Un Flick et des chiffres
24 buts marqués, cinq encaissés, des peignées à l'Étoile rouge (6-0) ou aux Spurs chez eux (2-7) et la meilleure différence de buts (19) devant Paris (15) et City (12) : les comptes sont très bons pour le Bayern dans cette campagne 2019-2020. Certes, ses concurrents n'avaient rien d'épouvantails, reste qu'en attendant, être le meilleur vainqueur de groupe de cette Ligue des champions ne peut pas être anodin. Cela s'appelle l'expérience, le talent ou les deux, sûrement pas la chance. Et c'est tranquillement posé sur leur matelas de confiance que les hommes d'Hans-Dieter Flick vont pouvoir suivre le tirage des huitièmes lundi prochain.D'ici là, Hansi sera toujours l'entraîneur du Bayern. Quelques heures avant la der' contre Tottenham, Karl-Heinz Rummenigge a annoncé au Bild le calendrier à venir pour l'ex-adjoint de Niko Kovač : « Le 21 décembre, nous jouons le dernier match de la phase aller contre Wolfsbourg, nous nous réunirons ce samedi-là ou le lendemain pour prendre une décision. » L'objectif fixé par la direction à l'intérimaire était de reprendre la tête avant la trêve. Avec sept points à rattraper et trois journées à jouer, l'affaire semble compliquée. Mais, au vu des performances européennes, la décision donnera une indication sur les priorités de la seconde partie de saison.
Oui, mais Coman ?
Contre Tottenham, le Bayern s'est rappelé qu'il pouvait toujours compter sur Thomas Müller et ses 30 balais qui sont rentrés cette semaine dans le top 10 des matchs joués pour le club en Bundesliga (332, à égalité avec Philipp Lahm en attendant le prochain). Que Coutinho reste un joueur délicieux qui sait être clutch. Et si Lewandowski, resté sur le banc et le compteur bloqué à dix buts, n'a pas eu le loisir d'égaler le record de pions en poules de Cristiano Ronaldo (onze buts en 2015), personne n'aurait l'idée saugrenue d'oublier quel marqueur il est. Avec les retours de blessures à venir, le Bayern va afficher un onze ultra-compétitif, sans devoir attendre le renouvellement complet de son effectif.Mais, car il y a un mais. Un énorme mais. Un mais trop classique aussi : la blessure de Kingsley Coman. 25e minute, le Français a ouvert le score moins d'un quart d'heure plus tôt. Une course anodine pour empêcher le ballon de sortir, un appui qui flanche, un saut de carpe et la grosse inquiétude pour le Français qui grimace au sol. Tout a bougé, on parle de ligaments croisés touchés et de plusieurs mois d'absence. L'Euro risque d'être remis en cause. Mais ça, le Bayern s'en moque. Parce que si l'Allemagne adore marcher sur l'Europe, c'est celle des clubs qui est dans le viseur du Rekordmeister. Plus facile à faire avec Coman, assurément.
Casse la démarche comme Kingsley Coman #FCBTOT pic.twitter.com/DVeVwr4DzJ
— Bernard Cls (@BernardCls) December 11, 2019
Par Eric Carpentier
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