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Après Ruud, Huntelaar à Hambourg ?
Après Ruud, Klaas-Jan ? C'est possible. Retour sur ces deux cas d'école qui intéressent au plus haut point la sélection des Pays-Bas mais aussi notre super Ligue 1...
Hambourg SV (Sport Verein) ? Plutôt Hambourg SPA, vu que le club du Nord recueillerait ces temps-ci deux animaux blessés, hollandais de pelage, abandonnés depuis cet été par le méchant Real. Pour Ruud (33 ans), c’est fait. Pour Klaas-Jan (26 ans), ce serait en bonne voie. Pourquoi Hambourg ? Essentiellement pour motifs de Coupe du Monde : les deux attaquants, tricards l’un à Madrid et l’autre à Milan, ont besoin de temps de jeu conséquent pour convaincre le sélectionneur des Oranje Bert Van Marwijk. C’est le plus jeune des deux, Huntelaar, qui figure régulièrement dans le groupe des 23, qui a moins de soucis à se faire vu l’âge avancé de Van Nistelrooy, plombé de surcroît par des blessures sérieuses (saison 2008-09 quasi blanche pour cause de genou craquelé). Qui plus est, le bon Ruud avait annoncé sa retraite internationale en août 2008… pour se dédire en août 2009, en souhaitant revenir chez les Oranje ! Reste qu’il ne faut jamais négliger un attaquant de sa trempe. Avec lui, rien n’est jamais tout à fait impossible.
Pourquoi Hambourg, encore une fois ? Parce que Martin Jol, un peu aussi. Le coach néerlandais serait-il un auxiliaire de Bert Van Marwijk, chargé de rebooster des éléments potentiellement utiles pour le compte des Oranje ? Il ne faut pas exagérer. Martin Jol fait du bon boulot à Hambourg (actuel 5ème de Bundesliga). Et puis, côté attaque, on ne peut pas dire que son club dispose de vrais killers des surfaces : Petric, Berg et Guerrero… Reste qu’avec Ruud (et Klaas-Jan ?), la clan batave s’élargirait un max. En plus de Jol et Ruud, il y a aussi le défenseur Joris Mathijsen, l’attaquant Eljero Elia (23 ans) et le milieu Roméo Castelen. Quand on sait comment les “clans de Hollandais” ont été souvent mal vus par les socios du Barça (époque Van Gaal) ou du Real (époque Juande Ramos), Martin Jol prend quelques risques. Risques calculés, ceci dit, vu qu’aligner Huntelaar et Van Nistel, ça devrait vite payer, puisque Petric, Berg et Guerrero ne figurent pas au top du classement des buteurs de Bundesliga. De plus, partout où il est allé, Ruud a planté aussi régulièrement que Chirac a menti. Un petit bémol quand même au cas où Huntelaar accompagnerait Ruud : ça pénaliserait sûrement l’éclosion du jeune grand espoir offensif du foot hollandais, Eljero Elia. Retenez bien ce nom : il risque de disputer la Coupe du Monde, ou tout du moins prendre part à la future sélection Oranje après le mondial. A suivre…
Autant, évoquer le transfert de Van Nistelrooy à Hambourg n’a rien d’extraordinaire, vu qu’à son âge, ce sera quasiment là son dernier contrat (avant les USA ?). Par contre, la venue du Hunter signerait un nouvel échec cuisant, après le Real et le Milan AC. Alors qu’on le croyait revenu en lice sur le front de l’attaque rossonera, il n’en a rien été. Malgré des performances marquantes comme ce magnifique doublé à Catane. Toujours barré devant par Borriello, Inzaghi, Ronaldinho ! Alors que Pato était indisponible, la porte semblait s’ouvrir en grand. Pas glop ! Huntelaar n’arrive toujours qu’en second choix. Reste qu’il prend le risque de quitter un club en pleine bourre, et toujours en course en C1. Mais à quatre mois du Mondial, Hunter a cruellement besoin de temps de jeu… On peut le comprendre.
Enfin, considérer la destination de Hambourg pour Ruud et Klaas-Jan, c’est s’interroger encore une fois sur le manque de réactivité des clubs français. Comment la L1 n’a-t-elle pas pu attirer ces deux joueurs ? Certes, le salaire de Ruud (533 000 euros mensuels au Real) réclamé au départ a refroidi beaucoup de grands clubs (notamment Tottenham). Mais il semblerait que Van Nistel se soit montré un peu moins gourmand avec Hambourg. On sait que Marseille (pour Huntelaar, en été 2009) et Lyon (avec Van Nistelrooy, à l’été 2009 aussi) s’étaient manifestés au moment où le Real “bradait” ses indésirables après les venues de Kaka, C. Ronaldo et Benz, mais sans résultats. Outre le prix du transfert, le salaire pesait son poids dans la masse salariale (pour Ruud). Et alors ?… Pourquoi un tel manque d’audace ? Autant pour le Hunter, le risque d’échec existait, autant pour Ruud, c’était la garantie de 20 buts par saison. Quand on voit les sommes dépensées par les grands clubs de L1, l’enjeu en valait peut-être la chandelle. On parlait de l’OL et de l’OM. Mais le questionnement touche aussi Bordeaux, toujours en passe de perdre depuis 2009 Gourcuff et Chamakh, sans oublier Cavenaghi, plus trop titulaire et pas trop synonyme d’avenir. Idem pour Paris, plombé par un Kezman (salaire très lourd) et surtout par un manque cruel d’ambitions… Mais la vérité vraie, c’est que jamais Ruud Van Nistelrooy et Klaas-Jan Huntelaar n’ont souhaité rejoindre la France. La L1 ne les intéresse pas. Outre la question de l’argent qui aurait pu se résoudre, c’est le manque de visibilité, de crédibilité du foot français qui les ont convaincus d’aller autre part. Ont-ils raison ? Ont-ils tort ? En tous cas, c’est un fait : la L1 n’a pas (n’a plus ?) l’attractivité phénoménale dont nous parle souvent Fred Thiriez….
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