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Balle de break pour Manchester
En cas de succès chez les Magpies, Manchester United a l'occasion de plier peut-être définitivement le championnat. Mais un faux pas des Red Devils relancerait également complètement ses adversaires dans la course au Graal, à cinq journées de la fin. Trois jours après sa défaite en demi-finale de Cup, United joue donc très gros.
Manchester United ne voit plus que double. Depuis samedi soir, les Red Devils ont mis une croix sur leurs rêves de triplé après leur défaite en demi-finale de Cup face au rival et voisin Manchester City, au cours d’une partie où les hommes de Ferguson, privés de Rooney, ont paru bien émoussés physiquement. En guise de consolation, ils ont pu se délecter, 24 heures plus tard, du nouveau faux pas d’Arsenal (décidément une habitude dès que le printemps arrive) à l’Emirates, face à Liverpool (1-1). Une contre-performance qui place les Mancuniens sur orbite pour aller décrocher un dix-neuvième titre de champion, puisque leurs dauphins se trouvent désormais à six points. Un réel break à six journées de la fin.
Reste cependant à savoir quelles traces a laissé le revers de samedi, qui plus est dans un derby, dans les têtes rouges et noires. En première partie de saison, MU a capitalisé sur son invincibilité, et son désir de rester invaincu, pour avancer, alors que son niveau de jeu n’aurait jamais dû lui octroyer le leadership de Premier League. Une fois la première défaite enregistrée, MU a également chuté deux fois dans les trois matchs suivants avant de reprendre sa marche en avant, revigoré par la possibilité de ramasser trois titres majeurs en point de mire. Conclusion ? Le succès appelle le succès, mais, a contrario, une défaite un peu cruelle peut laisser d’énormes traces morales et enrayer n’importe quelle mécanique, aussi huilée soit-elle. Arsenal en sait quelque chose : depuis sa défaite en finale de Carling Cup et son élimination en C1, les Gunners, dans le coup pour le titre jusqu’à il y a un mois, n’ont gagné qu’un seul de leurs cinq derniers matchs. Pire, ils semblent se liquéfier à vue d’œil alors qu’ils avaient, une fois n’est pas coutume, assez bien négocié la période des fêtes.
Du côté de Ferguson, il est clair qu’il n’est pas question de s’écrouler, et qu’une réaction est attendue. Après tout, il paraît que les grandes équipes ne perdent jamais deux fois de suite. Sauf que le carton rouge direct de Paul Scholes, suivi du pétage de plomb de Rio Ferdinand à l’encontre de Balotelli au coup de sifflet final ne font que confirmer l’impression : les nerfs des Red Devils sont à vif, et cette défaite un peu inattendue a clairement mis à mal la sérénité dont les ouailles de Sir Alex faisaient preuve depuis un mois. On ne saurait que trop leur conseiller de se calmer avant de fouler la pelouse de St James Park ce soir. Car si l’occasion de mettre Arsenal à neuf points (certes avec un match de plus au compteur) paraît rêvée, les Gunners ne sont qu’à deux victoires de leurs rivaux, qu’ils recevront le premier mai prochain. Faîtes les calculs : tout reste donc encore jouable, d’autant que les Magpies, qui n’ont plus rien à jouer ni à espérer, si ce n’est se taper le leader et faire plaisir à leur public, joueront vraisemblablement libérés. Chez leurs adversaires, en revanche, l’enjeu est hautement plus important, et il a parfois tendance à leur couper les jambes. Ce fut en tout cas souvent le cas à l’extérieur cette saison.
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