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Benzema, Giroud, Koundé, Thuram : l’intégralité de la conférence de presse de Didier Deschamps sur la liste des 26 pour l’Euro

Propos recueillis par Mathieu Rollinger, au siège de la FFF
Benzema, Giroud, Koundé, Thuram : l’intégralité de la conférence de presse de Didier Deschamps sur la liste des 26 pour l’Euro

Rien ne ressemble plus à une conférence de presse de Didier Deschamps, qu'une autre conférence de presse de Didier Deschamps. Sauf que celle suivant l'annonce de sa liste pour le prochain Euro fut suffisamment marquante pour être immortalisée. Benzema, Giroud, Benzema, Tolisso, Benzema, les médias, Benzema, Koundé, Benzema, Thuram, Benzema : voici les 34 minutes passées par le sélectionneur sur l'estrade en (quasi) intégralité.

Bonsoir Didier.Bonsoir.

Je ne suis pas un magicien, Karim non plus. Ça s’est passé là, aujourd’hui, on ne peut pas faire machine arrière. Voilà, c’est fait.

Vous qui n’aimez pas les surprises, là, il y en a une belle avec la présence de Karim Benzema. Comment est-on passé d’une situation de tabou, où vous ne souhaitiez plus répondre aux questions sur lui, à une liste où il figure pour l’Euro à venir ? Par rapport aux surprises, je vous confirme que ma fonction n’est pas de faire des surprises. Qu’il y ait des gens qui soient surpris par mes choix, ça a toujours été le cas. Qu’il y en ait plus ce soir que les autres fois, pourquoi pas. Par rapport à Karim, euh… Il y a une étape importante, c’est le fait qu’on puisse se voir et discuter ensemble. Ça, c’est la première étape. Après, j’ai pris le temps de réfléchir, d’avoir mon ressenti, d’analyser ce qu’on s’est dit. Alors, je suis désolé, mais je ne parlerai pas du contenu de notre discussion qui a eu lieu… (Il se retient) Je ne vous donnerai ni l’heure, ni le lieu, ni la date, mais c’était il y a un moment quand même. Comme je l’ai toujours dit – et ça faisait peut-être rire certains d’entre vous -, je n’ai dit à aucun moment que Karim Benzema n’était pas sélectionnable. Il l’a toujours été. Vous allez sûrement me demander : pourquoi maintenant et pas avant ? Mais je ne suis pas un magicien, lui non plus. Ça s’est passé là, aujourd’hui, on ne peut pas faire machine arrière. Voilà, c’est fait.

Jusqu’à présent, pour expliquer vos choix, vous avez toujours parlé du sportif, mais également du collectif, de la vie de groupe, de l’équilibre au sein de celui-ci. Si personne ne contestera l’apport de Karim Benzema sur le plan sportif, avez-vous des garanties sur le fait qu’il ne perturbe pas l’équilibre du groupe ?Je vais faire une réponse très courte. Vous avez la réponse par rapport aux choix que je fais. (Il marque une longue pause, cryptique.) Sinon j’aurais fait d’autres choix.

Vous avez dit avoir vu Karim Benzema il n’y a pas longtemps…(Il coupe.) Non, je n’ai pas dit « il n’y a pas longtemps » , mais « il y a un petit moment » . Nuance.

Est-ce que c’est vous qui avez souhaité le voir ou est-ce que c’est à sa demande ?Est-ce que c’est vraiment important ? L’important est qu’on s’est vus. Voilà. Pourquoi faudrait-il mettre plus en valeur l’un que l’autre ? Que ça soit pour lui ou pour moi, ça n’a aucune importance. On s’est vus. Ça, c’est très important.

Mes choix sont toujours guidés par une seule idée : le bien de l’équipe de France.

