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À Pau, c’est gros derby ce week-end

Par Steven Oliveira
6 minutes
À Pau, c’est gros derby ce week-end

Non, Inter - AC Milan n'est pas le plus gros derby de ce dimanche. La présence de Gonzalo Higuaín et de Mauro Icardi ne fait pas le poids face aux retrouvailles entre Edouard Figueiredo, coach du FA Bourbaki, et son ancien club de l'U.S. Portugaise de Pau, où il a passé vingt-quatre ans sur le banc, en Régional 3.

Auteur d’un doublé avec les Girondins de Bordeaux lors de la victoire face au FC Nantes le 7 octobre dernier (3-0), François Kamano n’a pas mâché ses mots en zone mixte après la rencontre en affirmant qu’ « un derby, ça ne se joue pas, ça se gagne » . Un poncif qui n’est pas réservé qu’au football professionnel et au derby de l’Atlantique. 217 kilomètres plus au sud de Bordeaux, à Pau plus précisément, cette phrase est aussi dans toutes les bouches des joueurs du F.A. Bourbaki et de l’Union sportive portugaise qui s’affrontent ce dimanche dans un choc de la poule I en Régional 3. Deux clubs dont le siège social à Pau n’est distant que de 1,5 kilomètre, soit 20 minutes à pied pour un humain normal, et 10 pour Yohann Diniz.

Et autant dire que la notion de derby compte bien être respectée par les joueurs sur la pelouse qui ne vont pas devoir oublier leurs protège-tibias. « Ça va être un combat. Je pense qu’il va y avoir des coups. On va en mettre, on va en prendre, mais le seul but sera la victoire » , confie Julien Rodrigues, attaquant aux Portugais. Capitaine de Bourbaki, Ezdine Mahira avoue qu’il « espère qu’il n’y aura pas de vilains gestes, car il y aura des jeunes autour du stade » , avant d’expliquer la raison principale de son envie de remporter ce derby : « Il n’y a que des chambreurs dans le coin, donc mieux vaut gagner ce match si on ne veut pas se faire chambrer jusqu’au match retour. »

« Sur le terrain, il n’y a plus d’amis »

Il faut dire que, comme le rappelle Ezdine : « Pau, ce n’est pas très grand, tout le monde se connaît. Chez les Portugais, il y a des joueurs qui étaient chez nous avant et qui sont partis là-bas. Et inversement. » Attaquant des Portugais de Pau, Julien Rodrigues a d’ailleurs joué pendant six mois la saison dernière à Bourbaki, avant de revenir au bercail cet été. Autant dire qu’il connaît ses futurs adversaires à la perfection. Et plus particulièrement Sébastien Mérida, le portier de Bourbaki. « C’est un ami depuis quinze ans, on a joué ensemble chez les jeunes et un peu en senior. Ça risque d’être un avantage pour lui, car il me connaît très bien et il sait ce que je fais, donc à moi de changer mes habitudes. Après, sur le terrain, il n’y a plus d’amis, si je dois lui mettre trois ou quatre buts, je lui mettrai, il n’y a aucun problème avec ça. Et comme ça il pourra me payer l’apéro » , rigole Julien Rodrigues qui avoue ne pas être habité par un esprit de revanche car « c’était mon choix de partir, eux auraient voulu que je reste » .

Guy Roux face à son padawan

Mais, même si tout le monde se connaît, cela n’empêche pas Edouard Figueiredo, le coach de Bourbaki, de profiter d’un jour off pour aller observer les Portugais choper leur première victoire de la saison face à Saint Médard en Jalles (2-1). Un match à la suite duquel, il n’a « quasiment rien appris » . Figueiredo connaît en effet la maison des Portugais puisqu’il y a évolué en tant que joueur avant de coacher l’équipe première durant 24 ans jusqu’en 2016, récupérant un club en district avant de l’envoyer en R2 et lui faire remporter trois Coupe des Pyrénées. « Ça reste mon club de cœur et ça le restera toujours. J’ai fait partie des fondations de ce club et j’y ai passé des moments inoubliables que rien n’effacera. Si je perds dimanche, je ne serai pas malheureux et si on gagne je serai un peu triste pour eux. Même si je resterai content, car désormais je défends mes nouvelles couleurs. »

Les Portugais n’ont donc aucun secret pour celui qu’ils surnommaient Guy Roux du temps où il coachait chez eux. Ni les joueurs, « dont 50% étaient déjà avec moi » , ni le coach adverse, Jamel Belhoucine, qui était son capitaine aux Portugais : « C’est un garçon que je respecte. C’était un très bon meneur d’hommes. Quand le président m’a demandé mon opinion sur le nom de mon successeur, je lui ai soufflé celui de Jamel. » Et visiblement, Edouard Figueiredo a eu du flair puisque Jamel Belhoucine a fait remonter le club en R3 dès sa première année en s’inspirant des méthodes de son ancien coach : « Forcément, je m’inspire un peu d’Edouard, car rester 24 ans dans un même club, c’est costaud. Après, je n’ai rien à lui prouver, et, lui non plus n’a rien à me prouver. »

Tout pour l’attaque

Derrière ces belles retrouvailles entre Figueiredo et son ancien club, ce match reste une rencontre de championnat entre le leader de cette poule I – Bourbaki – qui reçoit le huitième (sur douze équipes) – Portugais – dont l’ambition est pourtant plus élevée, comme le confesse Jamel Belhoucine : « Notre objectif est de jouer les premiers rôles en R3, voire la montée si on est bien placés fin avril. Le début était un peu difficile, mais c’était prévisible, car les joueurs sont revenus tard de vacances. Donc entre la prépa et les joueurs qui arrivaient au compte-gouttes, c’était compliqué d’avoir une équipe cohérente. » Désormais frais comme des gardons, les Portugais sont prêts à aller au combat : « Ça va être un vrai match d’hommes. On va jouer haut et on y va pour gagner le match » , avoue sans se cacher Jamel Belhacine. Résultat, les Portugais devraient se présenter dans un 4-4-2 avec Julien Rodrigues en pointe : « Il va falloir qu’on marque beaucoup de buts, car je pense qu’on va en prendre au moins un. »

En face aussi, Bourbaki devrait opter pour un 4-4-2, à en croire le capitaine Ezdine Mahira, meneur de jeu passé notamment par le Pau FC, qui avoue que son club ne va pas fermer le jeu : « Même si on essaye de corriger nos problèmes défensifs, d’être en bloc, notre point fort reste l’attaque. Alors, on va essayer de jouer notre jeu, jouer au football et faire plaisir aux supporters qui devraient être nombreux dimanche. » Même son de cloche chez le coach de Bourbaki, Edouard Figueiredo : « Nous à la maison, on joue pour gagner. On a des grosses individualités, des joueurs très rapides en contre avec des attaquants qui vont à 3 000 à l’heure. Donc si on peut conserver le ballon et profiter de notre vitesse pour prendre les espaces et ainsi perturber l’adversaire, on ne va pas se gêner. Mais ça ne va pas être facile, car je sais que les Portugais ne lâchent rien. » Connaissant à merveille le jeu et les joueurs des Portugais, « Guy Roux » a sa petite idée pour les contrer, mais ne comptez pas sur lui pour lâcher l’info à ses « copains » : « Il y aura peut-être une petite tactique spécifique pour eux, mais je la garde pour moi. (Rires.) » Donner de la Cristaline à boire ?

L’Atalanta conserve la bonne Dea

Par Steven Oliveira

Tous propos recueillis par SO.

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