- C1
- Arsenal/FC Barcelone (2/1)
Arsenal/Barcelone : Les notes
Messi, Villa, Maxwell et Alvès au piquet ; Djourou, Nasri et Wenger avec les félicitations du jury.
Szczesny – 6: La bonne surprise
On pouvait craindre le pire pour le jeune gardien polonais. Il s’en est plutôt bien sorti. Très bien même.
Djourou – 9 : Le boss
Le Suisse a passé le match à ne pas lâcher, à haranguer les siens, à communiquer, à se comporter en véritable maître de la défense. Si Arsenal n’en a pris qu’un, c’est avant tout grâce à lui. Un grand défenseur central est né ce soir.
Koscielny – 6 : Le valeureux
L’ex-Lorientais a fait tout ce qu’il a pu. Évidemment, cela n’a pas toujours suffi, mais il convient de souligner l’effort, qui a permis aux siens de ne pas prendre l’eau, de toujours pouvoir y croire et de remonter au score.
Eboué – 8 : Le cannibale
Il a d’abord mangé David Villa. Puis Iniesta. N’a même pas roté.
Clichy – 5 : Le fautif
L’erreur de sa vie, il se merde sur l’alignement, remet Villa en jeu et permet à Messi de le servir pour le premier but. S’est ensuite concentré à ne pas refaire de boulette et à tout faire pour la rattraper. Heureusement, les deux contres payants ont rattrapé sa bévue.
Song – 6 : Le lion
Le neveu de Rigobert a pris un jaune mi-stupide mi-injuste dès la sixième minute sur un contre barcelonais. Du coup, il a dû se calmer d’entrée, ce qui ne l’a pas empêché de se montrer hyperactif. Il a passé son temps à monter très haut, à sortir sur Xavi ou Busquets pour gêner la construction, avant de redescendre fermer devant sa défense. A couru pour dix, avant de laisser sa place à Archavine. Le Russe n’a pas eu le temps de faire beaucoup de choses, mais bien le plus important : être présent à la réception de cette lumineuse passe de Samir Nasri.
Wilshere – 7 : La révélation
Le jeune a plus que le niveau, il a ce petit truc en plus qui fait les plus grands. A résisté au milieu barcelonais et a bonifié le ballon dès qu’il le pouvait.
Fabregas – 5 : Le frustré
Match décevant pour un joueur de son calibre, comme s’il avait un peu la tête ailleurs. S’il y en a bien un qui a dû regretter de ne pas jouer en face, c’est lui. Avant de se rendre compte que son équipe était en rouge et passée devant. Pourtant, le match retour pourrait être son dernier contre son club formateur…
Walcott – 4 : Le pétard mouillé
Face à Maxwell, il y avait de quoi faire pour ses jambes de feu. Mais le sosie de Lewis Hamilton nous a fait le coup de la panne. D’ailleurs, à la 76è, il a laissé sa place à Bentdner, toujours aussi limité, mais qui a au moins le mérite d’être grand.
Nasri – 8 : La confirmation
Le meilleur Gunner offensivement et un énorme travail en couverture d’Alvès. Samir a définitivement franchi un cap. Aujourd’hui, il était peut-être bien le joueur le plus technique sur la pelouse. Le minot est devenu plus fort que les plus optimistes des supporters de l’EDF n’avaient jamais osé l’espérer. C’est dire.
Van Persie – 6 : La déception, puis la délivrance
Robin a manqué en début de match une occasion certes difficile, mais qui aurait changer pas mal de choses. A ensuite passé son match à s’empêtrer sur Gerard Piqué et à rater ses rares occases. Avant de marquer quand plus personne n’y croyait. Dans un angle théoriquement fermé mais laissé vacant par Valdès. Robin a foutu une mine aussi surprenante que bienvenue. Ne jamais sous-estimer l’orgueil d’un Hollandais.
FC Barcelone
Valdès – 2 : Le planqué
Gardien du Barça, c’est comme intermittent du spectacle. Tant mieux que ça existe pour qui en bénéficie, mais quand même, il y a plus difficile comme vie. A payé son manque d’heures de travail en faisant une erreur de débutant : laisser un angle de frappe face à un Hollandais…
Abidal – 5 : L’énigme
On veut bien que le système de Barcelone soit aussi performant que celui des Bleus à la Coupe du Monde était naze, mais quand même. Comment peut-il être aussi bon en club, quand il était si ridicule en sélection cet été ? Heureusement, il a rétabli un semblant de logique en se faisant dépasser sur les deux contres londoniens.
