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Virage sud Lyon, la mauvaise réputation

Par Anthony Cerveaux et Lucas Duvernet-Coppola, à Lyon
Virage sud Lyon, la mauvaise réputation

Des opérations coup de poing, des actes de racisme et une guerre ouverte contre les Magic Fans de Saint-Étienne. Deux ans maintenant que le virage sud de Lyon fait parler de lui. De quoi alimenter tous les fantasmes. Et en réalité ?

Un chant White Power une seule couleur contre Montpellier qui tourne en boucle sur You Tube. Des croix gammées taguées sur un local d’ultras stéphanois. Une charge contre des supporters anglais de Tottenham avec un soupçon de relent antisémite. Une bagarre contre leurs homologues du virage nord de Lyon. Et, en point d’orgue, une véritable guerre contre les Magic Fans de Saint-Étienne, qui a fait entrer le mouvement ultras français dans une nouvelle dimension faite de piratage informatique, d’embuscades et de règlements de comptes ciblés. Depuis la disparition de la tribune Boulogne en 2010 suite au plan Leproux, les pouvoirs publics croyaient les stades français débarrassés du racisme et de la violence dans les stades. Las. Il y a quelques mois, la division nationale de lutte contre le hooliganisme a évoqué un « retour du hooliganisme » . Avec dans le viseur une cible principale, le virage sud Lyon. À propos duquel circulent les rumeurs les plus folles : la tribune de Gerland serait un repère de brigands où le coup de poing facile s’accompagnerait du bras droit levé. Lâchée dans la presse sous couvert d’anonymat, la phrase d’un membre des RG a achevé de libérer la machine à fantasmes : « Pour l’instant, il n’y a pas de morts, mais ça pourrait arriver. »

Pour beaucoup, tout a commencé le mardi 16 avril 2013. Ce jour-là, après un ASSE-Lorient en Coupe de France, des leaders des Magic Fans (MF) tombent dans un guet-apens tendu par des membres du virage sud lyonnais, qui parviennent à dérober une partie de la bâche du groupe stéphanois. Trophée ultime. Depuis, les Stéphanois cherchent vengeance. Fin juin, à 8h30 du matin, des Stéphanois déboulent au tournoi annuel du groupe Ultras Lyon 1950. Trois blessés, dont un grave. Jeudi 5 septembre, un leader hooligan lyonnais, qui a pourtant pris aujourd’hui un peu de recul, est agressé sur le terrain de football où il officie comme éducateur sportif auprès d’enfants. Le samedi d’après, en représailles, un ancien membre des Magic Fans est roué de coups devant la banque qui l’emploie. L’attaque est si rapide et si surprenante que les collègues du Stéphanois croient dans un premier temps à un hold-up. En tout, la justice constate une dizaine de faits similaires. Contactée par So Foot, la division nationale de lutte contre le hooliganisme n’a pas souhaité répondre à nos questions : « Le sujet est trop sensible, et les enquêtes sont toujours en cours » fait-on savoir, tout en avouant suivre l’affaire « de très près » .

« Les problèmes ont lieu dans la rue »

