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Ben Youssef et Sassi, sensations en devenir

Par Farouk Abdou
5 minutes
Ben Youssef et Sassi, sensations en devenir

Les Néo-Messins Fakhreddine Ben Youssef et Ferjani Sassi comptaient profiter de la CAN 2015 pour se confronter au niveau international et montrer l'étendue de leur talent. Du fait des blessures et du temps de jeu inexistant, tout porte à croire que ce premier rendez-vous est manqué. Qu'à cela ne tienne, les deux jeunes Tunisiens, cadres de l'ère glorieuse du Club sportif sfaxien, ont la ferme intention de confirmer les espoirs placés en eux et réussir leurs débuts en Europe.


Fakhreddine Ben Youssef, roux carnage

Révélation de ces deux dernières années, il était l’un des rares joueurs à faire l’unanimité chez les spécialistes du foot africain. Le puissant ailier droit Ben Youssef, 23 ans et demi, membre le plus célèbre de la communauté des roux de Tunisie, devait être l’un des hommes à suivre de la Coupe d’Afrique des nations. La malchance et cette maudite élongation face à l’Algérie en match amical en ont décidé autrement. « El Rouge » (surnom arbitraire subi par tout rouquin au pays de la harissa) a été contraint de déclarer forfait, pour se projeter prématurément sur sa nouvelle expérience au FC Metz.

Lancé dans le grand bain en 2011 à Sfax, Fakhreddine n’est pas passé loin d’être grillé à peine sa carrière entamée. Sa première saison assez discrète (3 buts en 14 matchs de championnat) n’empêche pas le sélectionneur tunisien Sami Trabelsi de faire de lui l’invité surprise de la liste des 23 pour la CAN 2013. Un cadeau empoisonné. Titularisé face à la Côte d’Ivoire (défaite 3-0), il sera sorti au bout de 45 minutes en perdition sans toucher un seul ballon. Entré en jeu à 2 minutes de la fin face au Togo (1-1), il rate la balle de qualification pour les quarts de finale à la 92e. Devant la cage vide. Insulté sur les forums et les réseaux sociaux, descendu par les médias, le natif de Tunis est l’un des boucs émissaires de l’échec des Aigles de Carthage.

C’est en retournant se ressourcer à Sfax que le déclic se produit. Le coach néerlandais du CSS, Ruud Krol, comprend que ses caractéristiques ne conviennent pas au poste d’attaquant, malgré un physique imposant. Peu de temps après le repositionnement sur l’aile droite, la métamorphose est stupéfiante : Ben Youssef, grâce à ses qualités de percussion et une faculté d’accélération impressionnante, claque 4 passes décisives en 6 matchs de play-offs (le championnat 2012-2013 ayant été disputé en 2 phases) et contribue au titre de champion. Puis tout s’enchaîne : le retour en équipe nationale, une prestation réussie face au Cameroun en barrage aller pour la Coupe du monde 2014, et le but qui crucifie le Tout Puissant Mazembe en finale retour de la Coupe de la confédération 2013.

Ben Youssef est devenu incontournable et multiplie les coups d’éclat. Force est de constater que l’Égypte est devenue une victime préférentielle de ses déboulés, que ce soit en club ou en sélection (ses buts en Supercoupe d’Afrique et lors des éliminatoires de la CAN sont de véritables bijoux). À lui de surmonter ce forfait en martyrisant les défenses de Ligue 1. Sur ce qu’il a montré jusqu’à présent, il est évident que ce n’est que partie remise.

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Ferjani Sassi, le chaînon manquant

Le cadet de la Sassi family n’était pas censé hériter de la plus grosse part du gâteau. Son frère aîné Mossaab, dribbleur hors pair, mais soliste incurable, devait tout détruire sur son passage. Mais sa nonchalance et l’accumulation de prestations agaçantes ont fini par lui coûter cher, et il a peu à peu disparu du paysage. Si on observe ses 5-6 premiers matchs et si on est fan des conclusions hâtives, Ferjani semblait bien parti pour être un honnête milieu de terrain du championnat tunisien, bon technicien, mais avec un déficit rédhibitoire dans l’impact et dans l’endurance. Et un nombre incalculable de frappes en tribune. Et non. Dans le CSS cru 2012, il gagne en volume de jeu, efface tous ses défauts un par un, et change de dimension.

Souvent placé aux alentours du rond central, ses passes toujours dans le bon tempo fluidifient la liaison entre l’entrejeu et la ligne d’attaque. Sfax est devenu l’épouvantail du football national puis continental à force d’empiler les buts, et tout cela a été réalisé avec Ferjani dans le rôle de rampe de lancement. Le jeune relayeur de 22 ans pourrait être le remède aux balbutiements du milieu de terrain de l’équipe nationale, sa relation technique avec Chikhaoui lors du match face à l’Égypte en éliminatoires de la CAN l’a bien prouvé. Sassi sait aussi se montrer décisif dans la surface adverse, comme l’attestent ses buts déterminants en championnat et contre le Sénégal lors de ces mêmes éliminatoires. Malheureusement, le sélectionneur George Leekens semble tenir à son 4-2-3-1 prudent et attentiste. Pour le moment les trois sentinelles Ragued, Saihi et Nater sont prioritaires. Mais tôt ou tard, l’heure de Ferjani Sassi viendra.

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À Metz pour grandir

Interrogé à propos de ses ex-protégés, le directeur sportif du CS Sfaxien, Naceur Bedoui ne tarit pas d’éloges : « Ils ont tout ce qu’il faut pour réussir en Europe, et passer un palier. Ces deux joueurs ont été fidèles aux valeurs qui sont fondamentales à Sfax : mettre ses qualités au service du collectif, travailler sans faire de vagues, et beaucoup d’ambition. L’hommage des supporters le jour de leur dernier match est le meilleur symbole de la trace qu’ils vont laisser au club. » Cela faisait longtemps qu’un joueur n’avait pas eu droit à de tels adieux avant de quitter la Tunisie, et le 28 décembre dernier, tout y est passé : accolades des coéquipiers, vivats de la foule, tour d’honneur en larmes. De quoi gonfler à bloc Sassi et Ben Youssef pour tenter de marquer les Messins comme ils ont marqué les Sfaxiens.

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Par Farouk Abdou

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