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Diop, éloge de la patience

Simon Butel
Diop, éloge de la patience

Recrue lyonnaise la plus chère de l’été 2017 apparue seulement deux fois sous le maillot des Gones la saison dernière, Pape Cheick Diop était jusqu’à cet été une énigme. Couvé par le club, le milieu de terrain s’affirme depuis juillet comme une alternative crédible dans l’entrejeu de l'OL. Au point de pousser Lucas Tousart sur le banc mardi à City. Avec le succès que l’on sait. La story semble enfin lancée.

72 minutes réparties en deux matchs. Dont une piteuse élimination (4-1) à Montpellier en huitièmes de finale de la Coupe de la Ligue un jour où Bruno Génésio avait aligné un onze de coiffeurs. C’est à ces malheureuses statistiques que se résume la saison 2017-2018 de Pape Cheick Diop. Sa première à l’Olympique lyonnais. Bien trop peu pour se faire une idée du niveau du garçon, qui affichait pourtant de jolies références à son arrivée à tout juste vingt piges : un titre de champion d’Europe des moins de 19 ans en 2015 avec l’Espagne et seize apparitions en Liga en 2016-2017 (un but) avec le Celta de Vigo.

Bien trop peu, surtout, par rapport à son statut de recrue estivale la plus chère de l’OL, qui a ferraillé une bonne partie de l’été 2017 et claqué dix briques – hors bonus – pour l’arracher à son club formateur et à la concurrence (celle de Tottenham, notamment). C’est deux de plus que Tanguy Ndombele, arrivé d’Amiens deux jours après lui et qui, dans un registre similaire, s’est immédiatement imposé comme l’un des tauliers de l’entrejeu rhodanien.

Les leçons Darder et Mammana

Difficile, à ce prix, d’échapper aux interrogations. Au même titre que l’individualisme du duo Depay-Mariano ou la légitimité de Bruno Génésio par exemple, la situation du milieu a été de ces débats qui ont rythmé la dernière saison lyonnaise. La question de l’utilisation de Diop, blessé il est vrai à la cheville peu de temps après son arrivée, est ainsi régulièrement revenue en conférence de presse. Jusqu’à cette réponse de son entraîneur, en février : « Il faut rappeler qu’il est jeune, et qu’il a signé cinq ans. Lorsque Sergi Darder et Emanuel Mammana sont arrivés, on n’a pas fait ce qu’il fallait et on ne leur a pas rendu service pour la suite. Si on avait pris plus de temps au départ avec eux, ils seraient certainement encore chez nous, et contents de l’être. »

En d’autres termes, là où l’OL avait vite balancé Darder (arrivé de Málaga en 2015 et parti à l’Espanyol Barcelone en 2017) et Mammana (arrivé en 2016 de River Plate et parti au Zénith Saint-Pétersbourg l’été suivant) dans l’arène, le club a pris le parti de couver Diop et de lui laisser le temps de l’adaptation. Le temps, aussi, de terminer son processus de formation, lui qui n’avait commencé à être confronté aux exigences du très haut niveau qu’à son arrivée au Celta de Vigo, à seize ans. Pourquoi pas ? Mais dans un secteur où un néophyte comme Ndombele (trois matchs de L1 à son arrivée) et un gamin comme Aouar (19 ans à l’époque) ont eu suffisamment d’occasions de s’exprimer pour gagner leurs galons de titulaires, difficile de ne pas penser que le natif de Dakar aurait pu avoir un peu plus de temps de jeu. Si bien qu’en fin de saison, la question du niveau du milieu s’est posée, en même temps que celle de son avenir.

City, le révélateur

Florian Maurice, le responsable de la cellule de recrutement lyonnaise, y a répondu de la manière suivante dans les pages du Progrès: « On ne peut effectivement pas dire que c’est une réussite puisqu’il n’a pas joué. C’est une décision de l’entraîneur. On verra plus tard. Mais je pense qu’il a du potentiel. » Un avis globalement partagé par Génésio qui, durant la préparation où Diop s’est montré convaincant, a vu en lui une possible « bonne surprise cette année. On a investi sur lui sur la durée. Je pense qu’il peut entrer dans la rotation » . Et la prophétie s’est rapidement confirmée : déjà trois apparitions en cinq journées de Ligue 1 (94 minutes disputées) dont une titularisation porteuse de promesses le 24 août contre Strasbourg (2-0, troisième journée). Ce qui fait de lui la première alternative à l’un des trois titulaires (Tousart, Ndombele, Aouar), Jordan Ferri n’ayant pas encore disputé la moindre minute cette saison.

La surprise, elle, a eu lieu un mercredi de Ligue des champions à l’Etihad Stadium : devant la défense, en lieu et place de l’indéboulonnable Lucas Tousart, le technicien rhodanien a couché son numéro 24. À ses côtés dans le 4-2-3-1 déployé par les Gones, le seul Tanguy Ndombele. Une paire un peu hybride, donc, sans véritable six de métier. Mais une paire joueuse, Diop présentant un profil plus offensif que Tousart. Résultat ? Le duo a tenu bon, l’OL a signé l’exploit que l’on sait et, s’il a moins pris la lumière que son binôme, le statut de Diop a, en l’espace de 90 minutes, forcément évolué. De premier remplaçant, l’Hispano-Sénégalais, capable d’évoluer en sentinelle, s’est hissé au rang de prétendant durable au onze de départ. Forcément une bonne nouvelle pour Lyon, parti pour jouer deux matchs par semaine jusque décembre. Et pas que des matchs de coiffeurs.

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Simon Butel

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