- C1
- Arsenal/Olympiakos (2-1)
Arsenal dans la douleur
Après le match nul il y a deux semaines contre Dortmund, Arsenal se devait de gagner ce soir contre l'Olympiakos. C'est chose faite (2-1) mais pour le beau jeu on repassera.
Arsenal/Olympiakos: 2-1
Buts: Oxlade-Chamberlain (8e) et André Santos (20e) pour Arsenal. Fuster (27e) pour le Pirée
Aucune surprise concernant le choix tactique. Les Gunners évoluent dans leur 4-5-1 habituel. Des changements, il y a en dans la composition d’équipe. Ramsey et Van Persie sont sur le banc en prévision du match de ce week-end face à Tottenham. Walcott et Gervinho sont, eux, blessés. Du coup c’est le jeune Chamberlain, 18 ans, acheté 15 millions d’euros cet été à Southampton, qui occupe le côté droit de l’attaque londonienne. Alex Song glisse, lui, en défense centrale où il est associé à Per Mertesacker. Côté grec, François Modesto et Jean II Makoun sont sur le banc. Kévin Mirallas est titulaire à gauche d’une équipe qui dispute seulement son 4è match officiel cette saison.
Le début de partie est conforme à ce qu’on pouvait attendre. Les Gunners, privés de neuf joueurs, se cherchent. Manquant de justesse technique et pressés haut par l’Olympiakos, les hommes d’Arsène Wenger sont proches de concéder l’ouverture du score après 3 minutes de jeu lorsque Fuster envoie maladroitement sa frappe à côté des cages londoniennes suite à un excellent travail de Fejsa sur le couloir droit. Cette période de flottement dure hui minutes. Le temps pour Arsenal de se créer sa première occasion. Song trouve parfaitement Chamberlain, lequel contrôle idéalement le cuir avant de se mettre en position de frappe et de tromper Constanzo du gauche.
Le réalisme anglais
Dès lors, Arsenal, sans toutefois être serein, prend peu à peu le dessus sur son adversaire. Après une deuxième alerte de l’Olympiakos par Djebbour (14è), les Anglais parviennent, sur leur deuxième occasion, à faire le break. Au terme d’une action initiée par André Santos, avec l’aide de Rosicky et Arshavin, le Brésilien inscrit son premier but sous ses nouvelles couleurs (20è). A défaut d’être convaincant, Arsenal est réaliste, une fois n’est pas coutume. Le troisième but est tout proche cinq minutes plus tard mais Marouane Chamakh gaspille une offrande de Rosicky. Quasi-seul dans la surface, l’ancien Bordelais croise trop sa frappe. Oui, mais il a une excuse, il était sur son mauvais pied. Comment ça lequel ? Une occasion gâché qui aurait pu tuer le match.
Au lieu de ça, les Grecs continuent de pousser et sont récompensés de leurs efforts à la 27è minute. Sur un corner joué à deux, Fuster, complètement oublié au point de penalty croise parfaitement sa tête. L’effet est immédiat sur des Gunners au mental plus que friable. Dans la minute qui suit, Szczesny, laissé à l’abandon, est par deux fois mis à contribution. Si Arsenal mène toujours, c’est grâce à lui. Car après une demi-heure de jeu, les Gunners n’ont rassuré personne. A commencer par Arsène Wenger qui accueille chaque but avec un ouf de soulagement et un large sourire, comme si marquer face à l’Olympiakos était une incroyable performance.
Sérénité, où es-tu ?
Le début de seconde période est identique aux quarante-cinq premières minutes. Les deux équipes attaquent, certes, mais sont extrêmement fragiles derrière. Il ne faut que 120 secondes à Kévin Mirallas pour se créer la première occasion de cette deuxième mi-temps, mais sa frappe passe juste à côté du but de Szczesny. Dans la foulée, Chamberlain, idéalement lancé par Chamakh, se retrouve seul face à Costanzo, tergiverse et frappe droit sur le gardien. Ça sent le K.O d’un côté comme de l’autre. Sentant le bon coup face à une équipe anglaise qui recule de plus en plus, les hommes de Valverde se font davantage pressants. Torosidis prend son couloir, n’est pas attaqué, repique sur son pied gauche et envoie un pétard qui vient s’écraser sur la barre de Szczesny (64è). Les Grecs dominent mais, du coup, s’exposent aux contres.
Le moment idéal pour faire rentrer Aaron Ramsey. Sur son premier ballon, le Gallois lance idéalement Arshavin sur le côté gauche. Le Russe élimine son défenseur mais ne parvient pas à tromper Costanzo. Les visiteurs sont au bord de la rupture. Chamakh cède alors sa place à Van Persie pour les vingt dernières minutes. Un changement sans conséquence. La fin de match, à l’image de la rencontre, est hachée et les situations chaudes sont plus rares. Le score en reste là. Arsenal l’emporte mais vu la prestation de ce soir, passer les poules serait déjà une belle performance.
Par Sylvain Michel
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