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A la santé d’Ortega

Par Léo Ruiz
A la santé d’Ortega

Une carrière de 20 ans, trois Coupes du Monde, des ballons piqués en pagaille, une nuque longue parfaite, des coups de sang et une forte tendance à la consommation. Après Veron et Riquelme, Ariel Ortega est un autre grand personnage du football argentin à s’en aller.

« A certains, ce qui leur reste du football, c’est le privilège d’avoir partagé le terrain avec Diego, Enzo et Romario. C’est quelque chose que ce sport m’a donné. » En vingt ans de carrière, Ariel Ortega a côtoyé tous les astres du football sud-américain. Il a vu naitre ceux d’aujourd’hui et partir ceux d’une ou deux autres générations. Au moment de s’en aller à son tour, ce sont donc ces trois noms qu’il retient. Maradona, Francescoli et Romario. Ses maitres des années 90, sans doute les plus belles de sa carrière. Une carrière mouvementée, faite d’allers-retours, de gloire et de déconvenues.

S’il faut retenir un club, c’est évidemment River Plate. Ce club qui est allé le chercher dans son Jujuy natal à 15 ans, avant de le lancer deux ans plus tard en première division. Un club où il a écrit pas moins de quatre chapitres de sa vie de footballeur, et l’essentiel des lignes de son palmarès. Un club qu’il quitte d’une rupture de contrat, à 38 ans, après un dernier prêt aux Defensores de Belgrano, en troisième division argentine. Fâché avec Almeyda et Passarella, mais pas avec les supporters du Millonario, pour qui il restera l’une des plus grandes idoles de la maison. Malgré tous ses problèmes de boisson.

Fernet et boliches

Car si Ortega a fait les belles heures du football argentin, il a malheureusement aussi fait le bonheur des bars et boliches du pays. Alcoolique depuis des années, il a à plusieurs reprises mis sa carrière entre parenthèses pour se soigner. Après dix saisons complètes au plus haut niveau, une médaille d’argent à Atlanta et trois Coupes du Monde disputées, « El Burrito » rejoint Istanbul et Fenerbahçe en 2002. Le début des emmerdes. L’Argentin ne s’adapte pas et rentre au pays, mais le club turc ne lâche pas l’affaire comme ça et porte une réclamation devant la FIFA, qui interdit au joueur d’évoluer dans un autre club. Ortega rebondit un an plus tard aux Newell’s Old Boys de Rosario, où il commence bien en glanant un nouveau titre national, avant de retrouver River Plate, pour le troisième chapitre.

Capable d’approcher son meilleur niveau l’espace de quelques semaines, puis de disparaitre dans le Fernet, l’alcool fort local, Ortega est un cas difficile à gérer pour Passarella et Simeone, ses entraineurs successifs. Il est finalement envoyé à Mendoza, à l’Independiente Rivadavia, pour une saison, avant de revenir une dernière fois à River, avec le brassard et toujours les mêmes problèmes. Instable et vieillissant, Ariel Ortega devient indésirable au Millonario dès le début de l’année 2011, et après deux expériences aux All Boys et aux Defensores de Belgrano, il décide d’arrêter là.

De Francescoli à Falcao, en passant par Saviola

Sa tournée d’adieux dans le pays a déjà commencé avec un match au Bicentenario de San Juan, qui a vu Francescoli planter quatre buts. Son ultime désir, c’est remplir le Monumental de River Plate une dernière fois, entouré des grands joueurs avec lesquels il a marqué l’histoire de ce club. Les Crespo, Francescoli, Saviola, Aimar ou encore Falcao, au milieu desquels il a martyrisé les défenses du championnat argentin. Un championnat qu’il remportait à 17 ans et qu’il quitte à 38. Ses expériences européennes, à Valence, la Sampdoria et Parme n’ont pas été ratées, mais il n’est jamais resté plus d’une saison. Ortega, c’est l’Argentin. L’amour du pays, la nuque longue, le petit gabarit et le ballon piqué, sa grande spécialité.

Dribbleur, provocateur, déséquilibrant. Des qualités qu’il a longtemps mises au service de l’Argentine, où on lui a demandé à 19 ans de remplacer Maradona, exclu pour dopage, en plein Mondial nord-américain. Avec l’Albiceleste, il a inscrit 17 buts en 87 matchs, dont deux sur le sol français, un certain été 98. Lors du fameux quart de finale contre les Pays-Bas, rendu éternel par Dennis Bergkamp, Ortega flambe autour des Veron, Claudio López et Batistuta, avant d’enchainer simulation-coup de boule sur Van der Sar. Un bon aperçu de tout ce qu’il était capable de réaliser sur un terrain. « El Burrito » quitte le football avec 7 titres de champion d’Argentine, une Libertadores, une Supercoupe d’Italie et une centaine de buts de marqués. Merci.

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Par Léo Ruiz

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