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Vieira range les compas

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Vieira range les compas

La retraite de Patrick Vieira intervient aujourd'hui dans un quasi-anonymat. Même si la nouvelle était attendue depuis un an, on parle quand même de l'un des joueurs majeurs de la décennie 2000.

Deux jours après le treizième anniversaire de la victoire de l’équipe de France en finale du Mondial, Patrick Vieira tire sa révérence. Une info qui passe presque inaperçue, et ça peut se comprendre. Déjà, la nouvelle tombe sur le site de son dernier club, Manchester City, pour lequel il va devenir ambassadeur. « Ce rôle représente un nouveau challenge fantastique pour moi, et je suis très reconnaissant à Manchester City de m’avoir fait cette proposition, détaille même le grand Pat’, qui a par ailleurs neuf années au compteur et un statut de légende à Arsenal.Tout le monde ici – les supporters, le staff, les joueurs – nous a très bien accueillis, ma famille et moi, et je suis très heureux qu’on m’ait donné ma chance de rester ici et de poursuivre ma carrière hors des terrains » . Ses détracteurs pourront donc se payer sa tête jusqu’à la fin. Vieira, c’est le mec qui sait être consensuel quand il faut pour mieux amasser, le mec qui signe dans le club de Materazzi au lendemain de la Coupe du monde 2006, qui reste fidèle à Domenech avant de se faire planter. Et donc, un mec qui a étiré sa carrière un an de plus pour profiter des pétro-dollars de Manchester City. Peut-être. Mais Vieira, le « Grand Sifflet », comme l’appelait Zidane, c’est aussi un des plus grands joueurs français de l’histoire.

De bon joueur à idole du club

Un milieu défensif « box to box » avec ses grands compas, vite devenu « Paddy » dans les tribunes d’Highbury, à Arsenal. Pourtant, quand il débarque à Londres, personne ne mise trop sur lui. Il vient du Milan AC certes, mais comme l’arrêt Bosman n’était pas encore tombé, il passait le plus clair de son temps dans les tribunes de San Siro. C’est là qu’il a rencontré Wenger. Et il n’a fallu qu’un an à l’Alsacien pour en faire un joueur majeur des Canonniers. Vieira et Arsenal, c’est trois titres de Champions et quatre Cup. Bon joueur, il est devenu l’idole du club après le départ d’Emmanuel Petit. Il débute la saison 2000-2001 privé de son compère à queue de cheval. Deux matchs, deux expulsions. Polémique en Angleterre, il se plaint des arbitres. Tout Arsenal fait corps avec lui et Tony Adams lui ajuste quasiment dans la foulée le brassard au bras gauche.

Vieira explose alors, est annoncé à chaque intersaison au Real Madrid pour 500 millions de francs, et tous les gosses du nord de Londres (et en France) se tartinent du Vicks sur le maillot à hauteur de la cage thoracique pour faire comme l’originaire de Dakar. Selon Wenger, Vieira, c’était le joueur parfait pour mettre en place son 4-4-2 « en ligne » qui se met à régaler l’Europe et qui ne connait pas la défaite en 49 matchs sur son territoire (record). Car Vieira était une sentinelle intransigeante qui savait aussi se poster en soutien précieux de ses attaquants. Aujourd’hui, les spectateurs de l’Emirates voient leur équipe jouer avec un milieu à cinq où Alex Song, Denilson et Abou Diaby occupent l’axe. Autant dire que la nostalgie est de mise. Vieira a quitté le club en 2005, pour la Juventus. Arsenal n’a plus gagné un seul trophée depuis.

La mésentente avec Thuram

Vieira, c’est aussi un des acteurs majeurs dans l’histoire de l’équipe de France. LE joueur avec Zidane de la Coupe du Monde 2006. Dans les bagages de Petit en 98 (passeur décisif pour ce dernier sur le troisième but en finale), il s’impose à l’Euro 2000 juste à côté de Deschamps. Cramé en 2002, et 2004 alors qu’il était présenté comme un des meilleurs milieux du tournoi, il ne démarre pas la Coupe du Monde 2006 sous les meilleurs hospices. Domenech opte pour un 4-4-2 losange où il est milieu droit. Il est alors transparent, inquiétant. Suite à la blessure de Djibril Cissé lors du dernier match de préparation, il retrouve son poste de 6 à côté de Makélélé. Et se réveille, comme le reste de l’équipe, lors du dernier match de poule contre le Togo.

Comme Zidane, Vieira joue alors son meilleur football, il surclasse le milieu espagnol, atomise les attaquants brésiliens avec Makélélé avant de tenir en respect les Portugais. Monstrueux à la récupération, Vieira vient aussi dix fois par match filer un coup de main à Zidane et Henry devant. Malheureusement, il rate sa finale. D’abord, suite à une mésentente avec Thuram, il marque mal Materazzi sur un corner. Il sort ensuite à l’heure de jeu pour claquage, attisant les regrets de tous les tacticiens supporters des Bleus. Car face à une Italie aussi acculée, les remontées de balle du grand Pat’ auraient sans doute fini par payer, peu importe les caprices de Zizou. Vieira le sait, il ne s’en est d’ailleurs jamais vraiment remis. Personne ne peut alors lui reprocher d’avoir choisi de clore sa carrière à petits feux.

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