- L1
- OM/Nice (4-2)
Ayew en leader
Marseille a présenté comme il le fallait son trophée de Coupe de la Ligue : à la fin du match, après une victoire 4-2. Avec une nouvelle place de leader, l'OM peut voir l'avenir (proche) avec sérénité.
OM – OGC Nice : 4-2
Buts : André Ayew (30eme, 60eme et 90eme) et Jordan Ayew (78eme) pour l’OM – Ab.Traoré (42eme) et Civelli (93eme) pour Nice
A Marseille, les Clasicos Real-Barça, c’est bien gentil, mais ça ne passe qu’au second plan. Ce 27 avril, c’est avant tout l’occasion de prendre la tête de la Ligue 1. Et pour ne pas se déconcentrer, côté Didier Deschamps, on oublie au plus vite le récent gain de la Coupe de la Ligue. Les supporters, eux, ne l’oublient pas. Ils célèbrent encore leur héros, Taye Taïwo, en reprenant très fort à l’entrée des deux équipes le chant que le Nigérian avait entonné quelques jours plus tôt au Stade de France. Le comité de l’éthique a dû apprécier. Pourtant, Deschamps avait tout fait pour détourner l’attention de son latéral gauche. Dans son composition d’équipe, il n’y a désormais plus de place pour Lucho Gonzalez, remplacé poste pour poste par Abriel.
Pour autant l’OM n’arrive pas à emballer la partie comme elle l’avait fait contre le Paris Saint-Germain, lorsque l’Argentin s’était également assis sur le banc. Gignac arrive à écouler son stock de crochet-frappes, Ayew et Valbuena percutent, mais aucun mouvement collectif. Pire, si Diawara est heureusement plus tranchant que face à Toulouse, il faut toujours quatre passes au milieu de terrain pour changer la direction du jeu. Dans ces conditions, Nice arrive à exister. Ben Saada tente à la dixième minute une demi-volée qui manque de refroidir le stade. 20 minutes plus tard, l’international tunisien place un coup franc tiré à l’entrée de la surface de Mandanda un poil au-dessus. Mais une minute auparavant, Marseille a fait valoir sa chance, celle du champion. Sur un corner Ospina, qui s’est peut-être trop vu à la place d’Edel, relâche bêtement le ballon après être allé le chercher dans les airs. André Ayew, au bon endroit au bon moment, tire dans le but vide et délivre le Vélodrome. Mais le match est loin d’être fini. Parce que Nice ne se résigne pas, et, juste avant le repos, les joueurs d’Eric Roy égalisent par l’intermédiaire de Traoré sur un cafouillage dans la surface olympienne.
Au retour des vestiaires, même si le public ne gronde pas, les Marseillais sont dans le dur. Ils ne semblent pas avoir les jambes pour repartir de l’avant. Ben Saada tente à nouveau sa chance et Mouloungui plonge même devant Mandanda, pour obtenir un péno. La réponse de Didier Deschamps ? Sortie de Gignac et Abriel pour Jordan Ayew et Lucho. Ce qui donne El cCmmandante et trois petits gabarits devant. Et alors ? Dans la minute qui suit, Jordan centre pour son frère qui ouvre bien son pied pour redonner l’avantage aux siens. La stade hurle son bonheur et scande le nom d’Ayew. C’est pratique, on célèbre en même temps le buteur et le passeur. Pour s’éviter une fin de match en queue de poisson, Jordan Ayew a la bonne idée de creuser l’écart à dix minutes de la fin sur une jolie frappe enroulée. Jolie but, célébration acrobatique avec le frangin et surtout grosse poussée du virage Nord : l’entraîneur marseillais est à l’honneur… 5 minutes, puisque par la suite, Mandanda détourne un penalty de Bamogo. Hellebuyck s’essaie dans la foulée à la réduction du score mais cette fois-ci, c’est le poteau qui carre ses plans.
Alors oui, Marseille a de la chance de champion, mais il faut savoir la provoquer. Illustration parfaite de la dernière action du match, un centre parfaitement enroulé de Fanni pour André Ayew de nouveau, qui cette fois-ci mange Civelli de la tête pour aggraver le score. Mais Marseille n’est pas vache avec son ancien stoppeur, et lui donne l’occasion de se rattraper sur un corner niçois dans le temps additionnel. Tant pis pour le goal-average. De toute façon, un champion, ça se doit d’avoir plus de points. La Coupe de la Ligue est présentée au public à la fin du match, et les héros Taïwo et Deschamps sont longuement célébrés. Comme un présage ?
Par Romain Canuti, au Vélodrome
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