« Je n'ai rien appris ce soir, je connais ce groupe »
Alors, l’essentiel est là : ces filles s’en sont sorties, au mental et au courage, grâce à un début de seconde période brutal matérialisé par l’ouverture du score de Valérie Gauvin et à un penalty accordé (généreusement et surtout grâce à la VAR) en fin de match après une faute d'Engen sur Marion Torrent. Au fond, Corinne Diacre n’a d’ailleurs pas dit autre chose au moment de sortir un verre à moitié plein : « On savait que ça serait un match différent de celui de la Corée. On savait aussi qu’on ne gagnerait pas tous nos matchs 4-0. La Norvège a été coriace, on le savait, mais on a fait le nécessaire pour l’emporter parce que les filles ont été sérieuses, mentalement et physiquement. »
Mais la sélectionneuse a-t-elle appris quelque chose entre les secousses vécues ? « Non, rien. Je n’ai rien appris ce soir. Je connais parfaitement mon groupe. Je le connais depuis 21 mois et ce soir, je n’ai rien appris du tout parce qu’on s’est souvent mises en difficulté toutes seules. Et ça, il va falloir le gommer, même si la difficulté de ce soir, elle se reproduira. Nous sommes dans une Coupe du monde, et on ne devient pas les favoris parce qu’on a gagné nos deux premiers matchs. »
Après la Diacre ironique du mardi, celle du mercredi soir aura été davantage à l’image de son équipe. Ce qui se dégage de la sélectionneuse et de ses joueuses est une impression de maîtrise assez notable, une capacité à gérer les événements – une entame de match ratée, un but contre son camp lunaire inscrit par Wendie Renard huit minutes seulement après l’ouverture du score de Gauvin – et une complète gestion de l’événement en cours, l’effervescence naissante avec. Finalement, la seule alerte sur les Bleues aura été lâchée par leur victime du soir, Martin Sjögren, venu expliquer qu’une fois « le pressing cassé » , cette équipe de France devient vulnérable. Ce match l’aura montré à plusieurs moments, notamment avec une tache posée par chaque membre de la lignée (Torrent, Mbock, Renard, Majri) lors des vingt premières minutes, sans conséquence. Il faut maintenant gommer ça, tout en appuyant sur les confirmations du soir (Mbock, Majri, Henry, Diani) : le verre continue de se remplir, même si ce n'était pas forcément « très académique » , comme l'expliquait ce soir Amandine Henry. Et Diacre annonce la couleur : « On veut faire un carton plein. Le goal average ne nous servira pas, car on va aller chercher les neuf points. »
Par Maxime Brigand, à l'Allianz Riviera
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