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Alexandre Isak, le gros coup de Newcastle

Par Andrea Chazy et Nicolas Taiana, avec Antoine Donnarieix
Alexandre Isak, le gros coup de Newcastle

Recruté pour plus de 70 millions d'euros par Newcastle cet été, considéré comme le « next big thing » en Suède, Alexander Isak est un jeune homme qui n’aime pas attendre. Chez les pros à 16 piges, en sélection à 17, le nouveau roi des Toons est prêt à mettre le Royaume d'Angleterre à ses pieds. Mais plutôt que de marcher dans les pas de l’arrogant Zlatan, Alex préfère la discrétion et entretenir le lien avec le pays de ses parents. Un état méconnu et surnommé « la Corée du Nord de l’Afrique » : l'Érythrée.

Hormis Les Feux de l’amour, toutes les séries ont une fin. Rarement naturelle, souvent forcée, la fameuse happy end du petit écran se fait beaucoup plus rare sur la planète foot. Depuis 1994, et deux coups de canif signés Rob Lee et Andrew Cole pour un succès de prestige (0-2), Newcastle attend désespérément de pouvoir exulter de nouveau à Anfield lors d’un match de Premier League. Pour y parvenir, le coach des Magpies, Eddie Howe, s’est offert une nouvelle arme flambant neuve : Alexander Isak. Arrivé dans le Nord de l’Angleterre contre un reluisant chèque dépassant les 70 millions d’euros – un record dans l’histoire du club -, l’ex-buteur de la Real Sociedad est déjà attendu. À commencer par son coach Eddie Howe, qui aimerait beaucoup le voir à l’œuvre dès ce mercredi face aux Reds : « Alex a le facteur X en lui, prédisait Howe au moment de faire les présentations. Je serais extrêmement déçu si nous ne pouvions pas l’utiliser mercredi (à Liverpool) dans une certaine mesure. » Pas étonnant, car Howe le sait mieux que quiconque : les séries, Alexander Isak adore les briser.

Il y a quasiment un an jour pour jour, face à la Suède d’Isak à Solna, l’Espagne l’a appris à ses dépens. Invaincue depuis 1993 dans un match de qualif pour une Coupe du monde, la Roja a chuté en Suède. Une défaite (2-1) à la Friends Arena qui ne donne pas forcément envie de devenir copain. Face aux Suédois, les hommes de Luis Enrique ont cumulé 75% de possession, le double de tirs, fait trois fois plus de passes et même ouvert le score au bout de quatre minutes de jeu. Mais ce n’était pas suffisant. Car en face, Alexander Isak était dans son jardin. Le gamin de Solna n’a eu besoin que d’une minute pour coucher Unai Simón et remettre les compteurs à zéro. Une bien belle façon d’animer le duel entre son pays de naissance et celui qui l’a vu, chaque week-end pendant trois ans, martyriser les défenses de Liga. Zlatan Ibrahimović était absent ? Cela fait déjà un moment que le problème n’en est plus un en Suède. Déjà lors de l’Euro, déjà face à l’Espagne, Isak s’était chargé de crever l’écran et de faire oublier que le buteur vieillissant de l’AC Milan manquait à l’appel. Tout en mettant une nouvelle fois les points sur les « i » à ce sujet : malgré la nationalité, malgré le talent, Isak a 22 ans et rien ou presque du « nouveau Zlatan » .

