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Van Gaal/Moyes, même combat, vraiment ?

Par Mathieu Faure
Van Gaal/Moyes, même combat, vraiment ?

37 points en 21 matchs (1,76 point de moyenne par match), Louis van Gaal possède, à mi-parcours, le même nombre de points que David Moyes l'an dernier. Pourtant, le technicien batave ne semble pas être sur la sellette. Six mois après son arrivée, le Pélican a-t-il changé quelque chose à Manchester United ?

Ce qui a fonctionné

Rendre Marouane Fellaini utile

En huit titularisations cette saison (12 matchs en tout), le Belge a montré plus de choses et d’allant que durant l’intégralité de la saison dernière. Au-delà du fait que le chevelu le plus célèbre de Manchester ait enfin trouvé le chemin des filets, Van Gaal a réussi à donner un rôle précis à l’ancien d’Everton. Fini le faux numéro 10 façon Moyes – qui l’avait pourtant dirigé chez les Toffees -, Fellaini s’est fondu dans le 3-5-2 de LVG avec une certaine réussite, il faut le dire. Même si son corps enchaîne les blessures, Fellaini est passé en six mois du statut d’indésirable à celui de titulaire potentiel. De plus, il est le seul joueur mancunien capable de mettre des coups au milieu de terrain. De temps en temps, ça peut servir.

Installer David de Gea

L’Espagnol est le meilleur joueur de United depuis août. On ne compte plus ses parades salvatrices ni même ses duels victorieux. Alors que le portier soulevait encore des interrogations depuis son arrivée en Angleterre, il semble vraiment avoir franchi un cap cette saison. L’arrivée de Víctor Valdés en doublure va également lui permettre de corriger ses défauts (jeu au pied, lecture, anticipation) et, ainsi, s’installer également dans les cages de la Roja dans les années à venir. Une grande équipe n’existe pas sans grand gardien.

L’instauration d’un nouveau schéma tactique

En début de saison, quand son équipe en a pris 5 à Leicester, on s’est dit que Van Gaal allait abandonner son 3-5-2 pour un 4-4-2 plus pragmatique et mieux taillé pour la Premier League. Mais non, l’ancien sélectionneur des Oranje a persisté, et le groupe a répondu favorablement. Il fallait surtout que chacun comprenne son rôle et mette sa polyvalence au service du collectif. Ainsi, des garçons comme Ashley Young et Antonio Valencia – positionnés aujourd’hui en latéraux – ont parfaitement répondu aux attentes du Mister. Idem pour Wayne Rooney, qui a joué dans l’entrejeu durant les fêtes. On dit qu’il faut en règle générale trois mois pour appréhender un nouveau schéma tactique. Manchester United n’a pas dérogé à la règle.

Les retours au premier plan de Carrick et Rooney

Dans une équipe qui compte de moins en moins de sujets britanniques, le niveau retrouvé des deux internationaux anglais a coïncidé avec la bonne forme des Red Devils. Capitaine et joueur le mieux payé d’Angleterre, Wayne Rooney s’est racheté un niveau avec Louis van Gaal. Que ce soit en attaque ou dans un rôle plus reculé au milieu de terrain, le numéro 10 est le métronome de cette équipe. À 30 ans, Shrek dégouline toujours autant de talent. Van Gaal le sait et s’en sert à merveille. Longtemps blessé en début de saison, le retour dans le game de Michael Carrick aura aussi permis aux Mancuniens de posséder un joueur capable de fendre un rideau défensif sur une passe. Son sens du placement, son expérience et sa qualité de passes auront permis à Carrick de (re)devenir un taulier.

Ce qui manque encore

Une assise défensive

Ce n’est pas pour rien que les recruteurs de United ont passé leur été à tourner autour des gros défenseurs centraux du Vieux Continent : Godín, Miranda, Varane, Hummels, Marquinhos. Au final, seul l’Argentin Rojo est venu renforcer un secteur qui a vu sa charnière mythique Vidić-Ferdinand tourner la page durant l’été. Actuellement, Van Gaal bricole plus qu’il ne consolide. Il faut dire que le matériel peut faire peur : Evans, Jones, Smalling, Rojo, Blackett, McNair. Cinq défenseurs centraux, pas un taulier ni un type capable d’enchaîner cinq matchs de suite. Entre les blessures et les méformes, Van Gaal n’a toujours pas trouvé un trio défensif type et hermétique. C’est le chantier numéro 1 au club. Et quand vous n’arrivez pas à sécuriser l’accès à votre maison, vous vous faites braquer.

L’adaptation complète d’Ángel Di María

75 millions d’euros. Voilà la somme déboursée par MUFC pour s’attacher le meilleur passeur du Real Madrid. Sauf que l’Argentin – courtisé également par le PSG – met du temps à justifier son prix et son talent. À sa décharge, Di María sort d’une saison éreintante avec le Real et d’un Mondial très solide avec l’Argentine. Une Coupe du monde qu’il a terminée sur un brancard, au passage. De nouveau blessé à l’automne, le numéro 7 doit digérer son prix, son corps et un nouvel environnement. Comme beaucoup de Sud-Américains qui débarquent à Manchester, la barrière de la langue et le climat n’aident pas à un épanouissement immédiat. Forcément, quand votre atout offensif numéro 1 n’est pas au mieux, votre collectif s’en ressent.

Le rythme

200 millions injectés sur le mercato d’été, un entraîneur au CV soyeux et pas de Coupe d’Europe au menu, a priori, MU avait de sacrés atouts dans sa manche pour être trouble-fête cette saison. Mais voilà, l’équipe d’Old Trafford pointe aujourd’hui à 12 points du leader Chelsea, à 10 de son dauphin City et ne possède qu’un point d’avance sur le duo Arsenal-Tottenham. Autant dire que rien n’est joué concernant une qualification en Ligue des champions en fin de saison. La faute à quoi ? Au rythme. Incapables d’emballer une rencontre, les joueurs de Van Gaal n’ont encore jamais réussi à dicter leur loi durant 90 minutes. Plus particulièrement lors des grands rendez-vous (un point pris sur les deux premiers, par exemple). Cette saison, regarder Manchester United jouer, c’est accepter de s’ennuyer à un rythme très lent.

Le boulet Falcao

Blessé, écarté, de nouveau blessé, de nouveau écarté. Depuis six mois, le Colombien vit une saison compliquée à United. Clairement, Van Gaal ne compte pas sur lui et le fait savoir. Récemment, James Wilson (18 ans) a même été préféré au Tigre pour figurer sur le banc des remplaçants. Dans la hiérarchie offensive, le joueur prêté par l’AS Monaco apparaît, parfois, comme le choix numéro 4 de Van Gaal. Il y a un vrai malaise autour du sort du numéro 9. C’est quand même incroyable pour un mec payé plus de 300 000 euros par semaine et dont le prêt payant (sans option d’achat) s’élève à 10 millions d’euros. C’est con car sur le papier, le quintet Mata-Rooney-Van Persie-Di María-Falcao avait de quoi défriser de nombreuses moustaches. Mais le coach batave n’est pas du genre à faire sauter sa braguette facilement. Radamel Falcao vient de s’en rendre compte.

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Par Mathieu Faure

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