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Babacar, qui es-tu, qui es-tu ?

Par Valentin Pauluzzi
Babacar, qui es-tu, qui es-tu ?

Meilleur buteur de la Fiorentina, l'attaquant sénégalais confirme tous les espoirs placés en lui, cinq ans après ses débuts en fanfare.

Les préoccupations des supporters de la Fiorentina quant au contrat d’El Khouma Babacar en disent long sur la dimension que l’attaquant sénégalais a pris cette saison. Son bail arrive à échéance en juin 2016, il s’agit de son premier contrat professionnel signé il y a maintenant cinq ans, le salaire lui n’a pas bougé, 450 000 euros annuels. De quoi remplir le réservoir de sa Baba-car certes, mais bien loin des standards des meilleurs joueurs de la Viola. Il est même le 25e salaire du club sur un total de 31 joueurs de l’effectif. Après le départ gratuit de Montolivo au Milan en 2013 et celui très probable de Neto à la Juventus avec la même formule d’ici quelques mois, la direction s’active donc pour ne pas se faire berner une troisième fois. C’est même la priorité numéro un. C’est que samedi dernier, un certain Ariedo Braida, néo-dirigeant du Barça en charge du mercato étranger, était présent dans les tribunes du Mapei Stadium pour assister à son doublé contre Sassuolo.

Trop bon trop tôt

À vrai dire, on a craint un peu pour lui, puisque plusieurs saisons ont passé entre ses débuts et son explosion. Cela fait déjà cinq ans que l’Italie entend parler de Babacar, depuis qu’il inscrivit un but en Coupe d’Italie contre le Chievo à même pas 17 ans. Rebelote quelques mois plus tard cette fois en championnat contre le Genoa, une réalisation qui fait de lui le sixième plus jeune buteur de l’histoire de la Serie A. Belle réussite quand on décortique son parcours assez atypique. Repéré très jeune au Sénégal par Franco Rondanini, ex-milieu de terrain de Serie A dans les années 60 et à la tête d’une école de foot à… Fuerteventura aux îles Canaries (belle idée de reconversion au passage). À 14 ans, direction l’Italie et Pescara où il côtoie un certain Marco Verratti d’un an son aîné. Il n’est que de passage, le club n’ayant pas les moyens de se l’offrir. C’est que Rondanini veut faire son petit billet, et il l’obtiendra auprès de la Fiorentina alors que le Genoa était aussi très intéressé.

Sa précocité le fait entrer dans l’histoire du foot italien, et en 2011-12, il porte même 21 fois le maillot violet (pour deux buts, mais en coupe). Et puis le petit coup de moins bien : retour avec la Primavera l’été 2012, prêt peu concluant au Racing Santander l’hiver 2013, et ensuite Padoue et la Serie B. C’est Ivone De Franceschi qui le recrute : « C’était un joueur très demandé, car tout le monde connaissait son potentiel, donc on était heureux que son agent et lui nous aient choisi. » Mais la saison ne se passe pas comme prévu, « Babaplane » tarde encore une fois à décoller. « Disons qu’il a fait une année moyenne et il a eu quelques soucis physiques, mais on avait bien vu qu’il avait de quoi exploser assez rapidement. Il s’agissait juste de savoir si ça allait suivre dans la tête. C’est un joueur qui ne peut pas ne pas faire une grande carrière s’il est au top physiquement et s’il joue avec continuité. » Et effectivement l’année suivante…

Les enseignements de Novellino, la confiance de Montella

« J’ai énormément travaillé avec lui, et je l’ai souvent grondé, mais je suis une personne loyale et je dois dire qu’il a bien appliqué mes enseignements. Le fait qu’il se rappelle souvent de nos confrontations est une réelle fierté pour moi. » C’est signé Walter Novellino, c’est-à-dire pas n’importe qui. Ce bon vieux renard du banc de touche y est pour beaucoup dans l’explosion définitive de Babacar. 20 buts en 42 matchs avec Modène l’an passé, toujours en Serie B où la Fiorentina l’avait encore laissé s’aguerrir. De quoi donc rester à Florence l’été dernier sur demande de Montella qui a le CV parfait pour lui apprendre les secrets du métier d’avant-centre. Du temps de jeu, il en a trouvé plus vite que prévu grâce aux défections régulières de Gómez. Le natif de Thiès a répondu présent quand il a fallu remplacer le Germain sur la durée : 7 buts en 15 matchs de championnat, un toutes les 141 minutes. Enviable.

Des buts et un joueur utile au collectif. La Gazzetta a publié d’intéressantes statistiques mardi dernier : 2,19 remises par match quand la moyenne est d’1,68 pour les attaquants de Serie A. La conservation de balle ? 7,56 ballons perdus, soit deux de moins que ses collègues. Il faut les bouger, le Babac’ et son mètre 90. À ceci s’ajoute une efficacité intéressante : 1,25 tir cadré par rencontre contre 0,67 pour la moyenne et surtout une précision de 69 % quand ses concurrents dépassent à peine la moitié. Et l’attitude ? Plutôt babacool. « C’est un garçon qui peut apparaître introverti, mais en réalité, c’est quelqu’un de très joyeux et sociable. Il est clair qu’au début, c’était compliqué pour lui d’avoir des responsabilités en étant aussi jeune, mais maintenant, il a gagné en maturité » , affirme De Franceschi. Et la maturité, ça passera aussi par la gestion de la concurrence en attaque avec le retour de Gómez… et d’un certain Gilardino. Montella l’a averti : « C’est de cette façon qu’on devient un champion » . Un champion que la Serie A aimerait conserver. Une petite griffure sur la prolongation de contrat est donc la bienvenue, le Babarça peut attendre.

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Par Valentin Pauluzzi

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