Dimanche 20 octobre 2013, OL-Bordeaux, 10e journée de Ligue 1. À 20h20, un cortège de 130 personnes quitte l’avenue Tony Garnier et s’engage avenue Jean Jaurès. Des pétards explosent, des « Lyon, Lyon, Lyon » résonnent dans la nuit et fendent la foule. Le cortège arrive à hauteur du virage sud, devant lequel près d’une vingtaine de camions de CRS stationnent, et entre dans les blocs C et D, qui composent la partie inférieure centrale du virage. C’est dans cet espace qui peut contenir 2 400 personnes que se réunissent les supporters regroupés sous l’appellation virage sud. Mais sous ce nom à l’apparence homogène se cachent des réalités extrêmement diverses. Un rapide coup d’œil suffit d’ailleurs à se rendre compte que les deux blocs centraux sont très loin des fantasmes véhiculés. Aujourd’hui, le virage sud s’articule de la manière suivante : au niveau du bloc C, en bas, les ultras de Lyon 1950. Jeune, composé d’un bloc d’environ 400 personnes, le groupe est le seul officiellement reconnu par le club. « Et pour l’instant, aucune personne impliquée dans les récents événements n’appartient au groupe, donc jusqu’à preuve du contraire, nous les voyons d’un bon œil, car ce sont eux qui animent la tribune et contrairement à ce qui a été dit, nous ne voulons pas la mort du virage sud » , explique Xavier Pierrot, stadium manager de l’OL. Dans le bloc D, quelques dizaines d’anciens membres du groupe Cosa Nostra Lyon, dissous en 2010. Placés au niveau des escaliers, entre les deux blocs, se trouvent des indépendants (c’est-à-dire hooligans) dont le nombre est difficile à évaluer, car ils sont également disséminés un peu partout dans le virage, par petits groupes, afin de contrôler ce qui s’y passe. En bloc inférieur D, près de la séparation avec le bloc E, se trouve une partie des hex@gones, un groupe de supporters sans tendance ultra qui a fêté ses dix ans en 2011. Et, tout autour, des familles, des enfants, beaucoup de filles, des Noirs, des Arabes, des Chinois. Un mélange cosmopolite sur lequel coller une étiquette est mission impossible. « On tient le stade, poursuit Xavier Pierrot. Ces trois dernières années, franchement, les incidents dans Gerland sont minimes. Les problèmes ont lieu en dehors, dans la rue. Par exemple, lors des incidents de Tottenham, combien viennent ensuite réellement au stade ? Ce sont toujours les dix mêmes noms qui reviennent, et nous les connaissons. » Pendant le match, les chants lancés par les ultras ont souvent du mal à prendre. « Nous ne sommes pas la plus grande chorale de France, euphémise après coup un membre du virage. Chanter, faire des gestuelles, le virage d’en face [le virage nord de Gerland, le kop occupé par les Bad Gones, ndlr] fait ça très bien. Nous, c’est autre chose. » Mais quoi ?

Pour répondre à cette question, les leaders représentant différentes entités du virage sud ont donné rendez-vous au Ninkasi, un bar à l’ambiance cosy situé juste à la sortie de métro Stade de Gerland, devant le virage nord. La rencontre est fixée vendredi 18 octobre, dans la soirée. Le climat ambiant et tout ce qui a été dit à leur encontre rendent les interlocuteurs extrêmement méfiants. « Disons qu’en ce moment, c’est derby tous les jours… » , dit simplement un leader en introduction en écho au conflit qui oppose le virage à Saint-Étienne. « Ce qui définit notre virage, c’est son côté bordélique, explique d’emblée Tib’s, ancien capo de la Cosa Nostra Lyon. C’est un virage qui est structuré sans l’être. Nous sommes sauvages. » Un leader de Lyon 1950 ne dit pas autre chose : « Dans la majorité des tribunes, il y a une ligne directrice, une tête pensante et lorsqu’elle dit quelque chose, tout le monde suit. Ce n’est pas du tout le cas chez nous. » Le virage sud présente cette particularité quasi unique en France : pas de leader, pas de positionnement commun sur tous les sujets. « Chacun fait ce qu’il veut sans en rendre forcément compte aux autres, car nous sommes libres. Après, quand il faut se rassembler derrière une même cause, pour défendre notre virage et notre ville, on est là » , détaille un ultra impliqué. Pour compliquer le tout, la frontière entre ultras et indépendants est extrêmement floue. « Certains ultras vont avoir tendance à traîner avec des indeps, et vice versa. Le virage est composé d’une multitude de petits groupes, eux-mêmes sous-divisés en petits groupes, et ainsi de suite » , poursuit un Gone. Ces mêmes ultras qui avaient dénoncé, il y a quelques années, par banderole interposée, « l’amalgame » entre ultras et hooligans, fricotent avec eux de façon informelle. « À l’instant T, nous sommes comme ça. Demain, nous ressemblerons peut-être à quelque chose de différent. » Difficile à suivre pour le club et les pouvoirs publics. D’autant que les membres du virage sud prennent un malin plaisir à brouiller les pistes. Pas de cartage commun, donc pas de listage. Pas de regroupement au même endroit de la tribune à part Lyon 1950, donc pas de bandes clairement identifiables. « Je ne vous dirai même pas combien nous sommes réellement, ce serait donner une indication à nos ennemis. Je crois que même la police ne comprend pas vraiment qui nous sommes » , se gargarise un Gone du sud. En réalité, on estime la force de frappe du VS à 200 bonhommes lors des grands rendez-vous. En France, rares sont les groupes capables de rivaliser.

