- Ligue 1
- J5
- PSG-Lyon (2-1)
Paris, plus c’est gros, plus ça coinceâŻ?

Ce dimanche soir, le PSG a gagné, mais n'a pas totalement convaincu, loin de là . Face à un trÚs bon OL et quatre jours aprÚs son match médiocre en Ligue des champions à Bruges, la bande de Pochettino a rappelé les difficultés qu'elle pouvait éprouver dans le jeu dÚs qu'un adversaire plus fort que la moyenne se présentait. Ce Paris-là devrait pourtant briller dans ce genre de soirée.
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La derniĂšre image nâest pas toujours la bonne, surtout dans un match de football. Il restera pourtant de ce PSG-Lyon cette explosion du Parc des Princes sur les coups de 22h34 quand Mauro Icardi, entrĂ© en jeu dix minutes plus tĂŽt, a offert un succĂšs aussi prĂ©cieux quâinespĂ©rĂ© dâun coup de casque bien placĂ© dans le temps additionnel. Il restera donc ce bruit, ce vacarme, et cette joie collective au coup de sifflet final, Neymar Ă©tant mĂȘme dâhumeur Ă prolonger un peu la fĂȘte en se rendant devant le virage Auteuil. Il restera Ă©videmment le rĂ©sultat, ces trois points, et le sans-faute comptable du Paris Saint-Germain depuis le dĂ©but de saison (18 points sur 18). Le tableau dâensemble, lui, est lĂ©gĂšrement diffĂ©rent. Ce dimanche soir, le vice-champion de France a confirmĂ© ses difficultĂ©s dĂšs que lâadversitĂ© montait dâun cran, quatre jours aprĂšs une prestation dĂ©cevante pour son entrĂ©e en lice en Ligue des champions face Ă Bruges. AprĂšs un mercato estival XXL, câest pourtant dans ces grands rendez-vous (en attendant les trĂšs grands de fĂ©vrier, mars ou avril) que lâon sâattend Ă voir un PSG sĂ©duisant, convaincant et maĂźtre du jeu.
MĂȘme plus peur
La diffĂ©rence de niveau entre Paris et Lyon nâa pas Ă©tĂ© souvent Ă©vidente au Parc des Princes. Ăvidemment, les copains de Neymar ont eu des temps forts, notamment en fin de premiĂšre pĂ©riode, oĂč quelques mouvements bien sentis auraient pu dĂ©boucher sur le premier but de Lionel Messi ou tout simplement une ouverture du score parisienne. Reste que la supĂ©rioritĂ© technique (a priori) des gars de la capitale nâa pas empĂȘchĂ© lâOL de dĂ©rouler un plan collectif trĂšs intĂ©ressant dans lequel chaque individualitĂ© a eu son rĂŽle Ă jouer, Ă commencer par lâexcellent Lucas PaquetĂĄ, qui a rappelĂ© que le PSG aurait bien besoin dâun artiste de sa trempe dans lâentrejeu en lâabsence de Marco Verratti. Alors, ce succĂšs est-il plus inquiĂ©tant que rassurant ? Pas selon lâentraĂźneur Mauricio Pochettino, qui a prĂ©fĂ©rĂ© employer les mots «âcontentâ», «âsatisfaitâ» et «âprogressionâ» par rapport Ă la rencontre face Ă Bruges dans lâauditorium du Parc des Princes. Son Ă©quipe a pourtant de nouveau affichĂ© quelques lacunes contre une formation rhodanienne joueuse et cohĂ©rente. «âOn a essayĂ© de presser hautâ», a assumĂ© Peter Bosz aprĂšs la rencontre, comme pour admettre que les Gones Ă©taient montĂ©s dans la capitale sans complexe et sans avoir peur de lâogre face Ă eux.
En attendant Manchester City
Il sâagissait du premier grand test de la saison pour le PSG, et il nâest quâĂ moitiĂ© rĂ©ussi. Le bon dĂ©but de saison de la bande de Pochettino reposait jusquâici sur des victoires contre Clermont, Strasbourg, Brest, Reims et Troyes, soit des Ă©quipes taillĂ©es pour jouer le bas du tableau plus que le haut. Cette semaine aura eu le mĂ©rite de rappeler aux Parisiens quâils devront sensiblement Ă©lever leur niveau lors des futures grandes affiches. Depuis le coup dâenvoi de lâexercice 2021-2022, Paris a montrĂ© quelques limites dĂšs que le niveau sâĂ©levait : contre Lille au TrophĂ©e des champions (avec une Ă©quipe certes trĂšs remaniĂ©e), contre Bruges en milieu de semaine, et donc face Ă lâOL ce soir.
«âJe le disais dĂ©jĂ avant Bruges. Nous avons besoin de temps pour trouver les automatismes, pour crĂ©er des affinitĂ©s, des mĂ©canismes, expliquait le technicien parisien aprĂšs le nul ramenĂ© de Belgique. Nous avons une Ă©quipe avec Ă©normĂ©ment de talent. Ăa va favoriser ce type dâaffinitĂ©s.â» Ne comptez pas sur lui pour donner des Ă©claircissements tactiques ou faire des commentaires sur le jeu, Pochettino prĂ©fĂšre rester flou en alignant les poncifs. Le terrain, lui, parle : il faudra encore un peu de temps pour voir la MNM rĂ©gner sur les dĂ©fenses adverses, alors que le risque dâun Ă©quilibre fragile existe encore davantage quand lâadversaire est plus fort comme ce soir. Dans dix jours, au mĂȘme endroit, Paris aura une occasion en or dâafficher une vraie amĂ©lioration en se frottant Ă Manchester City, le champion dâAngleterre qui lui avait donnĂ© une leçon lâan dernier en demies de C1. Et ce soir-lĂ , il faudra plus quâune derniĂšre image.
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Par Clément Gavard, au Parc des Princes