Quelle est la part d’un désir très ancien chez vous de le revoir en sélection et la nécessité de composer avec un temps de jeu très réduit d’Olivier Giroud ou avec ce que Wissam Ben Yedder a pu ne pas montrer sous le maillot bleu ?Timing, pas timing, la liste que je vous fais aujourd’hui, si j’avais dû la faire il y a un an, elle n’aurait certainement pas été la même. Pas que pour ce qui concerne Karim Benzema, d’ailleurs. Je n’ai jamais été obligé de faire quoi que ce soit par qui que ce soit, dans le sens où mes choix sont toujours guidés par une seule idée : le bien de l’équipe de France. Évidemment, je ne suis pas aveugle et sourd. J’ai bien conscience que (l’absence de Benzema) a été indexée à Olivier Giroud, parce qu’on le tient responsable de ça. Alors qu’il ne l’est pas ! Ils ont été partenaires pendant trois ans ensemble, ils ont même joué ensemble. Certes, ils sont tous deux attaquants axiaux, mais en toute sincérité, l’un n’a jamais empêché l’autre d’être là. Pour ceux qui suivent les joueurs régulièrement, dire qu’Olivier Giroud se trouve dans une situation difficile avec son club depuis le mois de février, c’est la réalité. Mais des joueurs qui sont en difficulté dans leur club, j’en ai eu d’autres. Ils sont affectés, soit par l’aspect moral, soit par l’aspect athlétique. En ce qui concerne Olivier et Karim… Vous le savez sans doute, ils se sont croisés dernièrement, puisqu’ils ont joué l’un contre l’autre (Real-Chelsea en demi-finales de Ligue des champions, NDLR). Les joueurs se croisent, ils se parlent, que ce soit en championnat ou en Ligue des champions. Moi, je considère que c’est un privilège d’avoir autant de bons joueurs de haut niveau, intelligents, même si ça ne donne aucune garantie. Certes, il y a beaucoup de joueurs offensifs, déjà parce que je les aime bien, et puis parce que je sais trop bien que c’est là qu’on pourra faire la différence. Je ne vais pas les accumuler, il y aura des équilibres à trouver avec des profils différents. Dans les choix, il y a différentes associations, différents profils, avec la polyvalence de certains qui peuvent couvrir plus de postes… Ça ne va pas se faire en claquant des doigts, mais je ne vais pas me plaindre d’avoir un tel potentiel offensif. Je nous donne juste plusieurs possibilités de faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre.

Concernant Karim Benzema, quand avez-vous pris définitivement votre décision ? Avez-vous consulté votre staff et les cadres de l’équipe ? Quel a été le rôle de Noël Le Graët dans cette séquence ?Sincèrement, si je vais au bout de la question, la décision a été prise aujourd’hui. Mais dans ma tête, elle a été prise depuis un bon petit moment. Je ne vous cache pas que, oui, avec mon staff technique – Guy (Stéphan), Franck (Raviot) et Cyril (Moine) – il y a eu beaucoup de discussions. J’avais besoin de leurs ressentis et de leurs avis pour ne pas aller que dans mon sens. À partir du moment où je prends une décision, ils le savent et il n’y a plus de discussion, mais il y a eu des échanges en amont pour peser le pour et le contre. Il y a eu des étapes. Plusieurs étapes. Mais je n’ai pas cherché à cacher quoi que ce soit. J’aurais pu le faire, mais bon, j’ai fait classique : j’avais des prélistes à faire, comme tout le monde, et dans la préliste, il y avait les noms qui sont sélectionnés aujourd’hui. Ça s’est fait en toute discrétion, oui, ça je vous l’accorde. Mais ça nous regardait nous deux. Karim et moi. À propos du président, je tiens d’abord à le remercier parce que, depuis le premier jour, c’est une personne qui, quelles que soient les circonstances, quels que soient les choix que j’ai pu faire, a toujours été un soutien précieux pour moi. Évidemment, de par la relation de confiance que j’ai avec lui, je l’ai tenu au courant de l’évolution de ma réflexion. Ce que je peux vous dire, c’est qu’il est très content ce soir.

Vous savez ce que je pense de l’équipe de France. Ce maillot, pour moi, il est au-dessus de tout. Et mes choix sont toujours fait en fonction de ce que je pense être le bien de l’équipe de France.