Du nord au sud

Cet aspect « bordélique mais pas frénétique » est le fruit d’une longue évolution, qui s’est construite pour une bonne partie en opposition avec le virage d’en face. « La différence entre les deux virages, c’est que le virage nord est composé d’une seule association, le Kop Virage Nord, qui compte environ 3 000 cartés » , explique Xavier Pierrot. Et d’un groupe principal : les Bad Gones, créés en 1987. L’aspect hyper structuré du KVN ne plaît pas à tout le monde. En 1999, les Lugdunums, fondés en 1993, s’installent au sud. « On a fédéré de plus en plus de personnes dans un délire moins organisé et rigoureux que les Bad Gones et plus ultras » , explique Nicolas, ancien Lugdu, qui se considère aujourd’hui comme un lambda. En 2001, les Nucleo, une ancienne section des Bad Gones, quittent à leur tour le nord pour le sud. À peu près à la même période, plusieurs hooligans locaux effectuent aussi le trajet, ne se reconnaissant plus dans le lissage opéré par les Bad Gones, regroupés en association loi 1901 et ne tolérant plus les débordements violents et politiques, comme cela pouvait être le cas à leurs débuts. Pour Nicolas, « le fait que le virage sud soit placé à côté du parcage visiteur a beaucoup joué. » Les indépendants sont ravis d’arriver dans un virage sans ligne directrice, où ils peuvent s’ils le souhaitent reprendre les chants des ultras comme se fondre dans la masse à côté des nombreuses familles, et voir leurs ennemis dans les yeux. « On n’a pas bougé au sud pour agiter des drapeaux » , résume pudiquement l’un d’eux. « Les gens passent au sud, parce qu’entre beaucoup de guillemets, ils « peuvent faire ce qu’ils veulent », il n’y a pas de règles, forcément, ça attire » , argumente un ultra. À la fin de la saison 2006-07, les Nucleo et Lugdu fusionnent pour former la Cosa Nostra Lyon. Un groupe considéré par l’OL comme « plutôt à gauche » , mais qui s’attire les foudres du club pour un nom à consonance mafieuse, des faits de violence et l’usage répété de pyrotechnie. La fin de la CNL, dissoute par décret du ministère de l’Intérieur, laisse le virage « sans vrai groupe leader, et favorise l’émergence de petits groupuscules moins contrôlables » , observe Nicolas. C’est dans ces conditions qu’apparaît, en 2010, Lyon 1950. Les troupes sont jeunes. « 95% des jeunes qui nous composent sont issus du nord » , raconte sous sa casquette Ralph Lauren l’un des représentants du groupe.

Logiquement, ces soubresauts se ressentent sur l’ambiance en tribune, aujourd’hui loin de celle du milieu des années 2000. À l’extérieur, le virage sud lyonnais ne se déplace pas non plus à 2000. « Nos parcages ne sont pas comme ceux de Marseille ou Sainté. Nous n’avons jamais développé nos sections, nous restons entre Gones, donc nous sommes moins nombreux, et c’est très bien comme ça » , illustre un ancien membre de la CNL. Les nombreuses interdictions de stade qui frappent les différentes entités du VS n’arrangent rien. « Ces quatre dernières années, on a subi 130 IDS, et sur la dernière année, on a eu 18 gardes à vue de plus de 72 heures, avec les flics qui viennent choper les gars chez eux à 6 heures du matin » , indique un supporter actuellement sous le coup d’une IDS pour « provocation » . Pour se défendre des abus dont ils s’estiment victimes, les membres du VS ont crée l’Association lyonnaise de défense des droits des supporters du virage sud (ALDDVS), déclarée au journal officiel en novembre 2012. Des membres du virage ont également participé à la manifestation organisée l’an dernier à Montpellier contre la répression. « Quand on traite les gens comme des cons, ils se comportent comme des cons, tranche Nicolas des Lugdus. La politique du club par rapport au virage sud a participé de cette fragmentation, les gens étaient de moins en moins identifiables et il y avait de plus en plus d’entités. C’est comme ça qu’on est arrivé à un virage composé de petits groupuscules qui peuvent déraper. » C’est en fait dans la rue que le VS s’est forgé l’essentiel de sa réputation. Quelques faits d’arme : plusieurs bagarres contre le KOB parisien, dont un déplacement en marge de tout encadrement policier dans le quartier de Ranelagh à Paris, qui démontre la bravoure des hooligans lyonnais même s’il se solde par une défaite face aux maîtres du hooliganisme à la française. Le vol de la bâche de la Brigade Sud Nice, le plus important groupe ultras niçois. L’interview dans Enquête exclusive, en 2006, d’un leader du virage sud (dont un anniversaire a été fêté dans un bois en joyeuse et violente compagnie d’hooligans suisses), expliquant à visage caché l’esprit de la mouvance hooligan lyonnaise. Et, plus récemment, de grosses mobilisations pour les déplacements européens.

