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Yohan Cabaye a-t-il le totem d’immunité ?

Par Nicolas Jucha
Yohan Cabaye a-t-il le totem d’immunité ?

Dans le dur depuis son transfert au PSG à l'hiver 2014, Yohan Cabaye est toujours dans les petits papiers de Didier Deschamps en équipe de France malgré son retour par la petite porte en Premier League à Crystal Palace. De là à se demander si le milieu de terrain est intouchable, il n'y a qu'un pas.

« Cabaye, il peut violer la femme de Deschamps, enterrer ses enfants vivants et profaner les tombes, il sera toujours sélectionné. » L’analyse n’est pas de Pierre Ménès, mais du Twittos Lino Treize. Le propos est excessif – Cabaye étant profondément croyant il ne profanerait jamais une tombe – mais traduit une vague impression collective à propos de l’ancien Lillois et Parisien : en équipe de France, sa place semble sécurisée, un peu comme avec Yoann Gourcuff à l’automne 2010, vu par beaucoup comme le chouchou du sélectionneur d’alors Laurent Blanc. Dans le cas du nouveau joueur de Crystal Palace, le statut protégé apparaît nettement dans les propos de Didier Deschamps. En conférence de presse, la Dèche a récemment validé le choix de carrière du milieu de terrain, transféré du PSG à Crystal Palace cet été, quand bien même il ressemble à une régression sportive au vu de la différence d’ambitions entre Paris et le club londonien. « Je préfère évidemment qu’il retrouve son football et des repères, qu’il montre à nouveau ses qualités en étant bien dans sa tête et son corps » assure DD, quand, à propos d’Eliaquim Mangala, il soulignait a contrario l’importance d’évoluer dans une formation de top niveau, avec de la concurrence. Quid de Cabaye à Crystal Palace ? « Il a l’expérience, il a joué au haut niveau, il n’y a pas de problèmes là-dessus » , a commenté le sélectionneur, visiblement pas inquiet que son joueur n’évolue plus en Ligue des champions l’année de l’Euro. S’il se réjouit que l’ancien de Newcastle ait retrouvé le sourire, son discours actuel montre surtout une posture protectrice à l’égard de son milieu de terrain depuis janvier 2014 et sa signature à Paris.

« Je sais ce que Yohan est capable de faire »

Avant le Mondial, il disait ainsi de son joueur qu’il jouait « suffisamment » et que ne pas jouer trois matchs par semaine n’était « pas une mauvaise chose » afin de justifier son maintien. Un an plus tard, il admet finalement que Cabaye « s’est perdu » à Paris, et qu’il avait besoin de retrouver des assurances telles que lui en offre Alan Pardew à Palace. Entre-temps ? Un léger avertissement pour pousser son joueur à changer de club, après la défaite en juin contre la Belgique : « Yohan a une situation en club qui est compliquée. Il le sait, on en a déjà parlé sur les rendez-vous de l’automne. J’ai rediscuté avec lui, et évidemment que pour espérer être à son meilleur niveau, en pleine confiance, avec du rythme et des repères, il a besoin d’avoir ça en club. » Tout en prenant soin de se montrer rassurant et de trouver des circonstances atténuantes : « Je sais ce qu’il est capable de faire, mais pour être à son meilleur niveau, il a besoin d’avoir du rythme et du temps de jeu. C’est quelque chose qu’il n’a pas eu. S’il a du rythme et du temps de jeu et qu’il n’est pas performant, je ne me reposerai plus la question. » En clair, DD tient à Cabaye, mais celui-ci a brûlé son dernier joker en signant à Palace, où un retour à son meilleur niveau devient impératif.

Cabaye, l’anti-Nasri

Si Deschamps a tout fait pour sauver le soldat Cabaye, c’est parce qu’il connaît l’importance de la stabilité dans un groupe. Et dans l’effectif actuel de la France, s’il fallait dégager tous les joueurs en danger dans leurs clubs, le sélectionneur serait obligé de tout changer ou presque. Or, le nouveau joueur de Crystal Palace représente une denrée rare dans l’escarcelle de la Dèche : 40 sélections, et deux grandes compétitions déjà disputées avec l’Euro 2012 (3 matchs, 1 but) et le Mondial 2014 (4 matchs). Plutôt correct à 29 ans, d’autant plus que Yohan Cabaye a participé au vrai match référence de l’ère Deschamps, le désormais mythique barrage retour contre l’Ukraine (3-0), tout en ayant été absent du fiasco de l’aller (0-2). Un épisode charnière qui explique le contraste entre le traitement conciliant envers l’ex-Parisien et celui intransigeant à l’égard de Samir Nasri, laissé de côté pour le Mondial brésilien malgré une grosse saison avec City. Avec Yohan Cabaye, Didier Deschamps considère avoir sous la main un élément d’expérience à même de répondre présent dans les moments chauds en faisant passer l’intérêt collectif avant le sien. Pour comprendre la valeur que cela représente à ses yeux, il suffit de se remémorer ce qu’il disait de Nasri avant la Coupe du monde : « Je l’ai eu sur sept rencontres, pendant quatre rassemblements. Je l’ai vu entrer (en jeu), débuter et ne pas jouer. (…) Il n’est pas content quand il est remplaçant. Ça se sent et se ressent. » Pour rappel, l’ancien Marseillais avait traversé difficilement le match aller à Kiev avant d’être écarté lors de l’exploit du retour. Entre les deux rencontres, son attitude lui avait fait perdre la confiance du sélectionneur, contrairement à Cabaye qui a lui toujours semblé placer l’équipe de France comme une priorité au moment où il était dans le dur avec Paris. Si bien qu’aujourd’hui, à l’image d’un Moussa Sissoko présent à tous les rassemblements, il n’est plus un simple joueur sélectionnable, mais un soldat que Deschamps se sent presque obligé d’emmener au combat.

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Par Nicolas Jucha

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