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« Blatter et Platini ont tout décidé »

Eric Maggiori, Ali Farhat, Ronan Boscher et Robin Delorme
«<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Blatter et Platini ont tout décidé<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Au lendemain du tirage au sort du Mondial 2014, la presse internationale se veut dubitative sur la façon dont s'est déroulé le tirage. Les Italiens, notamment, crient au scandale, en affirmant que tout a été piloté par Blatter et Platini, un Suisse et un Français, comme par hasard.

ITALIE
En Italie, on crie évidemment au scandale après le tirage au sort de la Coupe du monde. Les Italiens se sentent lésés, et sont convaincus que tout cela a été orchestré par la doublette franco-suisse Platini-Blatter. Le plus énervé est certainement Le Corriere dello Sport, qui n’y va pas par quatre chemins. Il titre en énorme, sur sa Une, « Scandale » , et développe dans un article plus que véhément. En voici quelques extraits. « Le Suisse Blatter et le Français Platini dans le même groupe, mais en dehors des groupes de fer ou d’acier, comme le nôtre ou comme celui de l’Espagne et de la Hollande. Ils ont tout décidé. Ce qu’a fait la Fifa lors de ce tirage au sort est contre le football et contre le Mondial. » Violent. Et cela continue. « L’unique incertitude après ce tirage est qui a été l’équipe la plus favorisée : la France ou la Suisse ? Le tour de passe-passe qui a emmené la France dans un groupe tout doux avec la Suisse, l’Équateur et le Honduras caresserait l’absurde si l’on ne connaissait pas les deux protagonistes : le président suisse de la FIFA, Sepp Blatter, et le président français de l’UEFA, qui plus est prochain candidat au trône de l’UEFA, Michel Platini. Ils ont tout manigancé, même la façon dont fonctionne le ranking pour mettre la Suisse parmi les têtes de série. Et surtout, comment enlever la France d’une situation embarrassante et la mettre dans une situation d’extrême facilité. La France jouera contre la pire tête de série, la pire nation sud-américaine, et la pire nation d’Amérique centrale. » Les autres quotidiens sportifs n’avancent pas la thèse du complot, mais lancent des petites piques sur la façon dont s’est déroulé le tirage. La Gazzetta dello Sport, par exemple, publie une interview de Capello, qui assure que « ce tirage au sort est absurde » , en affirmant que l’Italie est « largement pénalisée par rapport à d’autres nations » . D’autres nations ? Mais à qui fait-il donc allusion ?

ALLEMAGNE
En Allemagne, on préfère tourner la chose en mettant en avant Ottmar Hitzfeld. L’entraîneur allemand, aux commandes de la Suisse, « ne devrait pas avoir tant de problèmes que cela » , affirme ainsi Kicker, qui estime que la France « est sous pression, à cause de la grève et de l’élimination de 2010 qui plane toujours au-dessus des têtes » . En réalité, chez nos voisins allemands, il n’est point question de parler d’un quelconque avantage de la France. On préfère se concentrer sur le groupe de la Mannschaft, qui retrouve le Ghana (et qui a de nouveau hâte de voir le duel entre les frères Boateng), Jürgen Klinsmann, à la tête des États-Unis, et aussi… Cristiano Ronaldo.

ANGLETERRE
De l’autre côté de la Manche, les Anglais l’ont mauvaise. Là-bas, peu de mentions sont faites du bol français (ou de la manigance française) dans ce tirage au sort. L’Independent met quand même un petit coup derrière la tête de Valcke : « Si vous voulez faire un bon tirage au sort, le « no-nonsense Frenchman » est votre homme, particulièrement si vous êtes la France, qui a atterri dans un groupe qui ressemble à une autoroute. » Non, à part ça, les Anglais préfèrent surtout mettre en avant la malchance anglaise au tirage. Avec l’Italie, l’Uruguay et le Costa Rica, le Sun placarde sans retenue un « Lord, Help us » du plus bel effet. Sir Geoff Hurst, qui a tiré la boule envoyant les Three Lions dans le groupe D, espère même qu’on le « laissera rentrer au pays » , rapporte le Telegraph. Soupe à la grimace donc, surtout que Roy Hodgson voulait éviter l’Amazonie. Raté. Direction Manaus pour le premier match, « la capitale de la jungle » dixit le Telegraph. Un geste évocateur du patron de la FA, Greg Dyke – comme s’il se tranchait la gorge – a même attisé le feu du pessimisme. « On hisse déjà le drapeau blanc ? » s’interroge ainsi l’Independent qui s’est plutôt amusé ce vendredi après-midi. « Pelé, check. Samba, check. Un commentateur qui hurle « Brééééésillll », check. Bikinis, check. » Sans parler de la classe de Sepp Blatter qui préfère toujours le mot « ladies à women » pour parler aux femmes. Le Daily Mail qualifie le groupe D de celui des « bad boys » avec Balotelli et Suárez dans les rôles principaux. Après avoir envoyé un missile gratos à Greg Dyke – « payé 150 000 livres l’année pour un boulot de 2 jours par semaine » – ce même canard pose sur la table le vrai problème, en plus de cette foutue jungle : « Le premier match sera sans doute programmé à 2 heures du matin. » Pas simple pour un peuple torché dès 23 heures. Le Guardian tente bien un petit encouragement, en empruntant quelques mots à coach Hodgson : « Groupe de la mort ? Si c’est ainsi qu’on l’appelle, vous pourriez aussi être en droit de penser que nous y contribuons. » Mais le quotidien anglais ne peut s’empêcher de relever un autre mauvais signe. Pire que la jungle. « On finit contre le Costa Rica à Belo Horizonte, théâtre de la plus grande humiliation anglaise en Coupe du monde, la défaite 1-0 contre les amateurs des USA. Ce résultat avait initialement été rapporté comme un 10-0 dans beaucoup de journaux anglais du lendemain, qui avaient cru que le score de 1-0 était une faute de frappe. »

ESPAGNE

« Incroyable, incroyable ! » Il fallait le voir, Javier Clemente, s’étonner du groupe de la France sur le plateau de la Cuatro. Sitôt le tirage au sort effectué, c’est toute l’Espagne qui s’est étonnée du sort réservé à la sélection française. Comme le résume le très sérieux et honnête El País, « grâce à une manœuvre maladroite de la FIFA, la sélection française, qui s’est qualifiée pour le Mondial difficilement, part comme favori dans un groupe sans grande exigence complété par la Suisse, l’Équateur et le Honduras. » Marca, un brin plus excité, estime pour sa part que « le plus curieux est que la France était initialement dans le chapeau 2, avec la sélection avec le plus faible coefficient, mais les caprices de la FIFA lui ont offert un cadeau inespéré. » Un groupe cocorico pas des plus folichons qui contraste avec celui de l’Espagne. Avec les Pays-Bas comme premier adversaire, tous les canards du pays s’étonnent d’un groupe si relevé. D’autant plus que, comme le soulève le Mundo Deportivo, « en Argentine, on spécule sur un possible artifice sur le tirage au sort du Mondial au Brésil » . Pour clore le débat, El País souligne tout de même que ce groupe F « est l’occasion pour la France de revendiquer un changement générationnel qui n’a pas eu lieu depuis l’époque glorieuse des Henry, Zidane et compagnie. »

David Pereira da Costa, le dix de cœur du RC Lens

Eric Maggiori, Ali Farhat, Ronan Boscher et Robin Delorme

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