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B.Casoni : «Un plaisir de rencontrer l’OM»
Bernard Casoni, à la tête d'Evian Thonon-Gaillard depuis plus d'un an, va retrouver un club qu'il connaît bien, l'Olympique de Marseille. Une chose est sûre, il ne se laissera pas submerger par l'émotion.
Bernard, lors du tirage au sort de la Coupe de France, vous n’aviez pas semblé si heureux de croiser la route de l’OM. Comment ça se passe à quelques jours du match ?
Mais si j’étais content ! C’est bien sûr un plaisir de rencontrer l’OM. Pour la région c’est un évènement, les places se sont arrachées en un rien de temps. Pour moi aussi c’est agréable, je vais retrouver des gens que je connais, que j’ai côtoyé au quotidien.
Le Parc des Sports d’Annecy aura tout d’un mini-Vélodrome : bondé et ouvert aux quatre vents.
C’est le même principe c’est vrai mais c’est plus ouvert encore. Et niveau température, ce n’est pas la même chose. Mais que les olympiens ne s’y trompent pas, notre principale force, ça reste quand même notre équipe, pas les conditions atmosphériques.
Deschamps s’est empressé de dire à quel point c’était une bonne chose de vous retrouver. On sent une réelle complicité entre vous, comme avec Christophe Galtier, autre ancien Marseillais.
Ça m’a fait plaisir. Il faut dire que l’on a vécu des moments forts ensemble, avec des titres. Les revoir, c’est aussi se remémorer cette période. Forcément, on a le sourire.
Pour vous, ce match, c’est l’occasion de prendre une revanche. Avec Evian, vous avez prouvé que vous étiez un tacticien, pas seulement un soutien moral pour les joueurs.
Les gens pensent ce qu’ils veulent. Moi, je n’ai de revanche à prendre avec personne. On peut parler de Bastia par exemple. A ce que je sache, ce n’est pas moi qui ai fait descendre le club. Et puis j’ai tenu 4 ans, alors qu’il y a des paramètres extra-sportifs… Mais ce que je veux dire, c’est que je n’ai rien à montrer avec ce match, plus médiatisé que les autres. Je pense que maintenant, les gens savent ce que je peux apporter dans un club. On me prend pour ce que je suis, avec mes qualités et mes défauts. De toute façon, j’ai toujours fait en sorte de ne pas avoir de regrets.
Concernant la première partie de saison de votre équipe, vous en avez ?
On a pris les points que l’on devait prendre. Mais quand je vois notre groupe, je me dis que l’on a encore une marge de progression.
Au moins, vous avez assumé votre ambition très tôt, en vous renforçant dès la fin août, quand le club était premier. Vous n’avez pas attendu le mercato.
Ah non mais ça ne marche pas comme ça. Si on a pris Sorin et Sagbo à la fin, c’est parce que ça n’a pas pu se faire plus rapidement, voilà tout. On n’a pas attendu de gagner trois matchs pour les convaincre. Pour le mercato, on ne va pas prendre pour faire le nombre. Si quelqu’un vient, c’est que ça sera vraiment une plus-value pour le groupe. Mais il faut voir combien ça coute…
Ce tour de Coupe de France, ce n’est pas vraiment l’objectif du club. Vous visez plutôt la montée non ?
Je n’ai pas à choisir. Mais quoi qu’il arrive, qu’on se qualifie, qu’on perde contre l’OM, que l’on monte ou que l’on reste une saison de plus en Ligue 2, ce n’est pas la fin du monde. Si ça se trouve, une victoire dans ce match donnera au groupe la dynamique nécessaire pour monter. Ca sera peut-être l’inverse. Comme on dit, c’est le football qui choisit.
Vous vous voyez évoluer en même temps que l’ETG, un club de plus en plus ambitieux ?
Non, je vis au jour le jour. Ce n’est pas que ça ne me plaît pas d’être ici, mais je sais comment fonctionne le football. Si ça se trouve, dans 6 mois, les conditions auront changé, et je n’aurai plus la même envie qu’aujourd’hui. Je n’ai pas de plan de carrière, rien de tout ça. Un retour à l’OM par exemple, ça ne me traverse même pas l’esprit. Tout va trop vite dans le métier d’entraîneur. Dans un sens, comme dans l’autre.
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