Marc Aurèle et Street Fighter

Nahom Ghidey est celui qui a appris à Alexander Isak à tirer des deux pieds. Il l’assure : si le Z et le jeune Alex étaient tous deux des prédestinés, ils n’ont pas grand-chose d’autre en commun. Rien en tout cas qui ne justifie que partout où il aille, l’attaquant né à l’aube de l’an 2000 se coltine l’étiquette de Zlatan 2.0. « Pour moi, il est complètement son opposé, distille l’ancien coach des jeunes de l’AIK Solna, le club formateur d’Isak, installé dans sa ville natale, au nord de Stockholm. À l’époque, Alexander écoutait les consignes et se contentait de dire : « OK ». Si vous lui disiez de faire cent pompes, il les faisait. Si vous lui disiez de courir, il courait. » Un bon petit soldat côtoyé notamment par Aras Özbiliz, aux Pays-Bas. Entre janvier et juin 2019, Isak est prêté par Dortmund à Willem II. L’idée ? Gagner en confiance et en temps de jeu. Résultat : Alex inscrit douze pions sur ses douze premiers matchs, un record pour un étranger en Eredivisie. Il relègue Ronaldo et Romário au rang de has been, eux qui avaient été, en leur temps, capables de marquer neuf fois en autant de rencontres. Pendant qu’il pète des records, Özbiliz affuble son nouveau pote de surnoms allant de « Snake » – « parce qu’il bougeait comme un serpent » – à « Dhalsim » , un personnage du jeu vidéo Street Fighter réputé pour la longueur de ses membres. Des pseudos qui ont au moins le mérite de faire marrer l’intéressé, vraiment pas friand de la comparaison avec Ibra. « À ceux qui l’appelaient Zlatan, il ne répondait qu’une chose : « No, I am Isak », rembobine l’international arménien. On faisait souvent le parallèle parce qu’il est suédois, mais aussi parce qu’il est grand (1,92m) et qu’il sait dribbler. C’est tout. Sinon, Alex est plutôt quelqu’un de réservé. »De Solna à San Sebastián et son désormais ex-club de la Real Sociedad, où Isak facturait un but tous les deux matchs en Liga (17 en 34 journées) en 2020-2021, tous louent la quiétude qui habite l’une des plus grandes promesses de l’histoire du football suédois. Un calme olympien qui tranche avec la guerre médiatique permanente imposée par son aîné Ibrahimović. Elias Mineirji, ex-directeur de l’académie de l’AIK Solna, quatorze ans durant : « Je pense qu’Alexander est plus rassembleur, sa personnalité est moins clivante. Zlatan provoque un sentiment très extrême : soit tu l’aimes, soit tu le hais. Il veut être le héros. Alexander est plus humble, il ne dit jamais qu’il est le meilleur. »

Une différence de caractère qui peut aussi s’expliquer par la racine. Ulriksdal, le quartier de Solna où Isak a grandi, correspond ni plus ni moins au dernier arrêt de train avant le centre de Stockholm. Ce n’est ni un quartier des classes aisées, ni une banlieue pauvre comme il en existe au sein de la capitale suédoise. « Chez lui, Alexander avait tout ce qu’il lui fallait, pose Nahom Ghidey. Il a grandi dans un environnement sain. » Rien à voir donc avec Rosengård, le fief de Zlatan à Malmö. Si ce n’est qu’à Solna comme dans la ville d’Ibra, beaucoup de nationalités se mélangent, et les Isak, d’origine érythréenne, ne dénotent pas. Selon Biniam Almedom, Alex profite de ce mariage culturel à mi-chemin entre Erythrée et Suède pour être aujourd’hui le joueur favori en équipe nationale. « Les Suédois sont individualistes et calmes, tandis que les Erythréens ne pensent pas en tant qu’individus. Nous sommes collectifs et c’est la façon dont joue Alex, elle lui vient de ses racines », surjoue le président d’ERFIS, une association qui entend rassembler la communauté érythréenne de Suède et dont le QG est à Solna. L’altruisme et la zen attitude, Isak les travaille. À son arrivée au Pays basque espagnol en plein été 2019, il fait la rencontre d’Imanol Ibarrondo. Le responsable de la « gestion des émotions et du rendement des joueurs » de l’équipe première de la Real Sociedad est un grand adepte du stoïcisme, la philosophie de Marc Aurèle. Dans les grandes lignes, le stoïcisme appelle à réfléchir avant de parler ou à ne pas réagir sous le coup de l’émotion. Son ancien coach à Willem II, Adrie Koster, se rappelle justement qu’Isak « ne s’énerve pas quand ça ne va pas. Ce n’est pas quelqu’un qui va perdre le contrôle, il sait exactement quoi faire en fonction de la situation ».

Tous les jeunes joueurs qui débarquent en équipe première ont quelque chose : de la vitesse, de la technique, de la percussion… Alexander, lui, avait le cerveau.

