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Winfried Schäfer : « Je suis confiant pour la finale »

Propos recueillis par Raphael Gaftarnik
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Winfried Schäfer est un homme heureux. L'entraîneur de la Jamaïque a fait fi des pronostics pour éliminer les États-Unis (2-1) de la Gold Cup et rallier la finale. Alors avant de traîner sa tignasse blanche sur la pelouse d'un possible titre, Winnie revient sur cet exploit historique des Reggae Boyz.

Tout d’abord, Winfried, bravo pour votre qualification pour la finale. Comment avez-vous senti votre équipe durant le match ?

Merci. Je me sentais en confiance et excité à la fois. Depuis la Copa América où nous avons déjà bien figuré, je me sens très bien parce que je vois à chaque entraînement et chaque match à quel point nous progressons. Du coup, je n’étais pas du tout nerveux avant le match face aux États-Unis.

Y avait-il un plan spécial pour battre cette équipe ?

N’oubliez pas que je connais très bien Jürgen Klinsmann et son conseiller tactique Berti Vogts. Avec Berti, nous avons joué ensemble à Mönchengladbach durant les années 70. Et Jürgen avait beaucoup de pression sur les épaules. Depuis 4 ans, il mène et présente un projet pour l’équipe nationale des USA, celui d’être un outsider en Coupe du monde. Là, soudainement, il est dans la peau du favori et nous sommes l’outsider. Je pense qu’il a essayé quelque chose de nouveau contre nous et ce n’était pas la meilleure idée.

Vous avez su conserver le ballon, et rester très fort lorsque les États-Unis se sont montrés plus offensifs. Était-ce une volonté tactique ?

Notre principal plan était de jouer avec du courage, de l’impact physique et un pressing intensif, mais tout en restant disciplinés et concentrés. Comme je l’ai dit, les États-Unis ont essayé quelque chose de nouveau, et nous avons tout fait pour les empêcher de s’ajuster et d’anticiper. Ça a plutôt bien marché.

En menant 2-0 à la mi-temps, qu’avez-vous dit à vos joueurs ? De pousser pour en mettre un troisième ?

Oh, nous étions déjà suffisamment concentrés et motivés, donc ce n’était pas nécessaire de donner un grand discours. Il était au contraire plus important de leur expliquer les quelques points qui n’étaient pas bons. Mais vous avez raison, dans ce genre de situation, il n’est pas conseillé de jouer 100% en défense, donc nous avons continué à attaquer.

Battre les États-Unis à domicile, ça a dû être quelque chose…

Le public était très déçu, c’est compréhensible. Mais j’ai été très impressionné par leur fair-play. Beaucoup de gens sont venus nous voir après, pour nous féliciter. C’est incroyable, ils ont totalement respecté notre performance. Et ça change de ce que vous pouvez voir en Europe.

Avez-vous des mots avec Jürgen Klinsmann ?

C’était très amical avant la rencontre, un peu plus bref après le match. Mais je comprends, je suis pareil. Si vous voulez être un bon coach, vous devez détester la défaite.

Comment avez-vous célébré la victoire ?

Juste un peu dans le vestiaire, puis en appelant ma famille en Allemagne bien sûr. Ensuite, j’ai regardé Panama-Mexique, pas les plus belles 90 minutes que j’ai pu voir. Mais n’oubliez pas que nous avons surtout une finale qui arrive.

Comment décririez-vous votre groupe ?

J’ai donné beaucoup de responsabilités à l’équipe. Il n’y a même pas besoin d’avoir de leaders, car tous mes joueurs sont ultra motivés et professionnels. Cela fait des années que je n’ai vu une telle cohésion et une telle discipline. Et puis on rigole, c’est toujours important, surtout ce genre d’événement.

Vous avez également fait de gros progrès depuis la Copa América.

C’est vrai. Beaucoup de gens se sont plaints à propos de notre participation à la Copa América, mais c’était une préparation parfaite pour la Gold Cup, et la Gold sera une bonne préparation pour les matchs qualificatifs pour 2018. C’est notre priorité. Nous nous sommes améliorés dans tous les compartiments du jeu, et je suis très fier de ça.

La différence entre le football sud-américain et celui pratiqué lors de la Gold Cup vous avantage-t-elle ?

C’est un point intéressant. Et oui, cela nous avantage, car nous avons beaucoup de joueurs qui jouent en Europe, et le style nord-américain-européen développé lors de la Gold Cup nous avantage.

L’objectif est désormais la victoire finale face au Mexique. Que pensez-vous de cette équipe ?

Ils sont favoris, c’est sûr. Ils jouent bien, sont forts… mais je dois dire, surtout après le match du Panama, que je suis confiant.

Allez-vous vous adapter à leur style ?

Laissez-moi y réfléchir encore une nuit !

Une victoire serait historique pour la Jamaïque. Vous ressentez les attentes ?

Pour être honnête, personne ne pensait que l’on irait même jusqu’en demi-finales. Il y a même des gens qui avaient réservé des hôtels dans la ville où se jouerait le match pour la 3e place… Mais maintenant, tout le monde est heureux et ça, c’est une superbe sensation.

Lors de notre dernier entretien, vous parliez du manque de structure au pays. Pensez-vous qu’une victoire peut faire changer les mentalité à ce propos ?

Oui, j’espère que les gens vont voir la très, très grande opportunité. Ce que nous avons réalisé est grand, mais cela signifie aussi beaucoup de responsabilités vis-à-vis du football jamaïcain. Il va être important de saisir ces opportunités.
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Propos recueillis par Raphael Gaftarnik

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