Monaco 2-3 Marseille

Buts : Ben Yedder (45^e, SP) et Volland (73^e) pour l’ASM // Sánchez (35^e), Veretout (84^e) et Kolašinac (90^e+8) pour l’OM

Ça y est, la Ligue 1, c’est fini pour près d’un mois et demi. Pour refermer ce premier chapitre de la saison, Monaco et Marseille ont offert un spectacle dantesque à Louis-II, au terme duquel l’OM a réussi à prendre le meilleur sur son adversaire du soir à la 98^e minute, grâce à une tête de Kolašinac (2-3). Beaucoup moins dantesque, en revanche, une image que tout le monde se serait passé de voir en ce dimanche soir : celle d’Harit, allongé au sol après un duel avec Disasi, hurlant de douleur et comprenant que son billet pour le Qatar vient de se déchirer.

Un bijou de chaque côté

Dès les premiers instants de la partie, le système à trois défenseurs posé par Philippe Clement pour répondre tactiquement aux Marseillais est mis à contribution. Toujours disponible et souvent abandonné par le marquage monégasque, Clauss ouvre un festival d’occasions en servant Tavares, qui rate l’immanquable (2^e). L’OM domine, l’OM pousse, mais l’OM ne tue pas. Sur un nouveau centre de Clauss, Guendouzi manque le cadre sur une tête, déboussolé par sa coupe de cheveux (10^e). Harit bute ensuite sur Nübel (16^e), Gigot envoie une frappe au-dessus (23^e), et il faut attendre le sauveur maison pour enfin trouver la mire : Sánchez, sur un coup franc à l’entrée de la surface, enroule merveilleusement son ballon et fait trembler les filets (0-1, 35^e). En face, Monaco procède par à-coups : Fofana et Camara ne cadrent pas (8^e et 14^e), Volland se heurte à López (30^e), avant de voir Diatta pousser Balerdi à la faute dans sa surface. La sanction est transformée par Ben Yedder d’une douce panenka (1-1, 45^e). À la pause, les Marseillais peuvent s’en vouloir de ne pas avoir fait le break plus tôt. Pour les amateurs de suspense, en revanche, c’est que du bonheur.

Les cris d’Harit, la joie de Kolašinac

Monaco sort des vestiaires avec les meilleures intentions, parvient à enchaîner quelques bonnes séquences de possession. Mais le rythme de la partie va retomber à la suite d’un choc terrible entre Disasi et Harit (55^e). Le Marocain se tient le genou et hurle de douleur, avant de sortir quelques minutes plus tard sur civière, sous les applaudissements de Louis-II, tout en voyant sa participation au Mondial s’évaporer. Sonnés par ce fait de jeu, les Marseillais n’arrivent plus à repartir du bon pied, ce qui profite à l’ASM, qui ne se prive pas pour prendre l’avantage. Sur une nouvelle erreur défensive de l’OM, Golovin lance parfaitement Volland, qui remporte son duel face à López (2-1, 73^e).

Peu après, Fofana passe proche d’offrir un troisième pion aux siens, mais sa frappe est déviée par Rongier (77^e). Apathiques depuis la sortie d’Harit, les hommes de Tudor vont se réveiller au moment où personne ne s’y attendait : sur une confusion dans la surface monégasque, Veretout arrive à s’orienter et armer, et inscrit son premier but depuis son arrivée à Marseille (2-2, 84^e). Presque un exploit pour l’OM, qui n’avait plus marqué en seconde période depuis sept matchs ! Un retournement de situation qui en appelle un autre : au bout du bout du temps additionnel, Kolašinac offre la victoire à Marseille de la tête sur un coup franc botté par Payet (2-3, 90^e+8), comme un symbole après celle qu’il avait ratée contre Tottenham il y a quelques semaines. Les titulaires et les remplaçants marseillais vont communier avec leurs supporters, placés juste derrière le but de Nübel. Et ils peuvent, car le score ne bougera plus jamais, et Marseille passera la trêve internationale quatrième, à un point du podium, pendant que Monaco reste sixième.

Monaco (3-4-3) : Nübel – Disasi, Badiashile, Maripán – Diatta (Vanderson, 90^e+4), Camara, Fofana, Henrique – Volland, Ben Yedder (Embolo, 79^e), Golovin. Entraîneur : Philippe Clement.

Marseille (3-4-2-1) : López – Mbemba, Gigot (Kolašinac, 83^e), Balerdi – Clauss (Dieng, 75^e), Rongier (Gueye, 83^e), Veretout, Tavares – Guendouzi (Ünder, 75^e), Harit (Payet, 62^e) – Sánchez. Entraîneur : Igor Tudor.