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Yohan Cabaye, les raisons d’un échec

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Yohan Cabaye, les raisons d’un échec

Janvier 2014, Laurent Blanc fait des pieds et des mains pour convaincre ses dirigeants d'investir 25 millions d'euros sur Yohan Cabaye, alors à Newcastle. 56 matchs avec le PSG plus tard – 3 buts – voilà l'international français revendu à Crystal Palace pour une somme comprise entre 14 et 18 patates en fonction des bonus avec le sentiment que le costume parisien était trop grand. La faute à qui ?

Un échec sportif

Arrivé pour mettre Thiago Motta à la retraite, Yohan Cabaye aura terminé ses 18 mois au PSG derrière Adrien Rabiot dans la hiérarchie des milieux de terrain parisiens. Le pire, c’est qu’il n’y avait pas de scandale à ça. Et dire que pour ses débuts au Parc des Princes avec Bordeaux, le garçon avait touché le poteau sur l’un de ses premiers ballons. Mais la suite s’est avérée très compliquée. On vantait son jeu long, sa frappe de balle, sa capacité à ouvrir les brèches sur phases arrêtées, au final, le PSG n’a jamais vu le Cabaye lillois, ni même celui de Newcastle. La faute à une concurrence très relevée, entre autres. Verratti, Matuidi et Thiago Motta sont vraiment trop forts pour lui. Même lorsqu’il a eu sa chance (quart de finale contre le FC Barcelone, par exemple), il n’a jamais réussi à faire oublier les absents. Quand il fallait mettre de l’impact au milieu, Blanc a même préféré l’option David Luiz sur certains matchs (Chelsea, Monaco). Souvent nerveux, Cabaye n’a jamais trouvé le rythme parisien. Entre les fautes souvent limites et un physique délicat, le garçon aura finalement regardé ses copains depuis le banc de touche malgré un palmarès sympatoche : 2 titres de champion, 2 Coupes de la Ligue et une Coupe de France. Sa meilleure action ? Le coup de pression sur Diego Costa à la fin du match retour de Ligue des champions contre Chelsea. Ce soir-là, le joueur était blessé. C’est donc en costume qu’il aura été le meilleur. Tout un symbole.

Un échec mental

Une fois la saison terminée, Cabaye s’était livré à nos confrères de L’Équipe. À l’époque, on sentait déjà le joueur résigné à l’idée de quitter le PSG. Extraits : « J’ai eu une discussion avec lui, après la victoire contre Lille (6-1, le 25 avril). Pour lui, le joueur à ma place est meilleur que moi, voilà ! C’est son opinion, pas de problème. J’ai toujours tout fait pour changer la donne, mais cela n’a pas fonctionné. Et je pense qu’aujourd’hui, ce sera compliqué pour moi de changer cette situation. » Ce fatalisme est avant tout mental. Au PSG, Cabaye s’est mis sans doute trop de pression. Dans le parcours parisien de l’ancien Lillois, on peut noter des similitudes avec un autre ancien pensionnaire de la maison Dogue : Lucas Digne. Pour l’instant, le latéral gauche est toujours là, mais force est de constater que depuis deux ans, il n’a jamais réussi à s’émanciper. Au-delà de l’aspect physique, il manque un peu de force mentale pour se faire une place dans ce PSG-là où les sentiments ne servent plus à rien. Salvatore Sirigu peut en témoigner. Cabaye, comme d’autres avant lui, n’aura pas résisté à la pression permanente qui squatte les rangs du club de la capitale. Une institution dans laquelle on est sans pitié. Sans parler des suiveurs permanents du club. On parle de personnes qui ont quand même sifflé Zlatan Ibrahimović. Alors Cabaye…

Un échec français

Jérémy Ménez, Christophe Jallet, Mamadou Sakho, Clément Chantôme, Mathieu Bodmer, Kevin Gameiro et maintenant Yohan Cabaye. Au PSG, il ne fait pas bon être français depuis que QSI est arrivé. Sauf quand on s’appelle Blaise Matuidi et qu’on a le mental et la capacité d’adaptation de l’ancien Stéphanois. Tous les Français du PSG ont eu du mal avec la concurrence acerbe que demande un club qui vise la victoire finale en Ligue des champions. De ce côté, ils ont d’ailleurs été les premiers à se plaindre de la concurrence. Ménez et Gameiro allant même jusqu’à bouder en cours de match pendant que Lugano, Pastore, Lucas ou encore Marquinhos acceptaient la banquette sans faire de vagues. Cabaye, lui, aura eu le mérite de ne jamais cracher dans la soupe. Cela dit, la concurrence est un concept très étranger quand on est en Ligue 1. Encore une fois, le rêve des Qataris de pouvoir compter sur une équipe majoritairement française prend un peu plus de plomb dans l’aile. Dommage, car Yohan Cabaye, aux traits plutôt agréables, était beau dans le maillot cher au défunt Francis Borelli.

Un échec physique

14 février, le jour de l’Amour. Cet après-midi-là, Cabaye débute le match face à Caen. Il est même bon. Pendant 15 minutes. Le temps de se blesser et se sortir en pleurs. Le garçon ne reviendra que quatre semaines plus tard contre Bordeaux. Pour de nouveau se blesser… C’est aussi ça, le problème parisien de Yohan Cabaye. Son physique. Trop souvent blessé (à chaque fois musculairement), le milieu n’a jamais pu enchaîner des rencontres. Entre la concurrence, son niveau quelconque dû au manque de rythme et les blessures, la machine ne s’est jamais mise en route. Et quand on mise 25 millions sur un joueur, la patience n’est pas en option. Au final, Yohan Cabaye n’a jamais été prêt physiquement pour être un titulaire indiscutable au PSG. Arrivé en cours de saison la première année, il a dû se coltiner l’après Coupe du monde pour la seconde fois avec des blessures à la clé. Ça devenait vraiment trop compliqué pour tout le monde. Le karma, quoi.

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