Reste que les deux années passées à ronger son frein chez les Borussen auraient pu faire dérailler l’enfant de l’AIK. Mais ce serait mal connaître celui qui a été capable d’inscrire un doublé sur la pelouse du rival honni Djurgårdens, le jour de ses 17 printemps. Depuis le début, Isak a su montrer qu’il avait une chose que les autres talents de Solna n’avaient pas : un cerveau façonné pour le football. Per Karlsson, près de 400 sorties avec le club de la périphérie de Stockholm, avait pour rituel de conduire le prodige au stade les jours de match, histoire de « s’assurer de gagner ». Il détaille : « Tous les jeunes joueurs qui débarquent en équipe première ont quelque chose : de la vitesse, de la technique, de la percussion… Alexander, lui, avait le cerveau. C’est la meilleure chose qu’un footballeur puisse avoir. » La première séance avec les pros remonte à juillet 2015. Alex a quinze piges et choque littéralement Henok Goitom, son futur mentor. Les deux attaquants partagent la même histoire : des parents érythréens, une jeunesse à Solna et un exil rapide, mais compliqué à l’étranger, avant de s’épanouir en Espagne. « Il n’était pas effrayé au moment de donner le ballon, il lisait déjà bien le jeu et comprenait les situations », raconte Goitom, qui laissera son numéro 36 au petit en guise d’héritage. Deux ans plus tôt pourtant, Isak mangeait encore pas mal de remarques de la part de ses coachs. « On a eu une longue discussion avec ses parents, se remémore Elias Mineirji. Alexander aimait jouer au foot, mais il voulait avant tout jouer avec ses amis. Il n’avait pas la mentalité ou la volonté affirmée de devenir pro. Il ne voulait pas spécialement travailler dur. » Frustré, Isak père demande à Nahom Ghidey de s’occuper d’Isak fils. « L’idée était de le rendre meilleur, mais il n’y avait pas de pression particulière. C’étaient simplement des séances supplémentaires, avec beaucoup d’amusement », assure Ghidey, qui s’entend plutôt bien avec le paternel, tous deux ayant quitté l’Erythrée et sa capitale, Asmara, au beau milieu des eighties. La machine est lancée. La réussite, elle, est collective pour une diaspora qui vient de se fabriquer un porte-étendard de première main.

Figues de barbarie et service militaire illimité

Pour comprendre l’exode des Erythréens au pays d’IKEA, il faut revenir quelques années en arrière. En 1961, l’Érythrée se rebelle contre sa grande sœur, l’Éthiopie, dont elle n’est encore qu’une région. La guerre d’indépendance éclate et dure trente ans. Les victimes des deux côtés se comptent en centaines de milliers, les déplacés sont au moins aussi nombreux. Au milieu des années 1970, les premières générations quittent la Corne de l’Afrique pour se réfugier en Europe. Teame Isak, le père, pose ses valises à Solna avec sa compagne, lors de la décennie suivante. À son égard, le ton est élogieux, les avis dithyrambiques. Dans le civil, on le surnomme « Mehmir » , l’équivalent de « professeur » en tigrinya, un langage sémitique qu’il enseigne depuis plusieurs décennies à Stockholm et ses environs. « Teame n’est pas seulement le père d’Alex, il est le père de tous les enfants érythréens de Suède. Il leur a tous appris la langue de leurs parents », lâche sans pression Solomon Afesaw, meilleur ami du paternel et membre d’ERFIS. Tous les samedis matin, des gosses de la diaspora s’assoient dans les locaux de l’association pour suivre les cours de tigrinya de « Papa Teame » et de ses acolytes, couplés à des sessions de « culture » et de « tradition » . Des séances de trois heures dispensées au sein d’une école pas vraiment officielle, que d’autres définiraient plutôt comme un instrument de propagande. C’est en tout cas là qu’Alexander Isak a intégré avec une certaine aisance les 280 lettres qui composent l’alphabet du tigrinya. Moment bulletin : « Ce garçon était très discipliné et il avait déjà de très bonnes connaissances, grâce à son éducation et au patriotisme de ses parents », rembobine Ghebrehiwot Abraham, son ancien prof, proche du père depuis une enfance commune à Asmara. En juin 2018, alors que la Suède s’apprête à sortir la Suisse en huitièmes du Mondial russe, la jeune pépite de Dortmund n’est pas à Saint-Pétersbourg. Mis sur une voie de garage au BvB, Isak est en vacances pour fouler la terre promise. Eri TV, la seule télé locale, immortalise les retrouvailles. Au menu : accueil sur le tarmac avec bouquet de fleurs et accolades, échanges avec des officiels animés notamment par Isak père ou encore séance photo aux côtés de Zemede Tekle, ambassadeur en Italie et commissaire à la Culture et aux Sports. Sur place, les revenants de la diaspora sont appelés les « Beles », ces figues de Barbarie qui poussent sur les cactus et mûrissent l’été. « Alex n’est pas un Beles normal, comme nous, s’amuse Biniam Almedom. Il a été bien accueilli, il s’est rendu au stade voir des enfants jouer, et je suis sûr qu’il a effectué un don. » Difficile d’en savoir plus. « Nous, les Erythréens, quand nous faisons quelque chose, nous le gardons secret », reprend Solomon Afesaw. Conclusion : « Je sais qu’il a fait quelque chose, mais je ne sais pas exactement ce qu’il a fait. »

La plupart des Suédois ne sauraient même pas placer l’Erythrée sur une carte. Il y a eu beaucoup de discussions sur les origines de Zlatan Ibrahimović, mais ce n’est pas le cas pour Alexander Isak, parce qu’au fond, il est très suédois.

