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Arsenal, l’année ou jamais

Par Maxime Brigand
Arsenal, l’année ou jamais

Seule équipe à avoir battu Leicester cette saison, Arsenal joue une partie de sa saison ce lundi soir face à Manchester City. Car face à la concurrence qui implose, les Gunners semblent n'avoir jamais été autant équilibrés depuis 2004. La fin du doute ?

C’est l’histoire d’un rendez-vous manqué. Une bataille de représentants qui date du 9 février 2004. Frédéric Dobraje, qui a déjà vendu deux de ses clients – Robert Pirès et Pascal Cygan – à Arsenal, est à Londres. L’agent est, ce jour-là, accompagné d’un autre espoir. Un gamin de presque deux mètres, âgé de 21 ans, et qui joue gardien en France, à Rennes. Il s’appelle Petr Čech et s’apprête à jouer le championnat d’Europe 2004 avec la République tchèque. « Parfois, j’y repense, oui, et je me dis que si l’on ne l’avait pas raté à ce moment-là, les choses auraient été complètement différentes pour nous. On n’a pas été aussi rapides que Chelsea sur le coup. On n’a pas assez agi en requins, des fois il faut » , expliquait cette semaine Arsène Wenger, l’entraîneur d’Arsenal. Car à Londres, en 2004, Čech signera finalement pour Chelsea. C’était il y a onze ans. Le gardien tchèque restera ensuite onze ans chez les Blues. Cet été, il est devenu gunner, enfin.

Le facteur Čech

« Il n’y a aucune équipe dans l’histoire qui a remporté un championnat sans un très bon gardien, détaillait encore Wenger face à la presse cette semaine. Cela fait trente ans que je suis entraîneur et s’il y a bien une chose que j’ai comprise, c’est que le gardien est le poste le plus sous-estimé, mais aussi le plus important de l’équipe. Les buteurs sont toujours mieux payés que les gardiens, mais sont-ils vraiment plus importants ? » L’été dernier, au moment de recruter Čech à Chelsea, le technicien français a alors longuement discuté avec lui sur le rôle qu’il devrait jouer dans l’effectif. Celui d’un leader, par son expérience et son poste, qui allait devoir mettre un terme à près de dix ans de débats à Arsenal autour du gardien titulaire. Car David Seaman n’a jamais été vraiment remplacé, et l’international anglais a quitté le club en 2003. Si Čech a raté ses débuts contre West Ham, le gardien tchèque a rapidement éteint les critiques des sceptiques.

Car avec l’arrivée du gardien tchèque, Arsène Wenger a trouvé cet été la dernière pièce de son équilibre défensif, celle qui peut l’emmener vers un titre de champion autour de son back four installé en milieu de saison dernière. La sérénité est revenue derrière. On écoute Čech, on parle à Čech, Čech nous parle et le quatuor vit bien. Un quatuor (Bellerín, Mertesacker, Koscielny, Monreal) qui s’est structuré l’an passé à la suite de la victoire à City (2-0) en janvier et qui est devenu aujourd’hui la meilleure défense d’Angleterre. Petr Čech lui a donné la sécurité que n’a jamais affichée Wojciech Szczęsny, ou encore David Ospina, lors de deux dernières saisons marquées par certains naufrages particulièrement destructeurs comme à Anfield (1-5), Stamford Bridge (0-6) ou encore à l’Etihad Stadium (3-6).

Özil, les gros et la C1

Si Arsenal est redevenu une référence défensive, le club a également su évoluer dans son approche du jeu. Cette saison, les Gunners ont giflé Manchester United, le Bayern ou encore l’Olympiakos en jouant différemment. Pour la première fois depuis plusieurs saisons, grâce notamment à la forme étincelante de Mesut Özil, Arsenal a accepté de passer par des phases de jeu direct, en percussion et de laisser de côté, par moments, ses phases de conservation du ballon à rallonge. Face à la presse, Wenger a déjà expliqué plusieurs fois depuis le mois d’août qu’il avait réflechi sur sa philosophie et accepté que, parfois, le résultat devait passer avant la manière. Le meilleur exemple de cette évolution est la victoire de la semaine passée à Aston Villa (2-0) où, en trois actions, Arsenal a plié le match et joué en contres pendant la majorité de la rencontre. De là est venu également le miracle du Pirée où Arsenal a su se qualifier avec réalisme lors de la dernière journée des poules de la Ligue des champions. 

La chance, côté Gunners, est également venue d’ailleurs cette saison. Elle est venue de Liverpool, Manchester ou encore du Sud de Londres où ses principaux rivaux se sabordent en interne. Arsenal n’a ni traversé de crise de management, ni de réelle crise sportive si ce n’est la situation compliquée en Europe et quelques accrocs chez les petits. Car si les hommes de Wenger tapent les gros, ils ont gardé, cette saison encore, leur art de s’embourber à Norwich ou à West Bromwich. De cette faculté à répéter les performances dépend encore aujourd’hui l’éventualité d’un sacre des Gunners qui se retrouvent actuellement à cinq points de Leicester. Un leader à qui Arsenal avait donné la leçon à domicile (5-2) fin septembre. Alors à Londres, on commence à y croire, Arsène à en reparler : « Si l’on n’y croit pas maintenant, on n’y croira jamais. » L’Emirates n’a encore jamais connu ça.

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