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Bellion : « Taper dans un ballon, c’est un rêve »

Propos recueillis par Laurent Brun, au Haillan
Bellion : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Taper dans un ballon, c’est un rêve<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

David Bellion semble enfin avoir abandonné la poisse qui le suit depuis plus d’un an. Après les galères physiques et sportives, et dix minutes jouées en pro la semaine dernière, l’attaquant bordelais retrouve le plaisir de venir en conf’ de presse, et de parler de foot. Rien que de ça. Lui, il a tout compris.

David, te voir en conférence de presse, c’est bon signe ?

Oui ! C’est un exercice intéressant et j’espère être dans le groupe pour samedi. J’espère aussi enfin voir le bout du tunnel, après tout ce qui m’est arrivé depuis un an. La semaine dernière, ce fut une belle coïncidence quand je suis entré en jeu à Nice (son ancien club, ndlr) pour cinq minutes (sic), en dépit d’un match terrible pour nous (défaite 3-0) ! Mais sur le plan individuel, j’étais heureux.
On te voit cadrer beaucoup de frappes devant le but, à l’entraînement…

Oui, mais j’ai toujours aimé les séances de tirs. Revenir avec moins de force physique implique de vouloir plus cadrer… Sinon, quand je suis en forme, j’aime bien mettre des grosses patates ! Après, il faut être humble, même pour entrer dans cette équipe, qui a de la qualité individuelle, malgré de mauvais résultats.
Et il y a probablement des places à prendre, aussi, dans cette formation…

Oui, mais ça, c’est tout le temps ! Cela a toujours été, qui plus est quand on est attaquant… Monter et descendre, ça va tellement vite. Moi, je le sais, parce que ma carrière, c’est les montagnes russes ! (sic) Il faut toujours être à fond à l’entraînement.
Penses-tu pouvoir apporter une certaine fraîcheur physique au collectif ?

Apporter une fraîcheur physique, doucement… mais mentale, oui ! J’ai vu cette douleur de l’extérieur, et c’est frustrant, parce que l’on est attaché à ce club. Ça fait cinq ans que j’y suis et, par rapport à tout ce que l’on a vécu, voir que l’on en est là… C’est le moment de mettre les choses à l’endroit. J’aimerais bien apporter quelque chose… Un peu d’expérience, de discussion, d’enthousiasme… oui, de la fraîcheur mentale.
Voire une efficacité devant, aussi…

Il y a un manque collectif, mais il faut de l’animation offensive, mais aussi défensive… Peut-être vais-je entrer et louper des buts… Je ne pense pas que l’on soit maladroits, surtout quand je vois que nos attaquants ont tous très souvent marqué dans leurs anciens clubs. C’est une question d’enchaînement d’actions, et de les finir en voulant faire quelque chose. C’est là que l’on pèche au niveau collectif, sachant que l’on ne peut pas s’en sortir individuellement cette année. C’est de la léthargie.
Pourquoi est-ce si compliqué ?

En football, on ne peut pas tout expliquer. A titre de comparaison, l’année du titre de champion, quand on tirait, ça faisait poteau-rentrant. Là, ça fait poteau-sortant… C’est un cercle vicieux, avec un manque de réussite. On se regarde tous, sans savoir qui veut faire la différence, et les supporters grognent… Un déclic viendra peut-être et ce sera tout le contraire. L’équilibre d’une équipe, c’est fragile, même quand on est épaulé par un bon staff technique. On est une équipe qui veut jouer, mais si on commence à dégager en faisant des « kick and rush » à l’ancienne et à l’anglaise, ça va être compliqué !
Oui, mais Bordeaux est aujourd’hui relégable…

Si on fait ça, ce sera un désaveu ! Prendre un point en jouant comme ça, c’est bien, mais vu la philosophie bordelaise, c’est pas du tout ça. Après, parfois, on n’a pas le choix. Pour l’heure, la meilleure des choses, c’est de ne pas regarder le classement, parce que c’est assez serré ; ce n’est pas une 18e place alarmante, car il n’y a pas beaucoup d’écart avec les autres. Mais vu le statut de Bordeaux, ce n’est pas agréable à vivre. J’espère que l’on va battre Brest et jouer sans frein.
Ces mauvais résultats vous atteignent-ils dans votre quotidien, hors football ?

Oui, parce que taper dans un ballon, c’est un travail, mais c’est quand même un rêve aussi ! Quand tu es chez toi, tu ne déjeunes pas tranquille, tu passes un week-end différent. Même pour moi, sans jouer, je le sens, en me disant que ça risque d’être mon tour de souffrir bientôt avec mes partenaires… C’est une mauvaise passe.
Mais toi, tu n’as jamais lâché l’affaire…

Non… Je pense qu’on a tous envie de bosser, mais chacun a sa vision de la vie. Moi, tous les matins, je me dis que je suis payé pour taper dans un ballon, et je le répèterai tout le temps ! J’ai envie de jouer au foot, tous les jours. J’espère que les autres joueurs pensent la même chose. Je crois que tout le monde a une bonne situation au club et à Bordeaux, où il y a beaucoup d’éléments pour ne pas avoir beaucoup d’excuses. On n’en a pas besoin ici, avec la ville, le club, les infrastructures et les staffs technique et médical. Moi, j’ai vécu dans le nord de l’Angleterre où il n’y avait que le football, mais venir là, c’est un plaisir et c’est exceptionnel. Tout va bien, mais je ne sais pas ce qu’il se passe sur le terrain.

Après la trêve internationale, place au festin !

Propos recueillis par Laurent Brun, au Haillan

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