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À Lyon, les bonnes idées de Peter Bosz

Par Clément Gavard
4 minutes
À Lyon, les bonnes idées de Peter Bosz

Si tout n'est pas parfait à Lyon depuis le début de saison, Peter Bosz semble avoir réussi à convaincre tout le monde (joueurs, dirigeants, supporters) que la direction prise était la bonne pour avoir des résultats.

Il n’est pas toujours simple d’analyser un match à chaud, surtout quand celui-ci a été d’une intensité rare. Ce samedi soir, dans les couloirs du Groupama Stadium, Peter Bosz est apparu soulagé au moment de s’arrêter au micro de Canal+ pour débriefer le succès de l’OL contre Lens, mais également très lucide sur la partie qui venait de se jouer. « Lens est vraiment une bonne équipe, il faut le dire, c’est la meilleure qu’on a affrontée depuis le début de saison, lâchait le technicien néerlandais dans un français presque parfait. Parfois, on a perdu des points à la fin de matchs qu’on ne méritait peut-être pas de perdre, mais là, on ne mérite peut-être pas de gagner. Il faut le dire honnêtement. Quand tu gagnes comme ça, ce sont vraiment des points gagnés ensemble. On a eu un peu de chance à la fin, c’est bizarre, le foot. J’espère qu’on a appris des choses. » En voilà une, pour commencer : Peter Bosz est un type honnête, qui sait prendre le temps d’expliquer ce qu’il voit et ce qu’il pense. Le constat est appréciable. Un deuxième enseignement ? Celui-ci est sans doute trop précoce, mais dans le contexte économique actuel (moins de sept millions d’euros dépensés sur le mercato cet été), le coach de 57 ans semble être l’homme de la situation pour l’OL.

Nice, une défaite fondatrice ?

Le ciel aurait pourtant pu lui tomber sur la tête dix jours plus tôt quand il a vu son équipe s’effondrer en dix minutes chrono sur la pelouse de Nice. L’OL venait de perdre un match face à un concurrent direct après avoir livré 80 minutes de très bonne facture, comme lors du déplacement au Parc des Princes en septembre. Et si la recette n’était pas la bonne ? La question aurait pu traverser l’esprit des joueurs et des dirigeants, mais Bosz est revenu au centre d’entraînement avec les mêmes convictions au lendemain de la défaite cruelle. « Je ne croyais pas que cette équipe pouvait jouer comme ça. Cela me donne beaucoup de confiance pour le futur, posait-il pour le média du club rhodanien, moins de 48 heures après le retour de la Côte d’Azur. En début de saison, je n’étais pas du tout content de notre manière de jouer. Par exemple, à Angers, c’était très, très mauvais. Mais en ce moment, c’est complètement un autre OL. On voit une équipe qui joue ensemble, qui presse haut, qui joue avec beaucoup d’espaces dans le dos, qui joue bien au foot. »

Ces mots de Bosz ne sont pas des paroles en l’air ou du bla-bla, mais une analyse davantage basée sur le jeu proposé que les résultats récoltés. Tout n’est pas parfait dans le contenu des matchs de l’OL, qui affiche encore des lacunes évidentes (le jeu dans la largeur, les transitions défensives, etc.) et ne parvient pas toujours à régner sur une rencontre. Reste que Bosz semble avoir réussi à convaincre son groupe que le chemin emprunté était le bon. D’après L’Équipe, la débâcle contre Nice a été suivie d’une réunion entre les joueurs, dont les cadres qui ont fait remonter la conclusion à l’entraîneur batave : « On doit continuer dans cette voie. » L’heure n’est donc pas au changement de style, les Gones étant persuadés que l’OL gagnera des matchs en continuant d’adopter la philosophie du coach. Une première victoire pour Bosz.

L’opération séduction a fonctionné

Tout n’était pas gagné d’avance pour l’ancien patron du Borussia Dortmund, devenu cet été le troisième technicien étranger à poser ses fesses sur le banc de Lyon après Vladimir Kovačević (1981-1982) et Sylvinho (2019), deux hommes qui n’auront pas tenu plus de quatre mois dans la capitale des Gaules. Sauf catastrophe, le Néerlandais devrait passer l’automne, le boardlyonnais semble en tout cas vouloir lui donner le temps de réussir à imposer sa patte. Le discours du bonhomme a séduit Juninho, mais également les supporters, conquis par son discours honnête et transparent. Même chose chez les joueurs : Houssem Aouar a (re)trouvé le goût de l’effort, Léo Dubois et Karl Toko Ekambi, souvent décriés, sont en progrès, et Lucas Paquetá a pris une autre dimension cette saison. Et les résultats ? Ils ne sont ni excellents ni catastrophiques : l’OL pourrait valider sa qualification pour les huitièmes de finale de Ligue Europa dès jeudi soir contre le Sparta Prague après son carton plein sur la phase aller ; en Ligue 1, l’OM et le podium sont seulement trois points devant, soit trois fois rien à ce stade du championnat. « On a beaucoup progressé, mais on n’est pas encore là où on veut aller », martelait encore Bosz la semaine dernière. À Lyon, tout le monde veut croire que le jeu en vaut la chandelle.

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