Après Adrien Rabiot, vous rappelez donc Karim Benzema. Est-ce important pour vous, dans votre management, de savoir donner une nouvelle chance à des joueurs ?Tout le monde a le droit à l’erreur. Il est vrai que j’ai eu des situations compliquées, difficiles, avec certains joueurs. J’ai fait en sorte de mettre mon cas personnel de côté. Vous savez ce que je pense de l’équipe de France. Ce maillot, pour moi, il est au-dessus de tout. Quoi qu’il arrive, quand je fais des choix, ma responsabilité est importante et amène des conséquences. Et ces choix-là sont toujours fait en fonction de ce que je pense être le bien de l’équipe de France. J’ai toujours été animé par cet état d’esprit-là. Je ne suis pas là pour prouver à qui que ce soit que je suis un être supérieur. Je suis un être normal avec des responsabilités, bien évidemment, mais j’ai mes qualités, mes défauts, mes sensibilités… Quand vous êtes au poste qui est le mien, c’est la France ! C’est représenter la France. C’est l’équipe de France. Je suis là, mais je suis de passage. Même si le passage est plutôt long et agréable, qu’il puisse se poursuivre le plus longtemps possible. Mais personne, je peux vous l’assurer, ne pourra me faire perdre ma tranquillité et ma sérénité.

Trouvez-vous le Karim Benzema de mai 2021 plus fort que le Karim Benzema d’octobre 2015 ? Il n’a plus joué en équipe de France depuis cette date-là. Mais en club, il avait déjà de très bonnes performances. Avec la maturité, cette saison et la précédente sont, ne serait-ce qu’en termes statistiques… Ouais ! Mais je n’ai jamais discuté de la qualité et du niveau de Karim. Ce qui n’a pas empêché – et ça, c’est factuel aussi – l’équipe de France d’avoir de très bons résultats, puisqu’on a été finalistes de l’Euro et champions du monde. Ça s’est fait sans lui et sans d’autres joueurs. Mais dans la carrière d’un joueur, il y a une période de plénitude. Et s’il est là aujourd’hui et si je l’ai sélectionné, c’est dans ce but-là. Ce qu’il peut dégager avec son club, il peut avoir la même chose avec nous.

Si ça fait un petit moment que vous réfléchissiez à intégrer Karim Benzema, c’est donc décorrélé à l’élargissement de la liste de 23 à 26… Vous l’auriez pris dans une liste à 23 ?Ce serait l’offenser de dire qu’il n’aurait pas été dans les 23 ! Quand même, c’est Karim Benzema… (Il ricane.) Sans vouloir faire de hiérarchie… À 23, oui, je ne vous cache pas qu’il aurait été dans les 23. Mais il y en aurait eu trois de moins. Je ne vous dirais pas lesquels. D’ailleurs, je ne me suis pas posé la question, parce que je savais que je devais en prendre 26. Avec ses avantages et ses inconvénients.

Changeons de sujet, pour vous permettre de parler d’autre chose.Pas de soucis, je suis là pour ça !

Corentin Tolisso a repris la compétition le week-end dernier. Est-ce que vous considérez que sa sélection est un pari ? Le risque zéro n’existe pas. Mais j’ai fait en sorte avec le staff technique et le staff médical d’avoir toutes les infos nécessaires. Si j’ai pris cette décision, c’est que je suis convaincu qu’il n’y aura pas de soucis. Il y a des impondérables, comme Anthony Martial qui, malheureusement, était censé être dans le groupe ce soir et qui, lui, a été freiné. Dans son cas, il y a trop de risques. Comme pour Ferland Mendy dont la situation athlétique n’est pas bonne. Il y a un autre joueur, Thomas Lemar, pour qui j’ai fait en sorte d’avoir suffisamment d’informations. Mais vous savez, la liste officielle que je devrais donner, ce sera le 1er juin à minuit. C’est celle-là qui compte pour l’UEFA. J’ai aussi la possibilité sur « blessure covid » de pouvoir changer les joueurs jusqu’au 14 juin, la veille de notre premier match, avec une spécificité pour les gardiens qu’on peut changer jusqu’au dernier match. D’où l’obligation de n’avoir dans les 26 que trois gardiens.

