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La galère nancéienne

Par Antoine Mestres
La galère nancéienne

L’ASNL devait repartir sur de nouvelles bases, pour entrer dans une nouvelle ère. C’est raté. La première partie de saison de Jean Fernandez à la tête du bateau nancéien s’est avérée très compliquée. En espérant mieux pour la suite. En craignant le pire.

Après le départ de Correa, en place depuis neuf ans sur le banc lorrain, son jeu pablo à voir, sa tchache, ses coups de sang, sa grinta, Nancy repartait pour une nouvelle histoire. Avec Jean Fernandez, pas loin d’être l’antithèse de son prédécesseur, bien calé au fond du banc, les bras croisés, la tempérance en plus, la grande gueule en moins. Avec celui qui emmena l’AJA jouer en semaine à San Siro, le président Rousselot comptait bien donner un nouvel élan à son groupe, proposer un nouveau discours à ses joueurs, et offrir un nouveau modus operandi à son club, qui depuis une jolie 4e place en 2008 végète dans la deuxième partie de tableau. Fin décembre, à la trêve hivernale, Nancy est la dernière attaque, la 14e défense. Le tableau est peu reluisant. Pire, avec 18 points, Nancy est premier relégable. C’est peu dire que Jeannot a pas eu l’occasion de voir beaucoup de bons « metches » .

Fernandez était pourtant arrivé avec l’envie de rebooster le dernier club de l’est encore dans l’élite. Rien de révolutionnaire, mais bien deux-trois idées pour pimper un projet de jeu sauvent taxé d’anti-foot. Ce qui avait marché à Auxerre : un bloc bien solide, un quaterback en 6 pour mettre sur orbite un attaquant qui aura tout intérêt à planter les quelques occasions qu’il aura. Avec quatre victoires, six nuls, neuf défaites, une attaque famélique, et un jeu frisant la sinistrose, on peut se dire que « son arrivée n’a pas eu l’effet escompté » , imaginer que « la greffe n’a pas pris » , croire que « les joueurs n’ont pas adhéré au discours » , ou tout le champ lexical du club qui galère. En vrai, sur le banc des accusés lors du jugement hivernal, coach Fernandez peut néanmoins plaider non coupable ou réclamer des circonstances atténuantes. « Depuis le début de saison, on souffre d’un déficit sur le plan technique, on le sait. Les erreurs individuelles sont le lot de notre équipe » énonçait-il après la défaite contre Marseille juste avant la trêve. Traduction : mon groupe est trop lég’ pour espérer quoi que ce soit. Les faits lui donnent raison. Lors de l’intersaison, tous les cadres se sont tirés sous d’autres cieux. Des départs qui ont pesé lourd. Les potentielles touches techniques – bankable – de l’effectif sont allées exporter compétences et savoir-faire ailleurs. Féret régale et se régale à Rennes, Hadji idem, Vahirua a préféré aller jouer en deuxième division à Monaco, Chrétien a filé en Turquie à Bursaspor, et Bracigliano est pépouze sur le banc marseillais. A noter que Hadji et Chrétien, deux joueurs historiques, sont partis le dernier jour du mercato estival. Pas un cadeau donc. Les recrues de l’intersaison, des jeunes à polir, n’ont pas encore le coffre pour tenir le choc.

Le bon vieux 5/4/1 des familles

Il aura fallu attendre fin octobre pour voir la première victoire contre Nice. Le jour où Nancy est passé à cinq derrière, le jour où Fernandez a ressorti le vieux 5/3/2 de derrière les fagots qui rassure quand tout fout le camp avec le trio Sami-Andre Luiz-Loties pour tenir le baraque derrière. La semaine suivante au Parc, Fernandez continue dans cette voie et accentue le trait. Son équipe joue cette fois en 5/4/1. Le plan marche alors à merveille. Un Paris dans le doute galère contre onze défenseurs, Calvé marque son premier but en Ligue 1, un but superbe. 1-0, le hold-up est parfait. Problème, ce genre de coup ne marche pas deux fois de suite. Encore moins la semaine qui suit, contre un promu à domicile. Face à Dijon une semaine plus tard, forcément ça coince et l’ASNL est battue. Le synthétique de Marcel-Picot peut toujours faire débat, s’il avantage les techniciens, on ne peut donc pas dire qu’il avantage Nancy. Côté buteur, on retrouve en pôle position Djamel Bakar et Daniel Niculae avec trois buts. Oui, trois buts. Alors parfois, Nancy est capable de réaliser à nouveau un petit hold up à l’ancienne comme à Caen en décembre où un contre bien exécuté avait assassiné d’entrée les Normands. Mais pour se maintenir, ce sera chaud. Pour respirer un peu, n’en parlons pas.

Pas de nouveau stade mais des recrues à venir… en défense

Concernant le mercato à venir, Nancy a par contre été plutôt réactif puisqu’à ce jour, il semble acté que Sébastien Puygrenier rejoigne le club début janvier. Sylvain Monsoreau qui hésite encore pourrait le suivre. Deux lofters. Le joueur stéphanois n’a pas joué une seule fois cette saison sous les ordres de Galtier. Il retrouverait alors le coach qui l’avait lancé à Sochaux. Puygrenier, jamais utilisé par Spalleti au Zénith Saint-Pétersbourg, retrouvera, lui, le club où il a explosé. Nancy va donc pouvoir bien taffer et intégrer ses deux nouvelles recrues en stage en Espagne début janvier. Bien taffer son système défensif.

Parce qu’une mauvaise nouvelle ne vient jamais seule, Rousselot a appris début décembre le refus de la Communauté Urbaine de Nancy de financer la nouvelle enceinte de 32 000 places censée accueillir l’Euro 2016, jugée trop chère. Furax, il a annoncé vouloir tester sur le terrain politique les élus locaux qui lui ont refusé le projet lors des prochaines municipales. Remonté, il a annoncé toujours y croire : « Je ne vous cache pas, je suis anéanti, groggy, KO debout. Pour autant, je vais essayer de me remettre en selle et dans le sens de la responsabilité, pour m’acquitter de ma tâche comme je l’ai toujours fait. Il y a des collectivités de l’extérieur de Nancy qui pourraient nous proposer des terrains. Ça discute déjà. Je ne le lâche pas, ce grand stade » . Ne pas lâcher, c’est bien tout ce qui reste à Nancy.

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Par Antoine Mestres

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