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Valence assure, Tottenham s’égare

Par Martin Grimberghs et Antoine Donnarieix
Valence assure, Tottenham s’égare

L'Europa League ne sera jamais la Ligue des champions. Beaucoup le savait, d'autres l'ont découvert ce soir au cours d'une avant-soirée souvent ennuyeuse. D'Esbjerg à Nicosie en passant par Makhatchkala, Thessalonique, Dnipropetrovsk et Liberec, la soirée fut peu prolifique, mais riche en enseignements.

L’Ukraine qui rit, l’Ukraine qui pleure

Bien loin des violents affrontements armés qui secouent l’Ukraine, il y a l’Europa League. Avec deux matchs programmés sur le sol ukrainien et un autre déplacé en terres chypriotes, l’actualité brûlante qui secoue le pays depuis quelques jours s’est inévitablement invitée dans les têtes des différents protagonistes en ce jour de deuil national en Ukraine. C’est donc à Nicosie, loin de l’épicentre même des débats qu’est la place Maïdan, que le Dynamo Kiev recevait Valence. Et si l’on pouvait penser les Ukrainiens, habitués aux huis clos réguliers infligés par l’UEFA ces dernières saisons, il s’est avéré, qu’en fait, non. Souvent trop crédules, les coéquipiers de Younès Belhanda ont eu bien du mal à profiter de l’avantage du terrain. Si bien qu’il faudra attendre l’heure de jeu et le réveil des Valenciens pour voir le niveau sensiblement augmenter. Les crânes de Jonas puis de Vargas alertent une première fois le dernier rempart ukrainien avant que Feghouli ne manque l’immanquable devant Shovkovskiy. C’est finalement sur une nouvelle tête de Vargas et sur un contre hautement favorable que Valence concrétisera sa domination. Une victoire (2-0) logique pour les Espagnols, une journée noire pour les Kiéviens.

Heureusement, il y avait ce soir des Ukrainiens plus heureux. Quelque 450 kilomètres plus à l’est, le Dnipro recevait en effet Tottenham. Dès l’entame du match, et avec une équipe pourtant remaniée, les Spurs imposent leurs volontés. Bien emmenés par un Nacer Chadli enfin acclimaté à son nouvel environnement, les hommes de Sherwood se montrent inspirés offensivement, mais laxistes derrière. Remuant, Konoplyanka rappelle que sa vitesse de débordement avait plongé l’équipe de France dans le doute le 16 novembre dernier et permet à la rencontre de s’équilibrer. Un match ouvert certes, mais pas pour autant emballant en première mi-temps. La seconde aura l’avantage de voir l’intenable Konoplyanka régaler l’assistance. Et parce que c’était écrit, c’est lui-même qui transformera le pénalty de la victoire en fin de match. Un succès étriqué, mais précieux (1-0), qui laisse entrevoir un retour tendu à White Hart Lane.

Vierge et franchement nul

Public clairsemé, terrain boueux, et joueurs anonymes, si l’Anji Makhatchkala a un jour pu faire rêver un certain type de supporters, cette époque est bel et bien révolue. Pas d’Eto’o, de Lassana Diarra, de Denisov, de João Carlos, de Lacina Traoré, de Zhirkov, de Boussoufa ou encore de Carcela au coup d’envoi, mais bien Epureanu, Grigalava, Tagirbekov et Gadzhibeko. Presque suffisant pour comprendre que dans ce Anji-Genk, le favori n’était pas forcément russe. De fait, en pleine trêve hivernale, les hommes de Suleyman Kerimov – toujours actionnaire principal du club – n’avaient visiblement pas la tête au foot au cours d’un match marqué par un niveau de jeu désastreux et un manque d’engagement à faire peur. Bref, le genre de purge où le premier tir cadré survient à la 86e minute et où le seul fait de match est un tacle assassin et sanctionné comme il se doit de Maksimov sur Coulibaly. Suivant.

Les huitièmes, ils peuvent y penser

Huub Stevens d’un côté, Jorge Jesus de l’autre. Pas forcément aguichant au premier abord, ce duel entre le PAOK et Benfica avait pour lui la chaleur d’un stade Toumba chauffé à blanc. Malheureusement, le grain de folie apporté par des ultras bouillants n’a pas suffi à enflammer un match qui n’a jamais voulu offrir le spectacle attendu et mérité par une assistance enthousiaste. Au cours de 90 minutes souvent soporifiques, mais rarement enivrantes, ce sont les hommes de Jesus qui repartent avec la certitude d’avoir tiré la quintessence d’une pauvre performance où le premier tir cadré signé Lima (59e) fut le bon (0-1). Et si Huub Stevens ne pourra certainement pas reprocher à ses ouailles un quelconque manque d’engagement et au jeune mais excellent Kitsiou (20 ans) son manque de technique balle au pied, il sera tout de même bien compliqué pour les Grecs d’aller chercher la qualif’ dans une semaine à Lisbonne. La chose ne sera pas plus aisée pour les courageux et bien mal payés Tchèques du Slovan Liberec. Après un match terne et pas franchement folichon, les stats étaient pourtant partagées. 50/50 pour la possession, 5 tirs cadrés de chaque côté, Liberec n’aurait vraiment pas volé son 0-0 des familles. Ce sont pourtant les Hollandais de l’AZ qui, sur un but de raccroc tombé un peu par hasard des pieds de Viergever, réalisent le vrai vol de la soirée (0-1).

