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Adieu Chivas, bonjour LAFC

Par Gabriel Cnudde
Adieu Chivas, bonjour LAFC

C'est désormais officiel, le Los Angeles Football Club rejoindra la Major League Soccer en 2018 sous son nom actuel. Après l'échec du Club Deportivo Chivas USA, le LAFC entend bien faire de l'ombre à l'autre club de la ville, le Galaxy. Mais la route est encore longue et la nouvelle franchise a encore tout à construire.

C’est désormais une habitude à Los Angeles. Qu’ils soient amateurs de basketball, de hockey, de baseball, les Angelinos ont toujours eu le choix entre deux franchises. Tout nouveau petit ange intéressé par le sport doit choisir entre les Clippers et les Lakers, entre les Kings et les Ducks, entre les Dodgers et les Angels. Et, jusqu’à peu, ils pouvaient même choisir entre le Galaxy et Chivas. Aujourd’hui, le Club Deportivo Chivas USA n’est plus, mais personne ne voulait laisser le petit Angelin dans l’obligation de devoir supporter le Galaxy. Alors une poignée d’hommes, bien aidés par Don Garber, le commissaire de la Major League Soccer, et surtout avec les poches bien pleines, a décidé de créer une nouvelle franchise dans la Cité des Anges. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les moyens déployés par les investisseurs sont à la hauteur de leurs ambitions. Alors, « welcome to La La Land » , comme dirait Kobe Bryant, la ville où les rêves se font et se défont à la vitesse de la lumière.

Bis repetita ?

À Los Angeles aujourd’hui, le lancement d’une nouvelle franchise fait forcément écho à l’échec retentissant du Club Deportivo Chivas USA, ce club filial du Chivas Club Deportivo Guadalajara, basé à Carson, qui devait offrir aux supporters hispaniques de la ville une alternative crédible au Galaxy. Jorge Vergara, milliardaire mexicain, avait promis monts et merveilles à cette franchise : un entraîneur de classe mondiale, un nouveau stade uniquement dédié à Chivas, mais surtout une flopée de titres en quelques années. Seulement, en neuf ans d’existence, aucune de ces prophéties ne s’est jamais réalisée. Le 20 février 2014, le businessman cinéphile n’avait eu d’autres choix que de céder sa franchise à la Major League Soccer, qui avait mis fin aux souffrances de Chivas tout en promettant la création d’une franchise de remplacement dans la foulée. Si le LAFC a pu si vite suppléer Chivas, c’est que tout était prêt depuis 2012. À cette époque, Henry Nguyen, vietnamien d’origine et propriétaire du Saigon Heat, avait approché Don Garber. « Don, j’aime tous les sports, mais en vivant loin des États-Unis, je me suis rendu compte qu’il n’y a qu’un sport mondial, et c’est le football. La MLS a un gros potentiel. Tu penses qu’il y a une opportunité pour que je possède ma franchise ? » , avait-il alors demandé, comme l’explique Sports Illustrated. Dévoué à la cause de sa MLS et de son expansion, monsieur Garber ne put que répondre par la positive.

Le 30 octobre 2014, alors que Chivas venait de pousser son dernier souffle, Nguyen et son ami Tom Penn, qui avait été assistant general manager pour les Memphis Grizzlies, ainsi que Peter Guber, co-propriétaire des Golden State Warriors, annonçaient la création du Los Angeles Football Club. « Nous voulons devenir l’égal des plus grands clubs du monde. Cela n’arrivera pas du jour au lendemain, même pas dans la décennie qui vient, mais c’est notre but » , expliquaient-ils alors, comme le rapporte Sports Illustrated. Le trio ne le resta pas bien longtemps, puisque quelques semaines plus tard, Ruben Gnanalingam et surtout Vincent Tan se joignaient à l’aventure. Le premier étant le co-propriétaire des Queens Park Rangers et le second étant le propriétaire de Cardiff City, le tout étant plein aux as. « Ils m’ont dit : « Quoi ?! Il n’y a pas de relégation ?! Ok j’en suis ! » » , plaisantait Nguyen dans le Los Angeles Times. Le projet se transforma rapidement en boule de neige, attirant toujours plus d’actionnaires minoritaires. Que des grands noms : Magic Johnson, Mia Hamm et Nomar Garciaparra, Chad Hurley, l’un des fondateurs de Youtube et beaucoup d’autres. Riche comme Crésus, le LAFC put enfin commencer sa grande aventure.

Et cette aventure, elle commença par un éloignement total de Chivas, de ses fans et de son échec. Au risque de décevoir la base de supporters présente à chaque match de Chivas, les experts marketing du LAFC suivent aujourd’hui une ligne bien précise, loin de vouloir devenir un nouveau club seulement « réservé » à un public hispanique. « La grande opportunité que nous offre la ville de Los Angeles, c’est de pouvoir raconter l’histoire soccer différemment » , expliquait Rich Orosco, responsable du développement marketing du club, au LA Times. « Depuis le premier jour, nous avons ouvert le dialogue avec une base de fans potentielle. Si nous ne discutions pas avec eux, nous foncions droit dans le mur. La communication, c’est la clef. » Alors, le club mise tout sur l’image de sobriété et de classe du club, et sur une communication massive sur les réseaux sociaux. D’ailleurs, ce sont les futurs supporters eux-mêmes qui ont choisi le nom de la franchise et qui sont actuellement en train de voter pour les couleurs du clubs. Ce club, expliquent ses propriétaires, sera celui des habitants de LA.

Tout reste à faire

Alors que l’équipe du LAFC devait initialement faire ses grands débuts en Major League Soccer en 2017, son entrée dans la compétition a été repoussée d’un an. Il faut dire qu’en deux ans seulement, la franchise aurait eu du mal à remplir l’un des objectifs obligatoires fixés par Don Garber : construire son stade. Oui, en plus du ticket d’entrée dans la ligue fermée, dont le prix a été fixé à 100 millions de dollars, monsieur Nguyen et ses partenaires ont prévu de dépenser 150 millions de dollars de plus pour construire un stade flambant neuf. « Il y aura d’abord entre 20 000 et 22 000 places. Ce sera un bon départ. La pelouse sera naturelle, pas synthétique » , expliquait Nguyen à SI. Avant de lancer les travaux, le LAFC doit trouver l’emplacement de sa future enceinte, et ce n’est pas chose aisée. « Le grand Los Angeles a tellement de quartiers différents, offre tellement de situations diverses en matière d’intérêt par rapport au soccer qu’il n’y a encore aucun point idéal » , expliquait Tom Penn. Pour l’heure, il semblerait que le stade soit érigé sur les ruines du Los Angeles Sports Arena, qui sera bientôt démoli.

Les considérations financières et infrastructurelles dépassées, les investisseurs devront également penser à monter une équipe de football, avec des joueurs et un coach pour les guider. « Nous voulons quelqu’un qui comprenne à la fois le jeu, les joueurs et les particularités du football ici, à Los Angeles. Mais nous voulons aussi quelqu’un qui comprenne le jeu à une échelle plus globale » , expliquait monsieur Nguyen au LA Times. Depuis quelque temps, les investisseurs le reconnaissent, les emails de candidature de coachs et de joueurs affluent. Mais il s’agit de ne pas précipiter les choses et de construire un projet cohérent. Entre 2012 et 2018, le LAFC aura eu six années seulement pour créer une franchise de toutes pièces. Une course contre la montre déjà bien entamée.

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Par Gabriel Cnudde

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