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Badiane : « Halilhodžić trouvait que je collais à son état d’esprit »

Propos recueillis par Mathias Edwards
Badiane : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Halilhodži&#263; trouvait que je collais à son état d&rsquo;esprit<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Depuis son départ du Paris FC en 2013, Jean-Michel Badiane cherche une équipe qui saura faire briller ses 184 centimètres. En attendant de retrouver les terrains, le défenseur de 32 ans formé au PSG revient sur sa carrière. Où il est question de Vahid Halilhodžić et José-Karl Pierre-Fanfan, de rumeurs de blessure et de manches retroussées.

Tu es sans club depuis deux saisons. Comment se fait-il que tu galères autant ?

J’aimerais bien avoir la réponse… Après ma dernière saison en National, au Paris FC (en 2012-2013), le club descendait en CFA. Donc d’un commun accord, le club et moi avons décidé de nous séparer. Le club a ensuite été repêché, mais j’avais déjà pris une autre direction, donc je me suis retrouvé libre. Après, le fait d’avoir fait deux saisons blanches freinent certains clubs. Surtout quand on connaît le rapport à l’âge que l’on a en France. Avant de parler contrat, c’est déjà compliqué de montrer sur le terrain que je suis en forme, autant physiquement que psychologiquement.

D’après ton conseiller digital, tu ne vas pas tarder à « revenir sur le devant de la scène » , et tu es en contact avec « plusieurs clubs de Ligue 1 et Ligue 2 » . Tu peux nous en dire plus ?

La dernière fois que j’en ai parlé, ça m’a un peu porté la poisse. Ce que je peux dire, c’est que ça bouge avec des clubs promus en Ligue 1 et des clubs bien installés en Ligue 2. J’ai aussi quelques touches avec des clubs à l’étranger, j’espère que tout cela débouchera sur un projet qui me relancera, parce que c’est pour cela que je m’entraîne tous les jours.

Tu t’entraînes où ?

Entre Paris et Cergy-Pontoise. Je fais deux à trois séances par jour, avec un préparateur physique.

C’est quoi, d’ailleurs, un conseiller digital ?

C’est quelqu’un qui s’occupe de ma communication, via les réseaux sociaux. Mais je gère moi-même ma page Facebook.

C’est pour qu’on ne t’oublie pas, que tu es si actif sur Facebook ?

À la base, pas spécialement. J’aime le foot, je suis un passionné avant d’être un pro, donc j’aime discuter de l’actualité. C’était déjà le cas lorsque j’étais sous contrat. Mais aujourd’hui, c’est sûr que j’ai plus de temps pour échanger avec les gens.

En 2004, tu signes ton premier contrat pro avec le PSG de Vahid Halilhodžić. Tu entretenais quels rapports avec lui ?

C’est le coach qui m’a lancé, donc j’ai forcément beaucoup de respect pour lui. J’ai connu mes premières émotions en pro grâce à lui, je suis allé en équipe de France Espoirs grâce à lui. Lorsque de nombreuses personnes me conseillaient de me faire prêter ailleurs, parce que Paris avait la réputation de ne pas faire confiance aux jeunes, monsieur Halilhodžić m’a demandé de rester, parce que je m’étais montré courageux durant la préparation d’avant saison. Il trouvait que je collais à son état d’esprit.

Tu as été marqué par ses gueulantes ?

Il n’en poussait pas tant que ça, en fait. Tant qu’il avait des résultats, personne n’en parlait. Mais dès que ça commence à aller moins bien, on met en exergue le caractère des gens. Monsieur Halilhodžić serait « trop militaire » , puis Laurent Fournier « trop gentil » . Monsieur Halilhodžić était exigeant, comme un entraîneur se doit de l’être lorsqu’il est à la tête d’un club important, c’est tout.

Tu penses qu’il a vraiment vomi, en voyant Fiorèse partir à Marseille ?

J’espère pas ! Il aura en tout cas eu le mérite de nous faire rire. « Flo » était un joueur important, mais pas au point de se mettre dans des états pareil.

À l’époque, José-Karl Pierre-Fanfan est le capitaine du PSG. C’est là qu’on voit que ce club est passé dans une autre dimension, aujourd’hui ?