La Fio sans histoire

Tombeur de Sainté dans la chaleur du mois d’août, Esbjerg a depuis lors prouvé que sa qualification ne devait rien au hasard. Le premier quart d’heure fou de ce match contre la Fiorentina confirme que si la force offensive des Danois peut être intéressante, leurs lacunes défensives sont, elles, insupportables. Matri, d’un bel enchaînement, rappelle qu’avant de n’être qu’une belle gueule, il fit les (beaux) jours de la Juventus, avant que Josip Iličič ne vienne déjà sérieusement refroidir les espoirs danois. Certes, entre-temps, Pusic avait eu le bon goût de laisser un quelconque intérêt planer sur la rencontre, mais prendre deux buts à la casa dans le premier quart d’heure, c’est non. Confirmation à la 37e quand Aquilani transforme sans trembler son pénalty. Suffisant pour offrir aux Florentins une deuxième mi-temps de tout repos et un match retour pour du beurre. Alors, elle est pas belle la vie ?

L’Ajax salement battu

Après sa campagne plutôt convaincante en Ligue des champions, notamment avec une victoire à domicile contre le FC Barcelone, l’Ajax Amsterdam retrouvait les ambiances électriques d’Europe. Malheureusement, les champions des Pays-Bas se sont fait plier par les Autrichiens du Red Bull Salzbourg (3-0). Avec une superbe entame de match, l’ArenA a vite compris que les Autrichiens étaient imprenables hier. Un penalty de Jonathan Soriano (14e) et une réalisation de Mané (21e) mettent déjà les Néerlandais dans de sales draps. Jamais deux sans trois, puisque le capitaine Soriano a décidé de donner des ailes à son équipe d’un magnifique lob du milieu de terrain (35e). Emballé, c’est pesé : à moins d’un miracle, les Amstellodamois n’ont plus que 90 minutes d’Europa League dans les jambes.

Naples s’en contentera

Outsider de la compétition derrière la grande Juve, le Napoli a clairement envie de faire chavirer ses supporters en ramenant un trophée européen qui rappellerait le sacre de 1989 et la folie Maradona. En débarquant au pays de Galles avec son équipe type, Naples souhaite faire péter le verrou de Swansea City dès le match aller. Mais en face, le 10e de Premier League affiche une farouche résistance. C’est même Cabral qui permet aux Napolitains de garder leur cage inviolée, avec des parades sur les tentatives de Wilfried Bony et Ashley Williams. Les Swans peuvent presque repartir avec des regrets, dans un match où les Partenopei ont perdu leur gardien sur blessure et n’ont jamais été dangereux (0-0). Ce ne sera sûrement pas la même histoire au San Paolo…

La Lazio se fait surprendre

À Rome, les Bulgares du Ludogorets Razgrad se sont fait un nom. Avec un blaze imprononçable et des joueurs tout aussi méconnus les uns que les autres, les cousins de Dimitar Berbatov sont allés faire valoir leur dalle de l’Est devant une Lazio bien décevante. Le seul fait d’armes côté romain sera les premières minutes disputées par l’éternel espoir français Gaël Kakuta, juste après l’expulsion de Cavanda chez les Biancocelesti. Vingt-cinq minutes qui ont montré que les 22 printemps du joueur commencent à nous faire dire qu’il ne va jamais éclore. Côté visiteurs, l’homme du match est le Slovène Roman Bezjak, buteur juste avant la mi-temps (0-1, 45e). Ça nous fait une belle jambe.

Francfort ne lâche pas Porto

Le FC Porto est un habitué de l’Europa League. Vainqueur de l’édition en 2011, la bande à Eliaquim Mangala espérait bien se défaire des Allemands de l’Eintracht Francfort, cauchemar des Girondins de Bordeaux en phase de poules. Tout démarre bien à l’Estádio do Dragão, puisque les Portistas mènent par deux pions de Ricardo Quaresma (45e) et Silvestre Varela (68e). Mais la technique allemande est la meilleure : en cinq minutes, Joselu (72e) et le contre son camp d’Alex Sandro (77e) permettent aux Aigles de revenir de leur voyage lusitanien avec deux buts à l’extérieur (2-2). Pas négligeable.

Le pot pourri de l’Europa League

Chez les Sévillans, pas de vainqueurs, mais pas de perdants non plus : le Bétis et le Rubin Kazan se quittent bons amis (1-1), tandis que le FC Séville n’a pu faire mieux qu’un match nul chez les Slovènes de Maribor (2-2). On se demande bien qui a pu mater le match entre le Maccabi Tel-Aviv et le FC Bâle, qui se solde par un magnifique 0-0. Enfin, dans un match qu’on pourrait appeler « Orthographico » , le Viktoria Plzeň et le Chakhtar Donetsk se séparent sur un nul (1-1), avant un retour, on l’espère, en Ukraine.

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