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À Bruges, Neymar n’a pas existé

Par Tom Binet
3 minutes
À Bruges, Neymar n’a pas existé

Pas encore dans le rythme pour ce qui était sa deuxième apparition seulement cette saison sous le maillot du PSG, Neymar a été le symbole d'un trio offensif aussi attendu que décevant ce mercredi soir à Bruges. Trop peu tranchant offensivement, le Brésilien n'a pas plus produit d'efforts défensifs que ses deux collègues de devant pour une prestation au goût d'inachevé.

Tous les pays devaient les envier. Tout le monde attendait de voir ce que ce trio XXL pouvait donner. Neymar, Messi, Mbappé. Trois noms à donner le tournis à n’importe quelle défense réunis sous une même tunique, et qui donne, rien qu’à leur évocation, l’envie de se poser devant un poste de télévision. Leur grande première en commun, mercredi soir à Bruges, ne laissera pourtant pas un immense souvenir. Au-delà du résultat, forcément décevant pour un candidat déclaré à la victoire finale, la prestation globale des trois hommes laisse tout le monde sur sa faim, à commencer par un certain Neymar. S’il n’a pas plus défendu que ses deux compères – ce qui a causé bien des tracas à son équipe pendant 90 minutes –, le Ney ne s’est pas non plus montré très inspiré sur le plan offensif.

Le Ney plat

Tout d’abord, un constat s’impose. Neymar ne jouait à Bruges que son deuxième match de la saison avec le PSG après des vacances décalées, finale de Copa América oblige. Soixante minutes déjà proches du néant contre Reims fin août, avant de céder sa place à… Lionel Messi, privant Delaune des premières minutes de la triplette infernale. Entre-temps, un nouvel aller-retour en sélection ponctué de sorties moyennes et de critiques sur son bidon. Ce n’est donc pas encore ce mercredi soir que la saison du n°10 a véritablement débuté. Pendant que Kylian Mbappé faisait la différence pour l’ouverture du score d’Ander Herrera, avant de buter sur Simon Mignolet sur un caviar de Messi, puis que la Pulga trouvait la barre d’un magnifique enveloppé, le gamin de Santos restait lui bien caché sur son côté gauche. À peine quelques grigris dans l’axe, où il est venu prendre quelques coups sans jamais faire progresser le jeu de son équipe (5 fautes subies au total). Pire encore, le joueur le plus cher de l’histoire du football a souffert de la comparaison avec la vivacité de Noa Lang et Charles De Ketelaere, qui ont passé une bonne partie du match à faire souffrir l’arrière-garde parisienne quelques mètres plus loin. Une statistique illustre d’ailleurs le déséquilibre : Bruges a frappé 16 fois au but, contre 9 pour Paris. Triste.

Vite, la suite

Les 30 dernières minutes de la rencontre en disent long. Alors que Paris bafouillait son football et que Mbappé a été contraint de sortir après un coup à la cheville gauche, Neymar a laissé seul Léo Messi avec la mission de sortir les siens du bourbier. Une belle idée de l’amitié. Alors que l’Argentin descendait de plus en plus bas pour essayer de sortir correctement un ballon, son ancien compère du Barça n’a jamais été en mesure de lui prêter main forte, incapable de faire les différences foudroyantes qu’on lui connaît. Et s’il n’a pas dégoupillé, les fans présents au stade Jan-Breydel ont pu le voir envoyer valdinguer Stanley N’Soki après un nouveau ballon poussé trop loin. « On a besoin de temps. Du temps pour travailler, afin qu’ils s’entendent. C’était clair et je l’ai expliqué ces derniers jours. On doit former une équipe », réclamait Mauricio Pochettino au coup de sifflet final au micro de Canal+. Dommage pour le technicien argentin : le programme qui s’annonce est plutôt chargé dans les prochaines semaines avec des matchs tous les trois jours et quelques gros noms à faire tomber, de Lyon à Manchester City, en passant par le RB Leipzig ou l’OM. Tant mieux pour Neymar, qui aura donc de belles affiches pour démontrer qu’il peut encore briller de mille feux.

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Par Tom Binet

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