Pour revenir sur Karim Benzema, désolé…Ne soyez pas désolé.

Vous avez dit tout à l’heure que si l’Euro avait eu lieu en 2020, il aurait été impossible qu’il soit dans la liste…Je n’ai pas dit ça. J’ai dit que la liste que j’aurais faite il y a un an ne serait certainement pas celle-là. Mais j’ai rajouté aussi, puisque vous me posez la question, que je ne disais pas ça uniquement pour Karim.

À un moment, vous me posiez toujours plus ou moins la même question. J’ai l’impression que je vous ai dit le pourquoi du comment. Ce n’est peut-être pas la réponse que vous attendiez, mais j’ai expliqué. Si c’est pour me répéter sans arrêt…

C’est une discussion que vous meniez en tout cas depuis un moment. Mais pourquoi, dès qu’on vous parlait de Benzema, vous ne vouliez pas répondre ?Ça n’a pas été tabou ! Mais à un moment, vous me posiez toujours plus ou moins la même question. J’ai l’impression que je vous ai dit le pourquoi du comment. Ce n’était peut-être pas la réponse que vous attendiez, mais j’ai expliqué. Si c’est pour me répéter sans arrêt… Il y a la sphère médiatique et vous faites votre travail, pas de soucis. Vous avez le droit d’avoir des avis différents. Mais au bout d’un moment, ça ne sert plus à rien. Ma responsabilité technique, c’est l’équipe de France. Et pendant que vous me parliez de joueurs qui n’étaient pas là, pendant ce temps-là, l’équipe de France avait des matchs, une Coupe du monde, une Ligue des nations… Après, c’est de l’interprétation sur le moindre petit mot. Ça n’a jamais été un sujet tabou, même si la dernière fois qu’on l’a abordé au Kazakhstan, j’ai pris ça avec humour. Ces questions n’avaient pas de sens au moment où on me les posait. L’équipe de France était performante. Je sais très bien que je ne peux pas faire plaisir à tout le monde. Mais aujourd’hui, j’ai 26 mecs, d’autres auraient mérité d’y être, n’y sont pas et sont déçus. Dans ces 26, les premiers jours, ils auront tous la banane. Puis après le premier match, après la prépa, après les amicaux, trois devront aller en tribune… Déjà qu’à 23, ce n’était pas évident, on ne peut pas tous les faire jouer. Je ne citerai pas lesquels, mais dans ces 26, certains joueront peu, et d’autres pas. Mais ils sont là. D’où l’importance dans les critères d’avoir cette capacité à accepter, sans être des béni-oui-oui. Être respectueux, c’est la moindre des choses. Je représente l’autorité, mais mon job est aussi d’être à l’écoute.

Parlons de Jules Koundé…(Il coupe.) Il peut être estampillé comme une surprise, mais masquée par le retour de Karim.

En mars, vous avez expliqué l’avoir laissé à disposition de Sylvain Ripoll pour l’Euro des Espoirs. Qu’est-ce qui a fait la différence cette fois, alors qu’une autre phase de l’Euro attend les U23 ?Sylvain le sait, je lui ai dit que les A redevenaient prioritaires. Tout simplement. On suit Jules depuis un bon moment, il fait une très belle saison avec Séville. Mais au-delà de sa qualité, il a cette polyvalence qui est intéressante. On ne sait jamais ce qu’il peut se passer. Avec mon staff, on ne pense pas qu’aux plans A, B ou C, on va jusqu’aux plans D, voire E. C’est beaucoup de réflexions, jusqu’au moment où il faut prendre les décisions.

