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Viva la Viva…Gold Cup !

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Viva la Viva…Gold Cup !

Le mois de juin des années impaires est une véritable torture pour les accros du ballon rond, privés de compétition. Pas de Mondial, pas d’Euro, pas même une miséreuse Coupe des confédérations à se mater sur le nouvel écran HD acheté l’an dernier spécialement pour la Coupe du monde et pas encore rentabilisé. Depuis France- Géorgie et en attendant de revoir le bonnet de Guy Roux diriger les Lensois dans l’excitante coupe à toto, c’est le désert. Il y a bien la lecture frénétique de foot-transferts ou le discret matage des photos de nos stars footballeurs en vacances au Cap d’Agde parues dans Closer pour calmer les tremblements du camé en manque, mais ça ne tient qu’un temps. Non, la seule et unique alternative qui s’impose en ce sale printemps 2007 pour avoir sa dose de football, c’est l’exil. De l’autre côté de l’Atlantique, de préférence…

À la fin du mois, la Copa America verra s’affronter les nations sud-américaines. Le suspense est loin d’être insoutenable, on anticipe déjà une finale entre gauchos argentins et auriverde brésiliens, mais la compétition a lieu au Venezuela ; au pire on peut donc légitimement prévoir que Chavez et ses potes feront le spectacle en tribune. Cariocas à Caracas, en somme.

Pour tuer le temps d’ici le match d’ouverture le 26 juin, faisons un petit détour chez les Yankees. Tout le monde s’en fout peut-être, mais mercredi a commencé la Gold Cup. Derrière ce nom à la con se cache la Coupe d’Amérique du nord, du centre et des Caraïbes, organisée par la CONCACAF (rien qu’un nom pareil, ça ne fait pas sérieux…).

A défaut de haut niveau, l’exotisme est au rendez-vous, avec notamment pour sa première participation la présence de la Guadeloupe ! A 41 ans, le prédécesseur de Lilian Thuram sur le flanc droit des Bleus (c’est dire si ça date !) Jocelyn Angloma, reconverti milieu offensif pour l’occasion, rempile pour une nouvelle compétition continentale, plus de dix ans après l’Euro 96, la glorieuse époque du maillot bleu dégradé à lacets. Pour le plaisir, il se retrouve emblématique capitaine d’une sélection composée en grande partie d’amateurs de l’île et d’une poignée de sans grade évoluant en Europe : David Sommeil (Sheffield United), Aurélien Capoue (Nantes) ou encore Richard Socrier (Brest). Le Marseillais Ronald Zubar, annoncé un temps partant, a finalement dû déclarer forfait en raison d’une contracture à la cuisse.

Qu’importe, le périple du DOM (à ne pas confondre avec le Dom’ à moustache) aux Etats-Unis est historique. Malgré l’inexpérience d’une équipe constituée totalement à l’arrache, la compétition a bien débuté, avec un premier match nul obtenu mercredi face à l’Haïti du bourrin canari Jean-Jacques Pierre, à l’Orange Bowl de Miami (1-1). On leur prédisait trois avoinées, un coucou et au revoir, ils peuvent encore ambitionner la qualification dans une poule constituée par ailleurs du Costa Rica et du Canada (victoire canadienne 2-1 lors du match d’ouverture, grâce à un doublé du milieu de terrain de poche du Depor Julian De Guzman). « On est clairement le petit poucet, mais pour l’instant ça se passe bien, explique Loïc Loval, attaquant qui évolue depuis 2003 aux Pays-Bas et joue actuellement au FC Utrecht. Contre Haïti, je peux te dire qu’on aurait même pu l’emporter, avec un but haïtien inscrit à la suite d’un penalty peu évident, mais ne soyons pas trop gourmands » … Difficile pour les Guadeloupéens de céder au vilain « pêché » capital : toutes leurs rencontres de poule se déroulent à Miami, ville de Tony Montana, de melting pot et d’expatriés caribéens. Stéphane Auvray, milieu défensif de Vannes (National) : « L’ambiance est bonne au stade, il y a du monde, sérieux. Bon, le problème, c’est qu’il n’y avait que des Haïtiens, donc on avait un peu l’impression d’évoluer à l’extérieur ! » Avec 65% de la population de la ville de culture hispanique, ça ne devrait pas non plus déborder d’enthousiasme pour les rasta rockets guadeloupéens face au Costa Rica, lundi. En attendant, ils devront se fader le Canada dès samedi, toujours à l’Orange Bowl. Pas de repos pour les braves.

Par ailleurs, les Etats-Unis partiront logiquement favoris de leur groupe B face à Trinidad et Tobago (le trublion de la dernière Coupe du monde), au Guatemala et au Salvador. Les Yankees, qui débutaient leur compétition la nuit dernière par une rencontre face au Guatemala à Carson, en Californie (dans le stade des Los Angeles Galaxy où évoluera prochainement le christique David Beckham), se sont imposés 1-0 et peuvent donc déjà envisager avec sérénité la qualification. Les Salvadoriens ont pour leur part triomphé des Trinidéens 2-1.

Dans le groupe C, le Mexique, même privé de sa star à catogan Rafael Marquez, devrait également passer face au Panama, au Honduras et à Cuba (si ça se trouve, on va encore avoir droit à des images de Fidel dans son « yogging » à trois bandes exaltant les performances de ses compatriotes – oui, on dit « yogging », ici, va falloir s’y faire – …).

A première vue, c’est sûr que le casting n’est pas très excitant et le shoot d’adrénaline pas très puissant, mais c’est quand même mieux qu’une photo de VSD de Giuly à Saint-Trop’ chevauchant un jet-ski avec Nicolas Sarkozy sur le porte-bagages, non ? Seul problème de taille : la compétition n’est pas retransmise en France. Ah, les salauds. Promis, sofoot.com vous tiendra régulièrement au courant, bande de petits camés…

Régis Delanoë

JO : l’important n’est ni de gagner ni de participer

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