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Yılmaz a la Buraka

Par Alexandre Pauwels
Yılmaz a la Buraka

Meilleur buteur d’un Galatasaray en pleine bourre, Burak Yılmaz a qualifié à lui seul les Sang et Or pour les huitièmes de Ligue des champions, en inscrivant six des sept buts du club. Avant le derby face au Fenerbahçe, portrait d’un buteur. Un vrai.

Il y a Cristiano Ronaldo et Lionel Messi. Mais il y a aussi Burak Yılmaz. Ou l’invité surprise du classement des buteurs en Ligue des champions, classement qu’il domine en compagnie du Portugais, avec six réalisations en autant de rencontres. Loin du bling bling et des gestes éblouissants, celui qui se révèle seulement cette saison à l’Europe entière n’a pas eu la carrière linéaire qui lui était promise et, à 27 ans, il n’a encore jamais quitté son pays. Mais Burak, le meilleur buteur turc de ces dernières années, peut enfin savourer la reconnaissance, du haut de ses 15 réalisations en 19 matchs cette saison.

Le tour de Turquie, entre buts et échecs

Fils de Fikrat Yılmaz, ancien joueur pro reconverti entraîneur, Burak possède, à ses débuts chez les jeunes de l’Antalyaspor, un statut d’espoir du football turc. Ses statistiques dantesques lui ouvrent les portes de l’effectif pro, avec lequel il confirme. Supporter avoué de Beşiktaş, il n’hésite pas longtemps, durant l’été 2006, à signer pour son club de cœur. Ce qui s’annonçait comme une belle expérience s’est pourtant mué en catastrophe : en plus de présenter des stats faméliques, il est critiqué, tant pour son attitude égoïste sur les terrains, que son goût affirmé pour le tape-à-l’œil (comprendre grosses caisses et fringues excentriques) en dehors. De cet échec, Burak est vendu au Manisaspor, convaincu de pouvoir relancer l’attaquant. Ce qui fonctionne : en une demi-saison, il plante à neuf reprises. Mais le club ne réfléchit pas, l’été suivant, à faire une jolie plus-value en refourguant le bonhomme à un autre grand club stambouliote, Fenerbahçe. Une nouvelle chance pour Yılmaz, un nouvel échec. Peu utilisé par Luis Aragones ou Christoph Daum, il est prêté entre-temps à l’Eskişehirspor, où il ne brille pas davantage. Non, à l’été 2010, Burak Yılmaz n’a pas grand-chose du killer qu’on annonçait.

Pour une bouchée de pain, Trabzonspor l’enrôle. C’est là, sous l’impulsion du coach Şenol Güneş, le buteur se relance : dès sa première saison, il plante 19 buts en 30 rencontres, se plaçant à la 2e place du classement des buteurs, derrière Alex. La saison suivante, il domine ce même classement, avec une saison énorme, faite de 32 buts en 30 rencontres de championnat. Enfin, Burak confirme. Et enfin, il entrevoit de belles opportunités pour la suite de sa carrière. Parce que durant cet été 2012, Burak affole le marché des transferts. En plus de son impressionnant ratio, ce qui intéresse de nombreux clubs européens, c’est une clause libératoire qui semble dérisoire, car fixée à 5 millions d’euros. Liverpool, Tottenham ou Fulham font part de leur intérêt, la Lazio apparaît en pole position. Mais le club romain veut organiser un paiement échelonné, ce qui ne plaît guère aux dirigeants turcs, qui préfèrent alors négocier avec le Lokomotiv Moscou. Club qui est disposé à offrir au buteur un très juteux contrat. Ne manque alors que l’accord de l’intéressé. Mais c’est là ce qui est étonnant, Burak, qui clamait ses envies d’ailleurs, décide de rester en Turquie. Il répond à l’appel du Galatasaray, la présence au club de son meilleur pote Selçuk Inan et de l’un de ses mentors Fatih Terim (qui l’a fait débuter en sélection) pèsent dans la balance. Un mal pour un bien, quand on se rappelle que les buteurs turcs ont plutôt du mal hors de l’Anatolie (mis à part Nihat, Hakan Şükür, Şanlı, Küçükandonyads, Oktay ont tous échoué). De quoi boucler, aussi, un tour des plus gros clubs turcs. De telle sorte qu’il est aujourd’hui le seul à avoir disputé la Ligue des champions avec les trois (voire quatre) meilleurs clubs du pays.

La LDC pour confirmer

La Ligue des champions, justement. Sans aucun doute la compétition qui a levé les derniers doutes sur son talent de buteur. Un talent que l’on pouvait contester du fait de la faiblesse présumée du championnat turc, et que Burak s’est chargé de confirmer en scorant à six occasions en autant de rencontres sur la scène européenne. Ce qui en fait, déjà, le recordman turc du nombre de buts incrits sur une édition de LDC, devant Tuncay Şanlı (2004-2005) et Hakan Şükür (2003-2004), tous deux auteurs de cinq réalisations. Et puis, l’attaquant est aussi à la hauteur de la superstar Cristiano Ronaldo, et devant Lionel Messi, l’homme aux 88 buts sur l’année civile. Autant dire que c’est une sacrée perf’. À la différence des deux cracks, cela dit, Burak n’est pas du style à truster le classement des plus beaux gestes.

En vrai, ne pas s’attendre de sa part à un enroulé délicat ou à un solo de 30 mètres où il dribblerait cinq défenseurs. Le style Burak, ce sont des buts moches, des têtes bien placées, des face-à-face remportés du pointu. La beauté, pour lui, c’est encore une énorme frappe en lucarne. Puissant et habile, tant dans la conservation que la finition, il est cet attaquant qui pèse énormément sur une défense. Un attaquant qui rêve désormais de marquer lors du derby face au Fener, signe évident d’une revanche. Et puis, aussi parce qu’il faut passer devant Umut Bulut, l’autre attaquant des Sang et Or, qui le devance actuellement au nombre de buts marqués en Süper Lig (l’ancien Toulousain a marqué 11 fois, contre 9 pour Yılmaz). Un affront, pour un buteur, que d’être surclassé. Ce qui n’est pas arrivé souvent à Burak et ses 73 buts marqués en 112 matchs ces trois dernières années.

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Par Alexandre Pauwels

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