Karim Benzema a 33 ans. Au fil de vos discussions, avez-vous senti qu’il a mûri, qu’il s’est assagi et a gagné plus de responsabilités en club ? Est-ce que l’homme a changé, derrière le joueur qu’il est resté ?Une carrière professionnelle, ça ne dure pas 20 ans. Vous savez qu’elle est réduite. Qu’il ait gagné en maturité, en sérénité, qu’il ait changé certaines choses, sans doute. Sans doute, oui. À travers son club, sa vie, ça le regarde. Mais ce qu’on fait à 20 ans, on ne le fait pas à 30. On gagne de l’expérience aussi. Tout le monde se construit. Les jeunes, aujourd’hui, veulent tout, tout de suite. C’est une qualité à mon sens, mais évidemment la maturité ne vient pas en claquant des doigts. J’ai l’impression d’être un philosophe ce soir, mais bon ! (Rires.)

Karim n’est pas stupide. Il est même intelligent. Il sait très bien qu’il vient dans un groupe qui a un vécu, qui a des repères comme toute équipe.

On sait que Karim Benzema a eu une petite phrase maladroite à l’encontre d’Olivier Giroud il y a peu de temps (l’histoire du karting et de la F1, NDLR). Comment allez-vous faire pour gérer ça ? C’est mon travail… Il se sont déjà croisés avant de se retrouver en stage. Je voulais revenir sur une question qu’on m’a posée tout à l’heure par rapport au groupe. Je veux être clair : je n’ai jamais impliqué les joueurs dans la sélection ou la non-sélection d’un autre joueur. Ce n’est pas leur rôle. Là aussi, je vais me servir d’un mot : c’est l’expérience. Ils sont joueurs, et c’est moi qui prends la décision pour leur intérêt. Je n’ai pas d’inquiétude sur ce sujet. Ce que je peux vous dire, c’est que Karim n’est pas stupide. Il est même intelligent. Il sait très bien qu’il vient dans un groupe qui a un vécu, qui a des repères comme toute équipe. Dans un groupe, ils ne sont pas tous amis, mais il y a une alliance sur le terrain et hors du terrain qui est bonne. S’ils ne pouvaient pas se blairer, je peux vous assurer que ce ne serait pas pareil. Je ne dirais pas qu’il y a une paix sociale, mais il y a un cadre de vie qui est important.

Quelles étaient les autres étapes pour rappeler Karim Benzema ?Ce sont les réflexions, les discussions, les échanges, mon ressenti. Ça prend du temps. Et j’aime bien prendre du temps. Je ne vais pas le quantifier, mais ça a été progressif.

Pourquoi avoir rappelé Marcus Thuram, après l’avoir laissé de côté lors du dernier rassemblement ?Déjà parce qu’il a fait des choses intéressantes avec nous. Il a connu ensuite un moment un peu désagréable, avec une suspension de six ou sept matchs (pour son crachat, NDLR), mais il a lui aussi le droit à l’erreur. Je sais que je peux compter sur lui, sur ses qualités footballistiques. Il a des statistiques très intéressantes. C’est quelqu’un d’impliqué, qui a un très bon état d’esprit.

Qu’est-ce qui a été l’élément déclencheur de votre rencontre avec Karim Benzema ? Pourquoi maintenant ?Et pourquoi pas ? Ça s’est fait. On prend contact, on fixe un rendez-vous et on se voit. À partir du moment où le désir était réciproque… (Il se reprend.) Le besoin, plutôt. Ça s’est fait et ça aurait pu se faire avant, oui. Mais on ne peut rien y changer. On ne m’a pas donné un coup sur la tête un matin. Ce qui a été décisif, c’est cette discussion. Sans ça, rien n’était possible.

Vous, votre besoin, il naissait de quoi ?Je ne vais pas rentrer dans les détails… Vous devez sans doute avoir des besoins aussi ! Mais qu’est-ce qui les déclenche ? (Rires.) Ça peut être différentes choses. À partir du moment où il y a l’envie, malgré tout ce qui a pu être dit… On se connaît très bien avec Karim. Je n’ai jamais dit de mal de lui sur le plan humain. On a eu une première partie, même si ça date, où on avait une relation de confiance. Mais on ne va pas revenir sur ce qu’il s’est passé. Ça ne sert à rien. Les choses de la vie font que… c’est arrivé.

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Propos recueillis par Mathieu Rollinger, au siège de la FFF

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