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Villa, retour vers le futur

Par Antoine Donnarieix
Villa, retour vers le futur

C’est la grosse bombe de la liste donnée par Julen Lopetegui ce vendredi midi : David Villa fait son grand retour en équipe nationale d’Espagne, plus de trois ans après sa dernière apparition sous le maillot ibère. Une nouvelle qui rend les plus nostalgiques très heureux, mais qui pose aussi quelques questions sur l'actuel niveau du joueur.

Tout s’était terminé par des larmes de tristesse et de désespoir. Ce 23 juin 2014, dans l’Arena da Baixada de Curitiba, la 57e minute du match entre l’Espagne et l’Australie est gravée dans le marbre. Pourtant, Vicente del Bosque ne se rend pas compte de l’impact du changement auquel il est en train de procéder. Juan Mata entre, David Villa sort, et ce dans l’indifférence la plus totale. Pourtant, il s’agit bien là de la dernière cape internationale de David Villa, le meilleur buteur de l’histoire de la Roja, qui avait annoncé peu avant la rencontre sa probable fin de carrière internationale. En l’occurrence, l’Espagne est déjà éliminée de la Coupe du monde, mais l’Asturien met les formes pour sa 97e sélection. D’une subtile madjer sur un centre de Juanfran, le buteur ouvre le score pour la Selección, portant son total de buts à 59. Des statistiques folles, qui prouvent combien El Guaje aimait embrasser ce maillot si prestigieux avec fougue. Mais depuis ce vendredi midi, « Villa maravilla » peut écrire une nouvelle page de sa romance avec l’Espagne. Une 98e cape est en vue et, qui sait, peut-être un 60e but. Un voyage dans le temps financé par une production américaine, mais sans le docteur Emmett Brown ou Marty McFly.

Le rêve américain

Si ce retour de Villa est devenu possible, c’est avant tout du fait de la volonté du joueur lui-même. Car lors du fiasco espagnol au Brésil, le son de cloche n’était pas tout à fait similaire. « J’aime ma sélection depuis l’âge de raison, et j’aimerais y jouer jusqu’à mes 55 ans, expliquait la récente recrue du New-York City FC en conférence de presse après le match face aux Socceroos. Mais je suis aussi conscient que cela est impossible. Le Mondial se termine, je pars en MLS et je ne vais pas jouer pendant quelques mois… C’est compliqué. Une fois de retour à la compétition, je vais m’entraîner à nouveau et tout donner pour mon nouveau club, mais il faut savoir être réaliste. » Un état d’esprit situé entre la mélancolie et la tête des mauvais jours, élimination de l’Espagne dès le premier tour oblige.

Sur Twitter aujourd’hui, les mots de l’ancien goleador du FC Valence et du Barça sont teintés d’une joie immense. « Je suis très ému. Merci à tous ceux qui me font confiance et me donnent l’opportunité de revêtir à nouveau ce maillot. » Deux phrases un peu trop classiques, mais qui résument le parcours du joueur pour arriver à retrouver une place parmi les 23 d’une sélection avec laquelle Villa a été sacré champion du monde en 2010 et double champion d’Europe en 2008 et 2012. Installé depuis trois ans aux États-Unis après un court passage à Melbourne, Villa s’est rendu indispensable au sein de sa team et garde sa griffe légendaire : une frappe de balle enveloppée à souhait. Avec un sens du but intact, l’Asturien d’origine s’est même récemment offert son tout premier triplé en Major League Soccer lors du derby de la Grosse Pomme face aux voisins des Red Bulls, le 8 juin dernier (3-2). Une performance bienvenue pour Julen Lopetegui au moment de choisir son septième choix offensif pour les rencontres contre l’Italie et le Liechtenstein.

Un retour pour guérir

En effet, dire que David Villa revient avec l’Espagne pour être titulaire à la pointe de l’attaque serait trop ambitieux. Même si son début de saison est en demi-teinte à Chelsea, Álvaro Morata part avec une longueur d’avance et doit légitimement succéder à la génération de Torres et Villa, surtout après le Mondial foiré de Diego Costa, progressivement mis à l’écart. Au Brésil, Villa s’était d’ailleurs exprimé sur le sujet. « La vérité, c’est que voir des joueurs me succéder à la tête de l’attaque espagnole pour marquer beaucoup de buts serait une excellente chose, expliquait-il avec raison. Cela voudrait dire que le football espagnol continue à gagner des titres. » Mais des titres, l’Espagne n’en gagne plus depuis 2012, malgré une génération très talentueuse. Villa vient-il pour apporter à Morata cet instinct du tueur, cette soif de vaincre ? Si l’on utlise à nouveau la DeLorean, lors de l’Euro 2008, Villa était confronté à une pression médiatique énorme : devoir faire oublier la non-convocation de l’idole Raúl Gonzalez Blanco à toute l’Espagne. Décisif, son but contre la Suède qualifiait l’Espagne en quarts de finale de l’Euro 2008 et lançait définitivement la machine de Luis Aragonés. Puis en 2010, Villa marque le seul but du match contre le Paraguay et propulse pour la première fois son pays en demi-finale d’une Coupe du monde. Arriver à faire oublier un joueur comme Raúl, il fallait le faire. Villa l’a fait. Force est de constater que pour ces deux rencontres à venir, Morata possède un bon professeur. Surtout pour marquer des buts à Gigi Buffon.

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