Piqué – 4 : Le suspendu
Shakiro manquera le match retour, suite à un jaune quelque peu superflu. N’a rien eu à faire pendant une heure et n’a rien fait sur les deux buts. Ne doit pas oublier que le principal boulot d’un défenseur, c’est de bien défendre…
Maxwell – 3 : Le maillon faible
Si Guardiola a tout envisagé (titulariser Milito, faire redescendre Busquets) pour aligner Abidal en latéral gauche avant de se résigner à le placer dans l’axe, ce n’était pas pour rien. Il a quand même réussi à perdre l’équilibre sur un dribble de Bendtner.
Alvès – 4 : Le bémol
N’a pas assez profité des espaces et des opportunités qui se présentaient à lui. Un match relativement quelconque pour le meilleur latéral droit du monde. Si le Barça n’a pas accru sa domination au tableau d’affichage, c’est en partie à cause de son rythme ronronnant pendant une heure… S’est sorti les doigts en fin de match, mais il était trop tard.
Busquets – 7 : Le patron
Sergio joue à trois postes en même temps : troisième défenseur central, pivot devant la défense et milieu relayeur. Et dans chaque registre, c’est l’un des tout meilleurs au monde. La clé de voûte de l’édifice Barça, c’est lui.
Xavi – 7 : La tête
Comme l’a joliment Denoueix formulé pendant la retransmission : « Dire qu’il joue juste serait un pléonasme » . Tout est dit. Ne lui manque plus que le pouvoir de faire lâcher sa balle à Messi.
Iniesta – 6 : Les jambes
Même quand il joue arrêté, la balle prend de la vitesse. Et comme il ne fait quasiment jamais d’erreur, dire qu’il joue aussi vite que bien serait un pléonasme. Mais ce soir, il en a justement fait un peu plus que d’habitude et l’a peut-être jouée un peu facile quand son équipe menait 1-0..
Messi – 5 : La tête, les jambes et la gourmandise
Si les deux précédents méritaient effectivement un Ballon d’Or, le meilleur joueur du monde, c’est bien Messi. Son positionnement plein axe est un enfer pour l’adversaire. Soit il fixe et parvient toujours à conclure comme personne au nez et à la barbe des deux centraux, soit il décroche pour venir apporter le surnombre au milieu et permet ainsi ainsi à Pedro ou Villa de s’engouffrer dans l’espace libre. Un enfer pour l’adversaire ; une bénédiction pour sa formation. Ou l’inverse. Car à force de vouloir tout faire, l’Argentin en fait trop. A plusieurs reprises, il a oublié de servir ses partenaires et sa gourmandise a coûté le but du break au FC Barcelone…
Pedro – 6 : Le premier rideau
Le meilleur défenseur du Barça, c’est peut-être bien lui. Son travail au pressing a mes que perturbé la première relance d’Arsenal et donc la construction anglaise. A récupéré un nombre inconcevable de ballons pour un attaquant droit. Offensivement, il a fait le job, mais pas la différence.
Villa – 5 : La petite forme
Jean-Pascal n’a pas beaucoup vu le ballon et n’a pas forcément cherché à l’avoir autant qu’il l’aurait dû. Au moins, il s’est bien appliqué à conserver la largeur et à respecter les consignes, mais ce n’était vraiment pas ça. Du coup, à la 67è, il a laissé sa place à Keita. Le Malien a fait le taf et a permis à Iniesta de passer attaquant gauche et de cavaler un peu. Une fois son équipe menée, Pep a choisi de faire sortir Andres pour Adriano, histoire de faire quelque chose.
Les Coaches
Guardiola – 6 : Un seul but vous manque et tout vous est dépeuplé
Pep show a deux amours, le positionnement et le pressing. L’un comme l’autre ont parfaitement été exécutés ce soir, mais il n’a pas su faire en sorte que ses joueurs tuent le match. Leur laxisme lui a coûté très cher. Pep devra faire son auto-critique (faire rentrer Keita à 1-0 fut loin d’être sa meilleure idée) et remettre les pendules à l’heure. Il parait inconcevable qu’il laisse ses joueurs lui rejouer un mauvais tour au Camp Nou.
Wenger – 10 : La persévérance
Sa tactique était simple : bloquer Barcelone dans l’axe quitte à laisser Alvès et Maxwell libres. Pas con. Sauf qu’à la 26è minute, c’est évidemment passé plein l’axe. Et tout s’en est alors allé. Mais l’Alsacien a continué d’y croire, de demander à ses joueurs de continuer à bien jouer, de s’appliquer sur la possession de balle, et bien sur de jouer les contres à fond. Surtout, en sortant Song pour Archavine et en passant en 433, il a changé la physionomie de la rencontre et poussé les siens à aller franchement de l’avant, et ce, au bon moment. Ce soir, Arsène a prouvé qu’on pouvait battre Barcelone peut-être pas à son propre jeu, mais sans avoir forcément à renier le sien. Chapeau bas.
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