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Barcelone, un été à oublier

Par Robin Richardot
5 minutes
Barcelone, un été à oublier

Le départ de Neymar, deux claques contre le Real, un triste attentat et un mercato hasardeux illuminé finalement par l'arrivée de Dembélé : Barcelone aura vécu un été compliqué. Et la direction, qui ne semble pas vouloir tourner la page Neymar, n’a pas fait grand-chose pour que ça aille mieux. À cause d’une gestion néfaste et d’un manque de classe de ses dirigeants, cet été, le FC Barcelone n’est redevenu qu’un club.

Ces derniers temps, le FC Barcelone passe pour un grand mauvais perdant. Et quand on bataille pour le titre de « meilleur club du monde » , cela fait forcément tache. Alors à qui la faute ? Pour le cas Neymar, les coupables sont tout trouvés : les dirigeants catalans et, en tête d’affiche, Josep Maria Bartomeu. « Le Barça mérite mieux qu’eux. Ils ne devraient pas être à la tête d’un tel club, tout le monde le sait. Cela me rend triste. J’ai passé quatre ans superbes là-bas, j’étais heureux. Mais pas grâce à eux en tout cas » , avait taclé le Brésilien en zone mixte après le match PSG-Toulouse. Car depuis le transfert, les dirigeants catalans font tout pour mener la vie dure à l’attaquant et son nouveau club. La preuve que la pilule ne passe pas. Plus embêtant, les dirigeants ont galéré pour compenser ce départ et se sont pris des râteaux de tous les côtés. Heureusement pour eux, l’arrivée tant attendue d’Ousmane Dembélé devrait leur permettre de souffler un peu. Car curieuseusement, le recrutement à quarante millions de Paulinho n’avait pas rassasié les supporters.

Pris à son propre jeu

Début du mercato estival, le FC Barcelone compte faire un gros coup et relance – encore et toujours – le feuilleton Verratti. Le club catalan espère que l’Italien en vienne au bras de fer avec le club de la capitale. Oui, mais voilà, Nasser montre les dents et contre-attaque encore plus fort. Résultat, le Paris Saint-Germain garde sa pépite et pique celle de Barcelone, Neymar Jr. Ce que voulait faire le Barça, le PSG l’a réussi, laissant le club catalan dans la position de l’arroseur arrosé. Et alors qu’une sage décision aurait été de tout de suite tourner la page, de profiter de tout cet argent pour lancer un mercato intelligent et prouver qu’aucun joueur, pas même la star Neymar, n’est au-dessus de l’institution barcelonaise, les dirigeants catalans font tout le contraire. Dès le premier communiqué du club sur le transfert, le ton est donné : « Le club fournira à l’UEFA tous les détails de l’opération pour qu’ils puissent déterminer les mesures disciplinaires qui s’imposent. » Un besoin de transparence qui semblait moins déranger le Barça lorsque Neymar avait atterri en Catalogne en 2013.

Ces derniers jours, le FC Barcelone a de nouveau attaqué en portant plainte contre l’ailier brésilien, lui réclamant au moins 8,5 millions d’euros, qui seraient payés par le PSG si le joueur refuse. Certes, c’est une somme non négligeable – quoique, quand on s’appelle le FC Barcelone et qu’on vient d’empocher un chèque de plus de 200 millions… – et la demande semble légitime à première vue. Mais le jeu en vaut-il vraiment la chandelle ? Ces quelques millions compenseront-ils l’image de mauvais perdant que le club catalan accentue en portant plainte ? Celle-ci ressemble d’ailleurs fortement à une revanche de la direction catalane après avoir été critiquée par son ancien protégé. Une revanche qui manque cruellement de classe et qui est aussi ridicule qu’une dispute de cour de récré. De plus, les Catalans ne sont pas sûrs de retrouver cet argent et pourraient même devoir mettre la main au portefeuille après la contre-attaque de Neymar, qui a répliqué en attaquant en justice son ancien club. Le FC Barcelone pourrait alors se retrouver tel l’arroseur arrosé. Comme une impression de déjà-vu.

Vestiaire contre direction

Plus inquiétant, la direction semble perdre peu à peu le contrôle du vestiaire. Car si les dirigeants partent en croisade contre Neymar, ses anciens coéquipiers ont gardé de bons contacts avec le Brésilien. Mieux, les joueurs arrivent à rire de ce transfert, à l’image de Lionel Messi qui publie sur Instagram une photo en compagnie de Suárez et Neymar, légendant le cliché par un « Volvió ! (Il est revenu !) » , référence évidente au « se queda » de Gerard Piqué. Le défenseur catalan s’est même prêté au jeu en prenant, lui aussi, la pose avec l’ancien attaquant barcelonais, imitant son fameux tweet datant de fin juillet. Un trop-plein de bonne humeur qui a manifestement mis en colère les dirigeants barcelonais, puisqu’il intervenait quelques heures seulement après l’annonce de la plainte déposée par le FC Barcelone contre Neymar. Selon la radio Cadena Ser, la direction catalane aurait trouvé « intolérable » cet épisode très vite décrit comme « la mutinerie d’Instagram » . Une réaction légèrement disproportionnée qui ternit encore l’image du club, à l’inverse de Gerard Piqué qui marquait des points en faisant preuve d’une belle autodérision.

Ces tensions poussent même un fidèle comme Andrés Iniesta à se poser des questions, alors que son contrat prend fin le 30 juin 2018. « En effet, je n’ai pas encore renouvelé… J’ai ressenti des choses qui m’étaient inconnues, mais je crois que c’est normal. C’est un scénario que je n’aurais probablement jamais imaginé il y a trois ans. Disons qu’il m’arrive de m’interroger sur mon futur alors que je ne le faisais pas avant » , a expliqué le milieu de terrain espagnol à El País. Autre taulier de l’équipe, et pas n’importe lequel, Lionel Messi tarde à renouveler son contrat. Là encore, la direction catalane se retrouve piégée alors que Josep Maria Bartomeu avait annoncé en juillet que la Pulga avait prolongé jusqu’en 2021. Un mensonge qui passe mal du côté des socios, à l’heure où une rumeur folle (mais de moins en moins impossible de nos jours) envoie Lionel Messi chez le Manchester City de Pep Guardiola. Bartomeu peut maintenant compter sur l’arrivée d’Ousmane Dembélé pour rassurer tout ce beau monde et sauver sa tête par la même occasion. Pour l’instant.

Dans cet article :
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