Politique ou apolitique ?

Parfois, ces débordements hooligans s’accompagnent de débordements politiques. La version officielle est la suivante : « La seule politique officielle au VS, c’est l’Olympique lyonnais. Après, il y a de tout » , explique un indépendant « de gauche » . Un membre de Lyon 1950 affirme également « n’avoir rien à cirer de la politique » , s’amusant avant tout « à faire chier les groupes antiracistes par différentes provocations » , notamment sur Internet. « Les mecs vraiment impliqués politiquement ne viennent pas régulièrement au stade, détaille un indépendant. Ce n’est pas du tout ça qui guide nos actions. » « Contre Tottenham, on a dit que c’était parce que le club avait une réputation de club juif, mais c’est des conneries, quand on s’était tapés contre 40 gars de Leverkusen, les 40 gars étaient 40 skins » , renchérit un membre actif du virage. Pour autant, l’absence d’association officielle permet aussi à certaines personnes d’extrême-droite de s’épanouir au sein du virage sud et parfois d’exprimer leurs idées. La Mezza Lyon, un groupe d’une poignée de hooligans lyonnais, affiche clairement ses idées radicales. Par des tags néonazis sur le local des Magic Fans ou par l’appartenance présumée au GUD Lyon d’un de ses membres interpellé par la police. Le GUD qui lors d’un stickage massif du virage sud s’était d’ailleurs fait « cueillir » ensuite par une mise au point plutôt explicite du bureau de Lyon 1950 via le forum du club : « Allez vous faire mettre ! » Plus tôt, en 2009, une banderole signée indép était apparue lors d’un match contre Bordeaux, dont les supporters sont considérés comme anti-racistes : « Luttez contre le racisme… Ok. Et l’anti-blanc ? » Un thème qui revient de façon récurrente chez les identitaires.

Des nombreux échanges avec différents observateurs, dont des antifascistes locaux, ressort l’idée que les types les plus investis en tribune – qu’ils soient ultras ou hooligans – ne sont pas des militants politiques au stade ou en dehors. Et de façon un peu symétrique, les meneurs politiques ne sont pas les plus actifs au stade. Mais des liens peuvent tout de même se créer sur quelques valeurs communes et les deux camps se renforcer sur des événements ponctuels. « C’est vrai que certains Gones du sud traînent avec les identitaires, analyse un jeune très proche de Rebeyne, les Identitaires lyonnais. Le vendredi, à notre local, nous organisons des soirées bars. Les gars de la Mezza sont souvent là. » Pas étonnant quand, selon plusieurs sources concordantes, le responsable de la Traboule (le local des identitaires installé en plein cœur du Vieux Lyon), organisateur de plusieurs manifestations nationalistes, serait membre de la Mezza Lyon. « Les identitaires et certains indéps du virage sud se retrouvent lors de manifestations, mais de façon non concertée. Certains d’entre nous et des Gones du sud partagent la même passion pour le stade et notre ville. Des affinités se sont créées, voilà tout » , poursuit ce jeune qui a ses entrées à la Traboule. En somme, « certains indéps frayent avec des mecs politisés de façon ponctuelle, mais ce n’est pas du tout une tendance générale du virage sud » , souligne un connaisseur des tribunes lyonnaises. Une fois encore, chacun fait ce qu’il veut, quand il veut.

« Mal finir »

Dans ce climat proche de l’anarchie, le club est impuissant devant la guerre jusqu’au-boutiste que se livrent le virage sud de Lyon et les Magic Fans de Saint-Étienne. « Nous espérons que les enquêtes en cours aboutiront le plus vite possible et que tout cela va s’arrêter » , espère Xavier Pierrot. Si, officiellement, « il n’y a aucun problème entre les jeunes et les vieux » , des habitués du virage reconnaissent également l’existence de tensions sur la façon de gérer le vol d’une partie de la bâche Magic Fans. Nicolas, ancien Lugdu, résume le sentiment général : « J’ai peur que tout cela finisse très mal. On est très loin de la fight organisée qui réglerait les choses. Aujourd’hui, le problème, c’est qu’il n’y a plus aucune règle. » Faute de mieux, la préfecture de la Loire a interdit aux fans de l’OL de se déplacer à Saint-Étienne pour le derby, dimanche 10 novembre. Le club et Lyon 1950 ont déposé un recours contre cet arrêté. Le virage sud Lyon a d’ores et déjà invité tous les sympathisants du club à manifester le jour du match, à 14h, place Bellecour, pour protester contre cette décision « à l’argumentaire non recevable » .

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