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Arsenal, jusqu’où la blague?

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Arsenal, jusqu’où la blague?

Mardi soir (20h45), au Camp Nou, c'est l'heure du second round du concours d'esthétisme lancé il y a une semaine entre Barcelone et Arsenal (2-2). A priori, il ne faut pas monter la sauce plus que de raison, le Barça va passer et haut la main en plus. Le hic, c'est que ça aurait déjà dû être le cas lors du match aller et qu'à l'arrivée, les Gunners bougent encore. Et promettent de jouer le coup à fond. Ridicule au vu de la première heure à Londres, mais plausible sur le souvenir des vingt dernières minutes.

Dans le parterre de langue de bois censé éclairer ce quart de finale retour, il faut savoir vers qui tendre le micro. Certainement pas vers Pep Guardiola et Arsène Wenger qui font assaut d’amabilités depuis le tirage au sort. Non, à tout prendre, on optera plus volontiers pour Daniel Alves. Trash talking ? Même pas, juste un simple constat du Brésilien dans The Daily Mail: « Je n’ai jamais vu un match dans lequel une équipe se crée autant d’occasions en peu de temps. Seuls Almunia et la chance ont pu sauver Arsenal. Nous avons fait une démonstration, et je me demande encore comment on a pu faire match nul. Le résultat final nous a fait de la peine mais on sait maintenant qu’il y a une grande différence entre nous et Arsenal. On est prêts à le prouver au retour » . Et zou, direction les demies pour un clash très probable face à l’Inter Milan de José Mourinho. Dans un monde parfait, c’est sûr, le scénario ne se déroulera pas autrement et il y a mille bonnes raisons à cela. Mais dans un monde parfait, le Barça devrait déjà être qualifié depuis le match aller. Mieux : depuis le premier quart d’heure dudit match. Et pourtant, au moment de s’avancer sur la pelouse de l’immense vaisseau du Camp Nou, Arsenal sera bel et bien encore en lice pour jouer la qualif. Et en soi, c’est déjà une petite défaite pour le champion d’Europe, tellement dominateur à Londres. Tellement inefficace aussi…

Bojan ? Un quasi puceau

A commencer par un certain Zlatan Ibrahimovic, confondant de maladresse à l’Emirates Stadium. Au passage, laissons-nous aller à une petite hypothèse : si c’était Thierry Henry qui avait raté les mêmes occases, que n’aurait-on entendu ? Car c’est officiel ou presque, le Suédois n’est définitivement pas Samuel Eto’o, son illustre prédécesseur au poste, désormais à l’Inter, précisément en échange du Zlatan. Un trade à l’image du match aller face aux Gunners : prometteur mais tout en gaspillage en réalité. Ceci étant posé, Ibra est forfait pour le match retour et sur la bases des quelques lignes ci-dessus, on a presque envie de ranger ça au rayon des bonnes nouvelles pour les Catalans. On dit bien presque. Car Zlatan, au bout d’un océan de misère, avait fini par trouver deux fois la cible et cela est aussi une indication sérieuse à la fois de son talent et de sa ténacité. Et puis surtout, qui mettre à la place de l’ancien Nerazzurri ? Henry, à qui devrait échoir selon une hiérarchie supposée, a les tendons qui sifflent et ce n’est jamais là qu’une énième galère au cours d’une saison qui ne veut vraiment pas sourire au Français à l’heure de retrouver son ancienne équipe après un galop d’essai pour la forme au match aller.

Il reste bien Bojan mais malgré un talent évident pour mettre quelques “gols”, ce n’est jamais qu’un récent puceau. Et à ce jeu-là, Arsenal peut répondre. Mais à la rigueur, au vu des occasions ultra nettes que Barcelone est capable de se créer et qu’il finit toujours, gaspillage ou pas, par mettre au fond, l’attaque n’est pas exactement le souci majeur de Guardiola. L’escapade londonienne a fait quelques dégâts dans les vingt dernières minutes entre le jaune synonyme de suspension pour Pique et surtout l’expulsion de Carles Puyol, absent donc lui aussi au Camp Nou. La charnière centrale titulaire sur le carreau. Les solutions ? Gabriel Milito, de retour après de nombreux mois d’absence, et Rafael Marquez, très peu utilisé et dont tous ceux qui ont vu ses rares prestations depuis quelques semaines ont hésité entre pleurer ou se marrer. Alors évidemment, dans ce contexte, le grand retour d’Abidal a presqu’été sabré au champagne. N’empêche, Barcelone a sans doute intérêt à croiser les doigts pour que son attaque ait cette fois réglé la mire.

Walcott a fait sa petite impression

En même temps, de son côté, Arsenal connaît lui aussi son lot de misère en tout genre. On commence par où ? Cesc Fabregas ? Ok, saison terminée et une Coupe du monde de plus en plus hypothétique. On continue ? Va pour Andrei Arshavin ? Out aussi au Camp Nou, lui qui est probablement le seul Gunner à pouvoir déséquilibrer individuellement tout le bloc blaugrana. Au milieu, c’est au tour d’Alexandre Song de laisser ses potes en carafe. Derrière, c’est à peine mieux avec, là encore, la saison terminée pour William Gallas. Et franchement, quand on sait que c’est le vieux Sol Campbell qui suppléera l’international français, on a peur de ce qui se passera quand ce sera Lionel Messi qui se pointera devant lui, gonfle collée au pied gauche. Du coup, on se demande bien : mais qu’est-ce qui reste à Arsenal pour encore y croire ? La foi ? Une nouvelle guirlande de miracles signée Almunia ? Oui, sans doute des deux et en quantité illimité s’il vous plaît. Et puis il y a un dernier point, un poil plus rationnel celui-là : l’attaque des Londoniens qui semblent avoir quelques clés, au vu notamment de la forme affichée par les survivants. Car on se moque, on se moque mais Nicklas Bendtner facture toute la panoplie de l’homme providentiel actuellement, encore buteur décisif à la dernière seconde samedi dernier face à Wolverhampton (1-0), ce qui permet à Arsenal, on ne sait trop comment, d’être encore en piste pour le titre de champion.

Alors, faut pas se mentir, la grande gigue danoise continue de massacrer plus d’occasions que tous les Bakayoko de la planète. Mais il s’accroche toujours et en ce moment, ça paie. D’autant qu’à ses côtés, Samir Nasri évolue actuellement en mode international, lucide à la baguette et puissant pour faire des différences, ce que l’on ne soupçonnait pas nécessairement. En cas de nouvelle perf majuscule face à Barcelone, Domenech (annoncé en tribunes) aura du mal à le rayer définitivement de la pré-liste. Ou pas ! Allez savoir avec lui… Enfin, car il faut bien revenir à notre match, dernière lame du trident, Theo Walcott détient peut-être plus de clés que quiconque. L’ancienne arnaque de 2006 semble arriver à quelque chose de pas mal et son entrée il y a une semaine a mis le feu à la maison bleue et grenat. « Il court le 100 m en dix secondes, pas moi. Ça risque d’être compliqué » , a concédé Abidal, pourtant pas le dernier au royaume des sprinters. Avant de prévenir : « Mais on verra si, balle au pied, il est capable de passer quatre défenseurs. Face au Barça, ce n’est pas possible » . Confiant… mais quand même pas tout à fait rassuré.

Traduit de l’anglais par Simon Capelli-Welter, source When Saturday Comes.

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