment ça s’est fait ?On dit parfois qu’il faut du piston, bah là, c’était le cas. (Rires.) Mon oncle était politicien là-bas et avait un pote actionnaire du club. Il lui a parlé de son neveu et c’est comme ça que j’ai pu démarrer mon aventure avec un essai.

Et ta semaine aux Rangers, c’était comment ?

J’ai fait un stage aux Rangers. C’était difficile pour ma famille qui est à 100% derrière le Celtic.

C’était incroyable ! Des infrastructures de très, très haut niveau ! C’était à l’époque de la Ligue des champions, de Jean-Claude Darcheville. J’ai effectué une bonne semaine où j’ai été un peu bourlingué (sic) entre les U19 et la réserve. Finalement, on m’a dit que j’avais le même niveau qu’un autre gardien d’un an plus âgé que moi, donc ça n’a pas été plus loin. C’était de toute façon difficile pour ma famille qui est à 100% derrière le Celtic. (Rires.)

Ta famille est pour le Celtic car tu es effectivement originaire d’Écosse…Oui, ma maman est écossaise, très catholique. Elle a grandi en Écosse jusqu’à ses 18 ans. Et en fait, un jour, elle est venue visiter la cathédrale de Vézelay (la basilique Sainte-Marie-Madeleine pour être précis, N.D.L.R.) avec sa sœur. Il faut savoir que ma mère est sourde. Et en faisant le tour du lieu, elle parlait le langage des signes avec sa sœur quand un homme, sourd aussi, est venu lui parler. C’était mon père. Leur histoire d’amour a commencé comme ça.

Chose surprenante effectivement, tes deux parents sont sourds. Peux-tu nous en parler ?

Mon père (Brice) est également toujours DTN de l’équipe de France des sourds. C’était un niveau CFA facile avant. Maintenant, avec la nouvelle génération, c’est plus N3, R1.

C’est vrai que je maîtrise la langue des signes. (Rires.) J’ai un grand frère et une petite sœur entendants. Mon grand frère a même un excellent niveau, il était interprète d’ailleurs. Mon papa parle comme vous et moi, mais il n’entend pas. Il lit sur les lèvres en fait. Il a fait beaucoup de séances d’orthophonie pour parler comme ça. Il en a bavé, c’est sûr ! Mon père (Brice) est également toujours DTN de l’équipe de France des sourds. C’était un niveau CFA facile avant. Maintenant, avec la nouvelle génération, c’est plus N3, R1. Moi, je suis toujours l’entraîneur des gardiens de cette équipe, surtout sur les stages en fin de saison, car c’est parfois compliqué avec mon emploi du temps. Généralement, on fait les rassemblements à Clairefontaine, mais là, le prochain, en mai 2019, ce sera au CREPS de Dijon. Mon père fait tout pour me suivre. (Rires.) En tout cas, c’est sûr que j’y serai !

Pour en revenir à l’Écosse, quel est ton rapport avec ton pays d’origine ?En fait, j’y allais très régulièrement, mais mon cousin, dont j’étais très proche, est décédé et ça a cassé un petit quelque chose. Ça fait un an à peu près que j’y suis allé, va falloir que je remédie à ça prochainement.

Choisir entre la France et l’Écosse ?C’est dur. (Rires.) ! En sport, j’adore le fighting spirit écossais, mais le talent est chez les Français généralement.

Il paraît que tu apprécies le rugby aussi !J’adore même ! Je regarde les matchs dès que je peux, sinon les résultats. Pour le prochain Tournoi des VI Nations, l’Écosse va terminer plus haut que les Bleus. À mon avis, ils peuvent viser la troisième place ! J’adorais les frères Lammont à l’époque ! Le rugby, j’ai pratiqué, mais avec des amis sur Paris. J’ai pris quelques gros taquets. (Rires.)

Côté football, tu nous as dit que ta famille était à fond derrière le Celtic. Toi aussi ?

Porter le maillot du Celtic, c’est un rêve d’enfant. Quand j’étais petit, j’avais la couette, la taie d’oreiller, les porte-clés aux couleurs du Celtic. J’avais le maillot souvent aussi, Henrik Larsson.

Oui, évidemment ! Je suis déjà allé plusieurs fois au Celtic Park, avec mon père notamment. Même s’il est supporter du PSG, il a trouvé ça totalement incroyable. Il dit que ça devrait être comme ça partout. Moi, cette ambiance, je la trouve chaleureuse. C’est boostant, ça te porte, ça te donne des frissons quand t’es en tribune. Je n’imagine même pas ce que ça doit être sur le terrain. Je n’ai jamais pu assister à un Old Firm. Porter le maillot du Celtic, c’est un rêve d’enfant. Quand j’étais petit, j’avais la couette, la taie d’oreiller, les porte-clés aux couleurs du Celtic. J’avais le maillot souvent aussi, Henrik Larsson, j’aimais beaucoup à l’époque ! Et aujourd’hui, j’apprécie beaucoup le gardien Craig Gordon.

D’ailleurs, l’équipe nationale, tu y penses ?J’ai été approché en jeunes, seulement, quand j’étais à Clyde. J’ai mon passeport en tout cas ! Ce serait un rêve de jouer pour l’Écosse.

Flower of Scotland, c’est un plus bel hymne que la Marseillaise ? C’est marrant que tu me poses ça comme question, car j’en parlais hier avec mon père. (Entretien réalisé le vendredi 21 décembre, N.D.L.R.) Ma mère trouve que c’est le plus bel hymne, mon père évidemment que non. Je suis au milieu, je suis partagé.

Et en bon Écossais qui se respecte, t’as déjà essayé la cornemuse ?Je n’ai jamais essayé la cornemuse non, mais ça a l’air compliqué. J’ai beau chercher, il n’y a pas de musicien dans ma famille.

En revanche, ne nous dis pas que tu n’as jamais mis un kilt !Ah, ça, c’est sûr que j’en ai déjà mis ! Et même, si un jour je me marie, j’ai déjà pensé à me marier en kilt. Ce n’est pas décidé, mais c’est une idée.

Et à Dijon, c’est toi qui traduis les consignes du coach à tes coéquipiers étrangers ?Oui, notamment au début avec (Alex) Runnarsson. Mais je ne suis pas le seul à parler anglais. Il y a aussi Mehdi (Abeid), qui a longtemps joué à Newcastle, Romain (Amalfitano) également.

Dans le vestiaire, tu essayes d’apporter ton fighting spirit aussi ? Petit à petit, j’essaye de plus en plus ! Mais comme Florent Balmont disait il y a peu, il faut quand même avoir un peu de vécu pour le faire. Quand j’étais sur le banc, je sentais quand même qu’il fallait le faire car la situation était compliquée.

Enfin, pour terminer, on est d’accord, ton prénom, c’est un hommage à Bobby Charlton ?Pas du tout ! En fait, ma mère était une grande fan de la série Dallas. Et Bobby Ewing était un des personnages principaux. Elle a proposé ce prénom à mon père, qui n’était pas très chaud au début, mais il a fini par dire oui.

Dans cet article :
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Dans cet article :

Propos recueillis par Tanguy Le Séviller

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