Le club avait la même ambition qu’aujourd’hui, sauf qu’il ne pouvait pas l’annoncer publiquement. Au PSG, vous devez toujours gagner. La seule différence, c’est qu’aujourd’hui, le PSG ne recrute pas des joueurs qui viennent à Paris pour gagner. Ils ont déjà gagné avant. Ils viennent pour faire grandir le club, l’aider à aller chercher la Champions League. Et puis cela fonctionne par cycles. Quand j’étais en formation, pendant l’ère Canal+, il n’y avait que des internationaux dans l’équipe.

Aujourd’hui, un jeune n’aura probablement pas sa chance comme tu as pu l’avoir

Oui, c’est sûr. Mais il y a aussi beaucoup plus de jeunes qui signent pro. Quand je signe mon premier contrat, la réserve vient d’être championne, et ils ne gardent que Lorik Cana et moi.

Quand Corridon marque son but dingue contre Porto, en 2004, tu es sur le banc. Tu t’en souviens ?

Oui, Charly n’avait pas vécu que des moments heureux cette saison-là, donc j’étais heureux pour lui, même s’il y a beaucoup de réussite. Je pense que même lui ne savait pas qu’il était capable de réussir un tel geste, il se serait contenté d’un but de l’oreille ou du postérieur (rires).

Quels souvenirs gardes-tu de cette période parisienne ?

Mon premier match, à Toulouse. C’est la récompense, parce qu’avant de signer pro, je passe deux ans à m’entraîner avec l’équipe première. Et puis un match de Coupe de la Ligue à Marseille. On est menés 0-2, et on s’impose 3-2. Pour un joueur né et formé à Paris, c’est génial. Je retiens aussi mon premier match de Champions League, face au CSKA Moscou.

Il t’a manqué quoi, pour t’imposer au PSG ?

Sans jouer régulièrement, on ne peut pas progresser. Et puis j’ai eu quelques pépins physiques. Aujourd’hui, j’ai trouvé les différentes clefs pour ne pas être gêné, mais c’est difficile de devoir toujours revenir, re-prouver…

En 2006, tu signes à Sedan et tu te blesses rapidement, c’est ça ?

En fait, non. C’est le club qui a véhiculé cette rumeur. À l’époque, je trouve ça tellement bête et facilement vérifiable, que je ne juge pas utile de démentir. Mais cela a vite pris de l’ampleur. Je n’étais pas blessé du tout ! J’avais signé avec la promesse de jouer, d’être titulaire. Mais à ma grande surprise, je ne joue pas. Donc cette rumeur arrange les personnes qui m’ont fait des promesses. Le club me propose de résilier, j’accepte. En plus, Antoine Kombouaré me veut à Valenciennes. Mais d’un coup, le club réclame une indemnité de transfert et fait capoter l’affaire. Suite à cela, le club fait courir des rumeurs selon lesquelles je serais incapable de marcher, et encore moins de courir. Et je ne joue pas pendant deux saisons, jusqu’à la fin de mon contrat.

Suite à ton départ de Sedan, tu mets deux ans à trouver un club, le Paris FC. Au bout d’un certain temps sans travailler, tu es même obligé de retourner vivre chez tes parents. Financièrement, cela va mieux, aujourd’hui ?

Cela pourrait être pire, j’ai toujours su m’adapter. Le plus important, c’est d’avoir des envies, de se lever chaque matin avec un objectif.

À 32 ans, que peux-tu apporter à un effectif pro ?

Mon état d’esprit. Footballistiquement, j’ai été éduqué d’une certaine manière à Paris. Je peux gérer une ambition, un professionnalisme, avoir des responsabilités dans un groupe. Après, les clubs connaissent mes qualités intrinsèques. Ce que je savais faire il y a dix ans n’a pas disparu.

Toi qui t’intéresse de près à la mode, dis-nous comment faire pour avoir la classe sur la plage ?

Je ne suis pas fan du short court. Si les gens pouvaient éviter de se balader comme ça, ce serait pas mal. Ensuite, autant on peut se permettre un peu de fantaisie sur un short long, Abercrombie a quelques belles pièces, autant il faut rester classique sur le haut.

Et le soir, pour sortir, tu es plutôt favorable à la chemisette, ou aux manches longues ?

Je suis partisan des manches longues, quitte à les retrousser.
JO : l’important n’est ni de gagner ni de participer

Propos recueillis par Mathias Edwards

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