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  • Dortmund / Arsenal (1-1)

Arsenal, toujours pas

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Arsenal, toujours pas

Sans un Szczesny des grands soirs et les étourderies de Sebastian Kehl, le Borussia aurait pu espérer taper des Gunners qui semblent toujours marcher sur des œufs. Mais Götze et Kagawa étaient un peu seuls au monde, et Perisic, décisif, n'a joué que vingt minutes.

Dortmund / Arsenal : 1-1Buteurs : Perisic (88′) pour le Borussia ; Van Persie (42′) pour les Gunners

L’affiche aurait pu être belle il y a une petite quinzaine d’années. Rendez-vous compte : du Lars Ricken, du Stefan Klos contre du Nigel Winterburn, du Ray Parlour et du Ian Wright. En septembre 2011, l’affiche a moins de chien. Certes, Dortmund reste le champion d’Allemagne sortant mais digère un peu mal son sacre, a perdu Sahin et redécouvre une compétition qu’il avait quittée il y a tout de même neuf ans. Arsenal de son côté se remet tout juste d’un été catastrophique tant sur le terrain qu’en coulisses, venant à peine d’emmagasiner un petit matelas confiance, en gagnant petitement face à Swansea après la qualification vitale en play-off de C1 contre l’Udinese.
Toute la rencontre, on oscillera entre d’épisodiques contre-attaques anglaises, emmenées par Walcott ou Gervinho notamment, et phases stériles de construction germaine. Götze et Kagawa se démènent dans l’entrejeu, Schmelzer, Grosskreutz et Piszczek sniffent les lignes pour étirer au maximum le bloc gunner mais aucun cuir n’arrive à trouver Lewandowski qui doit se débrouiller seul entre les deux tours Mertesacker-Koscielny. L’attaquant polonais n’aura pu tirer qu’une seule cartouche, peu avant le quart d’heure de jeu, en contournant Szczesny pour tirer dans le but quasi-vide et sur le pied de Sagna revenu faire le pompier sur la ligne de but.

Arsenal fait le dos rond, n’a pas le contrôle du jeu mais n’est pas inoffensif. Dès la 2ème minute de jeu, c’est Gervinho qui se présente seul face à Weidenfeller, mais qui manque de spontanéité pour éviter le retour in extremis de Hummels. Il faudra ensuite attendre une trentaine de minutes pour voir une nouvelle incursion dangereuse des hommes de Wenger. Van Persie est lancé à la limite du hors-jeu par Benayoun. Un peu excentré sur la gauche de la surface, le Hollandais déclenche mais Weidenfeller se couche pour la forme et concède le corner.

Bien positionné et regroupé, Arsenal subit volontiers (volontairement ?) la partie, se contentant de sortir de la tête toutes les balles aériennes, et d’être attentif sur les premières relances allemandes. On ne sait jamais. Sur une erreur dans le rond central, la vitesse des attaquants gunners pourrait faire la différence. C’est de toute façon une des seules choses qui pendaient au nez du Borussia, à force de tourner en rond. Sebastian Kehl se propose en relayeur dans le rond central, passe à son défenseur central au milieu du terrain, mais ne voit pas Van Persie, qui, on ne sait jamais, rôdait. RVP récupère en taclant pour Walcott qui lance instantanément le Hollandais. Weidenfeller s’incline et le Borussia prend une claque. 0-1.
La deuxième période n’est pas foncièrement différente du premier acte. On retrouve un Arsenal arc-bouté dans son camp, de manière plutôt efficace, ce qui n’est pas forcément une habitude de la maison. Dortmund s’épuise toujours autant à contourner la première ligne Arteta-Song-Benayoun, Sagna et Gibbs s’évertuent sur leurs côtés à ne pas laisser des centres trop faciles. Pendant ce temps-là, Götze continue d’avaler les kilomètres, au départ de n’importe quelle accélération teutonne mais sans succès ou sans être synchro avec ses partenaires.

On sent pourtant bien les Allemands avec une dose suffisante d’essence dans le moteur pour déséquilibrer une équipe anglaise un peu trop tranquillement installée dans ses souliers. Et sur un nouveau malentendu, les Gunners auraient pu doubler la mise. Gervinho se faufile une deuxième fois dans l’axe défensif. L’Ivoirien, au contact de Subotic, se casse la gueule, se relève pour terminer à un mètre du portier allemand Weidenfeller qui stoppe le point chaud du pied (62′). Et oui, forcément à passer son temps à pousser, avec une défense de plus en plus haute, à ouvrir un peu plus les intervalles, le Borussia s’expose aux contres anglais. Le public du Westfallen Stadion donne de la voix, conscient qu’il y a quand même « la place » comme on dit dans le jargon.

Cet Arsenal là n’est pas exceptionnel, juste opportuniste. Plus les minutes s’égrainent, plus la menace se fait pressante sur le but de Szczesny. Ivan Perisic, transfuge du FC Bruges, rentre pour les vingt dernières minutes et vient prêter main forte à Götze dans la construction. Les ballons aériens en pleine surface de réparation anglaise affluent, sont certes toujours attrapés par les têtes de l’axe central cannonier mais le deuxième rebond atterrit systématiquement dans les pieds allemands. Il s’en faut de peu pour que Subotic, au terme d’un quatre bandes dans les neuf mètres anglais, n’égalise, donnant un coup de sacoche à l’aveugle, cuir bloqué miraculeusement par les deux jambes du portier polonais.

Wenger, du haut de sa tribune, serre les fesses, et Pat Rice sur le banc densifie son entrejeu pour les dernières minutes, rappelant Walcott à ses côtés pour lancer Frimpong. Peine perdue. Sur un énième ballon renvoyé dans les airs, Perisic tente le tout pour le tout à l’entrée des dix-huit mètres en envoyant une volée laser du gauche. Szczesny a les crampons vissés dans son pré-carré et ne peut que constater les dégâts. (1-1). La lucarne est parfaite et le Borussia sauve les meubles pour son retour aux vraies affaires européennes. Contre Swansea, Arsenal s’était contenté d’une erreur individuelle pour empocher sa première victoire. C’était contre Swansea. Contre Dortmund, les Anglais ont failli rejouer le même scénario mais les Allemands ont nécessairement un petit plus que les Gallois n’avaient pas : un peu de talent.
Par Ronan Boscher

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