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Aïchour : « Si ce n’est pas trop vous demander, j’aimerais gagner »

Propos recueillis par Simon Butel
Aïchour : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Si ce n&rsquo;est pas trop vous demander, j&rsquo;aimerais gagner<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Patrick Gonfalone, Jean-Marc Pilorget ou Alex Di Rocco se sont assis sur le banc de l’ES Viry-Châtillon avant lui. Mais la plus grosse perf' de l’histoire du club francilien, tombeur d’Angers quelques mois après être tombé en Régional 1, est bien à mettre au crédit de Walid Aïchour. À la tête de l’équipe première des Canaris depuis 2013, le technicien, resté au club malgré sa double rétrogradation cet été, revient sur cet exploit auquel il croyait dur comme fer.

Comment aviez-vous accueilli le tirage au sort ?On était tous très heureux d’accueillir Angers, une équipe que j’aime bien en plus. J’avais alors dit aux joueurs qu’ils étaient récompensées avec ce match. En plus, on a la chance d’avoir un beau stade, on est content d’avoir pu les jouer ici, à Viry.

Et avant le match, que leur avez-vous dit ?Je leur ai rappelé qu’ils s’étaient amenés ici par eux-mêmes, par leurs prestations sur les précédents tours, et qu’il fallait bien sûr qu’ils prennent du plaisir, mais que j’allais leur demander un peu plus aujourd’hui. Maintenant qu’on était ici, je souhaitais gagner, quel que soit l’adversaire. Donc je leur ai dit : « Si ce n’est pas trop vous demander, j’aimerais gagner. » Bon, il faut leur demander gentiment, hein ! On a mis les ingrédients pour, bien sûr : on a écourté notre trêve, plusieurs personnes – moi y compris – devaient partir en vacances et ne sont pas parties. Il y a eu des sacrifices de faits. Je leur ai demandé de sortir la tête haute du terrain, de tout donner, mais de ne rien regretter. Plus le match avance, plus les chances augmentent, si le score est vierge. Donc on s’était lancé ça comme défi : au moins arriver à 0-0 à la mi-temps. On avait un plan de jeu, mais votre plan de jeu peut changer dès les cinq premières minutes si vous prenez un but. On a respecté ce plan de jeu, et ça a fonctionné comme on aurait rêvé que ça fonctionne. J’ai dit aux garçons : « Aujourd’hui, les seules personnes qui peuvent vous priver d’aller au tour suivant, c’est vous-mêmes. »

Il y a eu des sacrifices de faits. Je leur ai demandé de sortir la tête haute du terrain, de tout donner, mais de ne rien regretter. Plus le match avance, plus les chances augmentent, si le score est vierge. Donc on s’était lancé ça comme défi : au moins arriver à 0-0 à la mi-temps.

Sur le bord du terrain, à quel moment avez-vous réellement commencé à sentir l’exploit venir ?À la mi-temps, à 0-0, j’y croyais vraiment. Angers ne devait pas s’attendre à rentrer aux vestiaires à 0-0, et je me suis dit qu’ils avaient dû prendre un sacré coup au moral, à l’inverse de nous. Le début de deuxième mi-temps et le but rapide m’ont donné raison. Derrière, les garçons ont été très lucides et très sereins. On n’a pas paniqué. J’espère que ça va nous suivre cette saison.

En l’étudiant avant le match, aviez-vous décelé des failles dans cette équipe d’Angers ?Plus que déceler des failles chez eux, j’avais insisté sur nos points forts. On passe beaucoup par les côtés, et on est même très très bien sur coups de pied arrêtés. On savait que si Angers était à 100%, ce serait compliqué. Il fallait leur faire mal en les faisant douter. J’ai regardé leur dernier match contre Marseille : habituellement, on joue en 4-2-3-1, mais là, j’ai préféré jouer en 4-3-3 avec pointe basse. L’objectif, c’était de renforcer le milieu : si on laisse des espaces à ces équipes-là, on n’existe plus. Je savais qu’ils étaient capables de passer sur les côtés, de jouer un jeu direct, et je voulais réduire leurs choix, pour qu’ils abusent du jeu direct, justement.

Comment avez-vous trouvé Angers sur le terrain ?Ils ont fait leur match. En première mi-temps, ils se procurent pas mal d’occasions, et il y en a deux ou trois qui doivent aller au fond. Il y a eu un peu de chance, de réussite, de destin aussi, sans doute. Derrière, il ne fallait pas louper notre chance.

Il faut dire aussi que votre gardien, Vincent Da Silva, sort un gros match.Il fait un gros match, oui. Lui comme d’autres joueurs ont su élever leur niveau de jeu. Pour que l’exploit soit possible, il fallait que nous aussi, on soit à 100%. J’ai eu des monstres sur le terrain ! Je suis très fier des gars.

Vous avez pu échanger quelques mots avec Stéphane Moulin après le match ?Non, mais il m’a attendu avec son staff juste après le coup de sifflet final pour me féliciter. Il aurait pu être énervé par l’élimination, et rentrer directement au vestiaire… C’est classe de sa part et de celle de ses adjoints.

Vous avez un souhait pour le prochain tour ?Tant qu’à faire, autant prendre le PSG s’ils passent ce dimanche ! En R1, tous les joueurs aimeraient jouer Paris. Le Monaco de Thierry Henry (qui a joué en jeunes à Viry-Châtillon, N.D.L.R.) ? Ce serait un beau clin d’œil aussi, oui ! Mais quelle que soit l’équipe, un seizième de finale, c’est déjà exceptionnel.

J’ai regardé leur dernier match contre Marseille : habituellement on joue en 4-2-3-1, mais là j’ai préféré jouer en 4-3-3 avec pointe basse. L’objectif, c’était de renforcer le milieu : si on laisse des espaces à ces équipes-là, on n’existe plus. Je savais qu’ils étaient capables de passer sur les côtés, de jouer un jeu direct, et je voulais réduire leurs choix, pour qu’ils abusent du jeu direct, justement.

C’est un succès qui va faire du bien au club de Viry, qui est retombé au niveau régional… Sportivement, forcément, ça donne une très belle image du club, surtout qu’on avait eu quelques soucis, notamment financiers, ces derniers mois. En National 2 (où le club évoluait la saison dernière, N.D.L.R.), on avait déjà eu un retrait de trois points par la DNCG. On est descendus en N3, et on a ensuite été rétrogradés en Régional 1. Pour les joueurs, les éducateurs, les dirigeants et les bénévoles qui se battent, c’est une belle récompense. Et ça fait parler en bien du club et de la ville, on est très contents, d’autant que ça faisait 41 ans que le club n’avait pas atteint ce stade de la compétition.

Le prochain tour est programmé en semaine, les mardi 22 et mercredi 23 janvier. Ça va aller pour avoir tous vos joueurs ?C’était déjà compliqué d’avoir tout le monde un samedi à 13h. Alors la semaine…

Vous allez être attendus sur les terrains de Régional 1 Île-de-France…On sera attendus, mais c’est tout à fait normal. À nous de prouver qu’on a pris de la maturité à travers ce match et qu’on est capables de revenir au pain quotidien, de gérer ce retour au championnat. La montée en N3 n’est pas l’objectif premier, on a reconstruit l’équipe à 80% cet été. On essaie donc d’abord de la stabiliser un peu, avant pourquoi pas de jouer la montée l’an prochain. Mais c’est là que je vois que je ne me suis pas trompé sur les hommes, avant même les joueurs. C’est surprenant aussi d’avoir aussi bien fonctionné avec tout ce renouveau.

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Propos recueillis par Simon Butel

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