L'homme du jour, sinon, c'est donc Bernard Diomède. Le champion du monde une-neuf-neuf-huit est à la recherche de financements pour son académie destinée aux footballeurs en herbe. Un projet sorti de terre en 2008 et qui a pour vocation de former, non pas des futurs joueurs professionnels, mais des hommes à travers les valeurs du sport. Tout un programme, n'est-ce pas. Du coup, l'hôte fait payer aux entreprises les droits d'inscription à son tournoi et surtout il a fait appel à ses anciens potes de France 98 pour l'aider dans sa tâche. Le tournoi terminé, place désormais, à non pas un, mais deux matchs de gala. Il est comme ça Bernard, il aime faire les choses en grand.
Boghossian chausse du 44
La première rencontre oppose donc les heureux vainqueurs à la « Team FDJ » , soit un pot-pourri composé d'anciens sportifs de haut niveau (Jackson Richardson, Fabrice Santoro, Richard Dacoury, Christophe Dugarry pour ne citer qu'eux) ainsi que d'un parterre de journalistes. Sur le banc, l'homme qui a pour mission de coacher tout ce beau monde, n'est autre que l'inusable Henri Émile. Lequel avoue « être très heureux d'être là pour soutenir la cause de Bernard Diomède » . Sans blague ? Au micro, c'est Karl Olive et Lionel Rosso qui sont chargés de présenter les équipes et de chauffer la salle. Pour la folle ambiance du vendredi soir, on repassera. Il faut dire que, sur le terrain non plus, le niveau de jeu n'embrase pas les cœurs.
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Dans un Palais des Sports, qui sonne d'ailleurs à moitié creux, les travailleurs en short font jeu égal avec les people. Pour le spectacle, le vrai, mieux vaut peut être se tourner du côté des tribunes. Au premier rang, Laurent Blanc et Alain Boghossian semblent en grande discussion. En s'approchant un peu et en tendant l'oreille, on apprend finalement que le sélectionneur des Bleus a des problèmes avec sa boîte mails et que son adjoint chausse du 44. Pour le scoop, c'est raté. Score final : 4 à 3 pour la Team FDJ, avec un dernier but marqué sur un coup-franc direct de Jérôme Alonzo. Voilà, pas grand-chose d'autre à se mettre sous la dent.
Dugarry a le tournis
Après un petit intermède musical, le deuxième match peut commencer. Cette fois, c'est une sélection estampillée « France 98 » qui affronte « l'Académie United » , équipe réunissant quelques grands noms du sport et des médias. Côté EDF, Diomède, Dugarry, Viera, Karembeu, normal, mais aussi Djetou, Dacourt, Lamouchi et Laurent Robert. Quelqu'un pour rappeler à ces quatre là qu'ils étaient devant leur télé un certain 12 juillet 98 ? En revanche, Bixente Lizarazu et Lilian Thuram qui étaient pourtant annoncés ce soir, brillent eux par leur absence. A l'ancienne, c'est bien sûr Aimé Jacquet qui cornaque tout ce beau monde : « C'est plutôt de l'autogestion. Ils sont grands maintenant » .
Du côté de l'Académie United, le niveau est pour le moins éclectique : pendant que Cyril Hanouna tombe en essayant de faire un contrôle, Sean, champion du monde de foot freestyle, donne le tournis à Christophe Dugarry. Une fois, deux fois, à la troisième le mal-aimé de 98 met le jeune homme à terre. Faut pas charrier... La victoire 8 buts à 2 des Bleus est anecdotique et le match se termine dans le mou. Bain de foule, photos, ça s'embrasse et ça se félicite. La soirée s'achève finalement par un cocktail et un petit discours du maître des lieux. « Dio » remercie tout le monde et promet « d'essayer de remettre ça l'année prochaine » . C'est les gars de Xerox qui vont être contents.
Thomas Lecomte
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