Un transfert applaudi
En Allemagne, d'aucuns se félicitent de cette transaction. « C'est un guerrier qui a d'énormes qualités de joueur. C'est un formidable transfert pour le Bayern Munich et cela va leur faire beaucoup de bien » , a déclaré Hans-Joachim Watzke, le boss de Dortmund, à la Deutsche Presse Agentur. Lothar Matthäus est lui aussi très content pour les Bavarois, et va même plus loin. « Même s'il est difficile [de comparer les générations], les parallèles entre ma manière de jouer et celle de Vidal sautent aux yeux : c'est un joueur box to box. Agressif derrière, dangereux devant le but » , a lâché le Ballon d'or 1990 dans le Bild am Sonntag. Et pour la somme que le Bayern va virer sur le compte de la Juventus, la venue d'Arturo Vidal semble presque être un cadeau. « L'indemnité peut sembler élevée (on parle de 35 millions, plus des bonus, ndlr), mais qui a suivi la carrière de Vidal et connaît le marché international ne peut avoir qu'un sourire, continue Matthäus. C'est un très joli coup de la part du Bayern, et je ne peux que les féliciter. »
L'exception dans la masse
Alors qu'il n'a même pas encore revêtu la tunique du Rekordmeister, Arturo Vidal semble déjà faire l'unanimité. Néanmoins, dans la pratique, il va falloir s'imposer. Car le Chilien débarque dans une équipe qui a déjà des joueurs comme Javi Martínez, Xabi Alonso, Thiago Alcántara, Philipp Lahm, Joshua Kimmich, Gianluca Gaudino et Pierre-Emile Højbjerg (voire David Alaba) capables d'évoluer au milieu du terrain. Certains pourront dire que cela offre encore plus d'opportunités à Pep Guardiola, d'autres diront que c'est un véritable casse-tête. Mais si Vidal vient, c'est parce qu'il est capable de faire ce que d'autres font moins bien : partir de derrière, prendre la verticale et se retrouver aux avant-postes. Bastian Schweinsteiger, aujourd'hui à United, l'a fait l'an dernier. C'est d'ailleurs dans ces moments-là (rares, certes) qu'il a été le plus en vue. Grâce à ses qualités de joueur et son tempérament de feu, Vidal est tout à fait capable d'en faire de même. Mais dans l'absolu, cette arrivée représente beaucoup plus que ça : elle montre l'envie du Bayern de reconquérir l'Europe. Car à la Säbener Strasse, les deuxièmes places (ou les demi-finales, c'est selon) ne comptent pas. Et Arturo Vidal sera sûrement de cet avis.
Par Ali Farhat
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