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Le Barça joue gros

Par Thibaud Leplat, à Madrid
Le Barça joue gros

Le Barça c’est le contraire du Real. La preuve, tandis que le Real s’enferme dans l’autisme, le Barça ouvre les shakras. Pourtant les catalans jouent gros ce soir.

« La saison dernière on s’est rencontré cinq fois. J’ai encore en mémoire ce qu’il s’est passé en Supercoupe. Ils ont été meilleurs que nous. Ils nous ont créé pas mal de problèmes qu’il a fallu qu’on étudie. Il faut que nous fassions le match parfait pour les battre car ils ont énormément de qualités et très peu de points faibles. Nous avons étudié toutes les variations tactiques que peut utiliser le Real Madrid, nous nous attendons à ce qu’ils viennent presser haut » . Comme toujours en conférence de presse, Guardiola est calme, didactique, répond à toutes les questions. Pep a aboli les privilèges au Barça et ne donne jamais d’interview individuelle. Alors pour compenser, il ne part jamais d’une salle de presse sans avoir répondu à tout le monde. Vendredi, l’homélie de Monseigneur Guardiola a duré 27 minutes et 27 questions. Le temps d’en dire un peu plus sur ses intentions. Le Barça ne vient pas à Bernabeu pour visiter la salle des trophées « et entendre sonner les cloches mais pour gagner ce match » . Encore.

Pourtant c’est celui qui en parle le moins qui y pense le plus. Vendredi matin Mourinho envoie Karanka en conf. Encore une fois le Mou énerve tout le monde et sursignifie son irrévérence. Les bras croisés du mauvais élève puni trahissent le malaise de Karanka et l’ineptie de la situation: « C’est un match comme les autres pour nous » . Silence. Pep, hier soir après l’entrainement est plus remuant, sourit, regarde son interlocuteur dans les yeux. Il sait que ce soir « beaucoup de choses sont en jeu » . Un clasico est toujours le plus grand, le plus attendu, le plus invraisemblable des matchs. Si le Barça perd ce soir il se retrouve à 6 points et un match en plus sur le grand méchant blanc: « C’est une évidence, ce match n’est pas encore décisif mais il est très important » . Alors au lieu d’enfermer ses ouailles dans le presbytère, les Blaugranas ont eu quartier libre jusqu’à hier soir: « Je préfère qu’ils déconnectent, qu’ils restent avec leurs familles et pensent à autre chose » . Depuis la victoire contre Levante au Camp Nou samedi dernier, les titulaires ne se seront donc entrainés que mardi, mercredi et vendredi. Pep est même allé au théâtre mercredi soir et assister à un spectacle de magie croit savoir El Pais. De magie blanche sans doute.

Fabregas 2.0

La sérénité de façade bien comprise, le Barça a néanmoins bien des raisons d’être sincèrement angoissé à l’idée d’entrer dans Bernabeu. D’abord parce que dans la cathédrale merengue « pour peu qu’il y ait un corner ou une occasion le public se met à gronder et fait un bruit… C’est pour cela que c’est difficile de gagner là-bas. Il faut être très fort mentalement et ne pas avoir peur » , explique Victor Valdés. « Jouer à Bernabeu pour moi ça veut dire que je vais beaucoup bosser » . Mais cette saison, l’autre grand problème de VV c’est que son équipe voyage très mal. Déjà 9 points de perdus sur 18 depuis septembre à l’extérieur. Certes la défense catalane est la plus hermétique du championnat (0 but encaissé à domicile) mais les 7 buts encaissés au total l’ont tous été en déplacement. Les lutins magiques blaugranas s’emmêlent les stylos à l’extérieur : 89 frappes (soit 12,71 par match) contre 275 l’an passé. Donc moins de but : 2,5 par match en moyenne la saison dernière contre seulement 8 buts marqués en 7 matchs en 2011-2012. La dernière défaite n’est pas si loin dans le temps. C’était il y a deux semaines (le 26 novembre). Ni dans l’espace. C’était à Madrid (Getafe).

Le Real est donc favori car il peut se permettre de perdre. Ce n’est pas Karanka qui le dit mais Guardiola: « Celui qui est juste derrière c’est toujours celui qui a le plus de besoin. Quand tu es premier, tu peux te permettre de perdre. Demain (pour aujourd’hui) nous jouons gros, c’est une évidence » . Pour dévier le premier de sa trace, le deuxième doit détourner son attention. Rien de tel qu’un 3-4-3 à San Siro pour en mettre plein la vue aux émissaires du Mou planquées dans les tribunes et brouiller un peu les pistes. Rien de tel aussi que d’arriver à Bernabeu avec un effectif au complet (sauf Afellay blessé pour un bon moment encore) pour intimider la ménagère. Rien de tel encore qu’un Fabregas réinventé pour faire un coup à Bernab. Le sort de ce match dépend sans doute un peu de l’ex-canonier et de sa capacité à surprendre la défense merengue. Servir de point d’appui dans la construction intérieure et puis débouler devant le but à la réception des centres en retrait : voilà les missions du 4 catalan. Si Fabregas joue, Messi retrouvera ses amours d’antan et son aile droite. La clé du match tient dans la connexion entre ces deux-là. La défense à 3 est à écarter et semble un risque considérable pour un tel match. Ronaldo et Di Maria aiment trop les grands boulevards. Pep optera donc plutôt pour un 4-3-3 façon : Valdés/Abidal-Pique-Puyol-Alvés/Iniesta-Busquets-Xavi/Villa-Fabregas-Messi. Le reste n’a plus d’importance. Ce soir c’est Clasico.

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Par Thibaud Leplat, à Madrid

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