Il faut dire qu’en général, ce qui se passe à Asmara reste à Asmara. L’Érythrée vit dans une dictature scellée d’une main de fer par Isaias Afwerki, l’un de leaders de la guerre, qui a fait gagner à son pays un tout autre surnom : la « Corée du Nord de l’Afrique » . Il n’y a qu’un seul parti légal, aucun média indépendant et un service national obligatoire qui s’avère en réalité illimité. À ce sujet, rares sont les langues déliées. Partout sur le globe, les « moustiques » , ces agents à la solde du pouvoir, guettent les traîtres. Parler reviendrait à exposer les proches restés au pays à des emprisonnements sans procès, voire pire. Biniam Almedom préfère temporiser : « Nous avons travaillé très dur pour nous reconstruire. Ce que nous récoltons en général dans les médias européens n’est pas juste. Les reportages sont toujours très politisés et ils ne disent jamais rien de positif vis-à-vis de l’Erythrée. Il suffit d’aller voir par soi-même. » Alexander Isak a vu, mais impossible de savoir ce qu’il en a pensé. Un autre héritage du père, sans doute, qui n’a pas non plus voulu répondre aux demandes d’interview, mais que plusieurs observateurs décrivent comme un « proche du gouvernement », « loyal au régime » d’Afwerki. Henok Goitom a lui aussi vu, mais n’en dira pas beaucoup plus. En 2015, lors de sa première sélection avec l’Érythrée, dix de ses coéquipiers avaient profité du déplacement au Botswana pour fuir un État considéré comme « l’un des plus répressifs au monde » par Human Rights Watch. Une défection qui rappelle que, sur les vingt dernières années, près de 40 000 Érythréens ont demandé l’asile en Suède. La situation est alarmante, mais n’agite pas pour autant les foules au sein du royaume scandinave : « La plupart des Suédois ne sauraient même pas placer l’Érythrée sur une carte, juge Erik Halkjaer, président de Reporters sans frontières Suède, qui fixait le pays d’Afrique orientale à la dernière place de son classement de la liberté de la presse en 2021 (passé avant-dernier depuis, juste devant la Corée du Nord). Il y a eu beaucoup de discussions sur les origines de Zlatan Ibrahimović, mais ce n’est pas le cas pour Alexander Isak, parce qu’au fond, il est très suédois. »

Jamais trop interrogé sur les questions qui fâchent, Alex Isak poursuit son petit bonhomme de chemin dans le Tyne and Wear. Forcément un crève-cœur pour Jesús María Satrústegui, meilleur buteur all time de la Real : « Le potentiel d’Isak est équivalent à celui de Griezmann. Son Euro 2020 a été fantastique sur le plan personnel, et ce n’est pas pour rien que de nombreuses équipes sont venues s’informer sur son profil. » Car oui, avant que les Toons ne décrochent la signature d’Isak, c’était plutôt au Barça ou à Arsenal que le patronyme du Suédois était annoncé. Malgré une dernière saison en demi-teinte, où il n’a marqué qu’à six occasions en 32 journées, Isak aura de toute manière marqué de son empreinte son passage au Pays basque espagnol. Grâce notamment à une Copa del Rey 2021 soulevée au nez et à la barbe de l’Athletic Bilbao (1-0). Sur le papier, Alexander Isak lâche donc son statut de gendre idéal pour devenir le visage du super-projet de Newcastle, au bénéfice de l’État saoudien. Le football est ainsi fait, d’autant que ce n’est pas comme s’il n’avait pas l’habitude de jouer les porte-drapeaux. « Je ne crois pas qu’Alexander essaye de faire connaître l’Érythrée, le défend Nahom Ghidey. Il est juste lui-même. Quand il prend le drapeau érythréen, sur le terrain ou ailleurs, c’est juste un moyen pour lui de dire : Hey les gars, je suis comme vous. » Mais surtout pas comme Zlatan Ibrahimović.

Par Andrea Chazy et Nicolas Taiana, avec Antoine Donnarieix

Tous propos recueillis par AC & NT, ceux de Satrústegui par AD.

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