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Yobo, le vague souvenir de l’OM

Par Romain Canuti
Yobo, le vague souvenir de l’OM

Depuis plus de dix ans, on associe Marseille au défenseur international nigérian Joseph Yobo. Sa saison sur le Vieux-Port n'a pourtant laissé aucun souvenir. Enfin, presque.

Avec plus de 100 capes internationales et ses 10 années passées à Everton, Joseph Yobo fait partie de ces joueurs dont le nom évoque forcément quelque chose. Même pour ceux qui ne l’ont jamais vu jouer. C’est d’autant plus vrai pour les fans de l’OM, qui l’ont eu sous leurs yeux, pendant une saison au stade Vélodrome. Mais de là à se souvenir de l’un de ses matchs… La vérité pousse à dire que la seule fois que le Nigérian a fait vibrer les fans phocéens, c’était à Kobe, au Japon. Engagé dans le groupe de la mort (Argentine, Suède, Angleterre) avec sa sélection du Nigeria pour la Coupe du monde 2002, le latéral livre un match époustouflant contre les Suédois, bonifié par une passe décisive pour Julius Aghahowa. Sur le coup, les Olympiens jubilent. Pas parce qu’ils se disent qu’ils vont avoir un super arrière droit pour la saison suivante, mais parce qu’ils voient en lui le joueur qui va pouvoir être vendu à bon prix histoire de ne pas être emmerdé par la DNCG ! Pour le troisième match de poule, le Nigeria joue contre l’Angleterre. Avant la rencontre, Yobo se fait alpaguer par Okocha qui lui met un peu la pression : un gros match contre la sélection de Sven Göran Eriksson et ce sont les portes de la Premier League qui peuvent s’ouvrir. Les deux joueurs font le boulot et empêchent l’Angleterre de finir première du groupe. Peu de temps après, Okocha signe, libre de tout contrat, à Bolton. Yobo, lui, fait l’objet d’un prêt payant à 1,5 million d’euros suivi d’une option d’achat à plus de 5 millions. Une belle plus-value pour l’OM qui l’avait acheté 3 millions un an auparavant au Standard de Liège…

Un transfert étiqueté Tapie

À ce moment-là, le club phocéen vit à fond le retour de Bernard Tapie aux affaires. Plus de cinquante transferts sont enregistrés dans la saison, un record. « Tapie voulait faire partir une vingtaine de joueurs et on voyait arriver des gars en test tous les jours. Certains ne restaient que quelques heures » se souvient Daniel Van Buyten dans sa biographie. L’amitié du « Boss » avec Lucien D’Onofrio (mais si, le monsieur qui courait pour ne pas répondre aux journalistes de Cash Investigation il y a quelques mois sur les joueurs détenus par des fonds de pension, ndlr) y était peut-être pour quelque chose, toujours est-il que quatre joueurs du Standard de Liège (également détenu par Robert Louis-Dreyfus) débarquent à l’OM à l’aube de la saison 2001-2002 : Vedran Runje, Daniel Van Buyten, Jurgen Cavens et donc, Joseph Yobo. Sur le coup, Tapie ne peut s’empêcher de le comparer à Lilian Thuram. Les supporters vont vite déchanter.

Latéral droit dans une défense à 5, il est d’une timidité maladive, faisant regretter Sébastien Pérez, qui avait, lui, le mérite de tenter. Cette équipe doit attendre le 22 septembre pour connaître sa première victoire en championnat. Mais avec l’arrivée d’Albert Emon en décembre sur le banc (le sixième entraîneur utilisé rien que sur cette saison !), Yobo se stabilise au poste d’arrière droit dans une défense plus classique à quatre, bien guidée par son ami Van Buyten et Franck Lebœuf en charnière centrale. L’actuel consultant pour TF1 se souvient d’ailleurs d’un jeune joueur « très discipliné » . À 21 ans, Yobo prend alors le meilleur sur son concurrent direct, un certain Franck Jurietti, prêté par Monaco. Le transfuge de Liège joue 24 matchs, contre 17 pour le futur Bordelais.

Il en garde un bon souvenir

Le plus fou dans l’histoire, c’est que Yobo garde un bon souvenir de son aventure marseillaise, comme il l’a confié, il y a deux ans, à La Provence : « C’était grand, un souvenir inoubliable ! Je suis arrivé très jeune, j’étais heureux de jouer pour un club riche. Il y avait pas mal de bons joueurs, mais beaucoup de nouveaux. J’avais un contrat de cinq ans et je ne suis resté qu’un an. Mais je suis allé en Angleterre et c’était un peu un rêve pour moi. » Ceux à Marseille qui jurent leurs grands dieux qu’ils le trouvaient exceptionnel et qu’ils n’ont jamais compris son départ peuvent donc souffler et arrêter de faire semblant: le garçon n’est pas du genre rancunier.

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Par Romain Canuti

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