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Vainqueur: « Vous savez comment sont les Français… »

Propos recueillis par Adrien de Marneffe
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International français en catégorie de jeunes, des débuts prometteurs en Ligue 1 avec le FC Nantes son club formateur, la relégation des Canaris et un exil en Belgique : à seulement 23 ans, William Vainqueur, milieu récupérateur, a accumulé pas mal de vécu. Cette saison, transféré pour 1,7 millions d’euros au Standard de Liège, il s’est d’emblée imposé comme un élément clé de l’équipe. Suspendu dimanche, lors de la défaite face à Anderlecht, son absence a fait mal aux rouches. Loin des yeux, loin de Vainqueur…

William, depuis que t’es en Belgique, on a déjà dû pas mal te bassiner avec la rivalité Standard-Anderlecht. Tu râles d’avoir manqué cette affiche ?

J’étais suspendu pour un carton bête. J’avais dégagé le ballon bêtement face au Lierse. C’est vraiment frustrant. D’autant que j’aurais aimé aider l’équipe. On perd 2-1. Pourtant on a eu les occasions pour tuer le match. Vu des tribunes, ça a toujours l’air plus facile évidement. Anderlecht est une très bonne équipe, pas imbattable, mais avec beaucoup de maitrise. Chez eux, j’aime particulièrement le petit Lucas Biglia, dans un rôle comparable au mien. On se vengera durant les play-offs. On a manqué d’automatismes dans ce match avec l’absence de Felipe en défense, en plus de la mienne au milieu. Anderlecht a laissé apparaitre des failles qu’on exploitera durant nos prochaines confrontations.

Sinon, ce jeudi, il y a ce match d’Europa League, contre le Wisla Cracovie. Tu n’avais jamais disputé la Coupe d’Europe auparavant ?

Non. C’est sûr que ça joue tout de suite à un niveau supérieur. Cracovie, si on est sérieux et appliqués, c’est dans nos cordes. Après on rencontrera Hanovre qu’on a battu en poules ou Bruges, un club belge. On peut viser les ¼ de finale. Et à ce stade, tout devient possible.

Qu’est-ce qui pousse un joueur français à tenter l’aventure en Belgique, un championnat complètement snobé en France ?

Vous savez comment sont les Français… Ils ont tendance à prendre de haut d’autres championnats et à surestimer le leur. Moi, je remarque qu’il y a 3 clubs belges encore en lice en Europa League. A part Lyon et Marseille en Champions, où en sont les autres clubs de Ligue 1 ? Eliminés… Ca prouve bien qu’ils ne sont pas au niveau…

« Les Français surestiment la Ligue 1 »

Ca vaut quoi la D1 belge ?

C’est plus fort que la Ligue 2, sans aucun doute. Les 10 meilleures équipes belges auraient le niveau de la Ligue 1, je pense. Avant de prendre les autres championnats de haut, il faut faire des résultats en Europe. Je serais curieux d’affronter des clubs de Ligue1, avec le Standard. Ils verraient bien si c’est si faible le championnat belge…

Tu avais d’autres opportunités lorsque tu as signé au Standard ?

J’ai reçu plusieurs offres de Ligue 1 (il avait dans un 1er temps annoncé son prêt à Nancy, ndlr). Mais je me voyais mal jouer le maintien. J’ai déjà donné avec Nantes… Et puis la Belgique, c’est un super tremplin pour les grands championnats. A terme, j’aimerais évoluer en Premier League ou en Bundesliga.

Quand Michel Der Zakarian, coach de Nantes à l’époque, te lance au Vélodrome, à seulement 18 ans, tu flippes ?

Un peu quand même… Ton premier match, tu ne l’oublies jamais. C’est mon meilleur souvenir. Là, je démarre titulaire et je sors une grosse prestation. Après j’ai été freiné par une grosse blessure au genou, en stage avec l’équipe de France des moins de 19 ans. J’y côtoyais la génération des Plessis et David Ngog passés par Liverpool, Marvin Martin de Sochaux ou encore Etienne Capoue et Moussa Sissoko de Toulouse. J’ai mis un an à retrouver mon niveau. Puis l’année suivante, je deviens titulaire sous Elie Baup, un excellent coach. Mais le club a été rétrogradé…

« Le jeu à la Nantaise dans mon ADN »

Qu’est ce qui est arrivé à Nantes, ce monument, 8 fois champion de France, qui végète actuellement en Ligue 2 ?

Bah, je crois qu’à un moment, le club n’a plus sorti suffisamment de talents de son centre de formation… Alors le président Waldemar Kita a cessé d’investir dans les jeunes. C’est l’identité, toute la tradition du club qui en a pris un coup. Dommage… La formation à la Nantaise, c’est dans mon ADN. Je lui dois beaucoup. Techniquement, dans le jeu de passes, ça m’a apporté un super bagage. En Belgique, je remarque que la formation n’est pas du même niveau, globalement.

Tu suis toujours le FC Nantes ?

Et comment ! Ca reste mon club de cœur. Là, ils sont revenus à 1 point du podium. Je leur souhaite de remonter en L1 cette année.

Ca t’a fait plaisir, l’arrivée de Serge Gakpé au Standard ?

Serge, c’est un vrai pote. On a joué ensemble la saison passée. J’espère que le club va lever son option d’achat (Gakpé est prêté 6 mois par Nantes, avec une option d’achat, ndlr). En quelques matchs, il est déjà titulaire et on a eu un aperçu de ce qu’il pouvait apporter au Standard.

La vie en Belgique, c’est comment ?

Au début, en arrivant à Liège, j’ai vu toute ces vieilles usines. Ca calme… Mais en fait, le pays est sympa, je vis dans le centre de Liège. Les gens sont chaleureux et accueillants. J’ai déjà visité Bruxelles et Anvers, de belles villes. Je ne connaissais vraiment rien de la Belgique en arrivant ici. Juste le Standard de Liège, Anderlecht et Genk de nom. En fait, la vie n’est pas très différente de ce que j’ai connu en France.

Et le public de Standard ?

Très chaud ! J’adore ! Ca me rappelle les supporters au Vélodrome. En fait, je suis fan de Marseille. Jouer pour l’OM, c’est un rêve de gosse.

Un joueur qui t’impressionne en Belgique ?

Vadis Odidja, du Club Bruges ! Lui, je kiffe son style de jeu. Il joue milieu de terrain comme moi, mais plus offensif. J’adore sa gestuelle. Mon truc, ce n’est pas spécialement regarder les buts mais le style des joueurs. Je suis fan de Rivaldo. Lui c’était la classe. L’élégance dans les gestes, voilà ce que j’aime.

Et dans ton équipe ?

Mémé Tchité.

Et le jeune de 18 ans qui monte, Michy Batschuayi ?

Lui, c’est un vrai buteur. Mais à 18 ans, on n’est encore nulle part. Dans le foot, on t’encense un jour, et t’es oublié le lendemain. Ca me rappelle mon propre cas, à mes débuts. C’est important de garder la tête froide, parce qu’une blessure peut tout bouleverser. Mais bon, à 18 ans, on n’entend pas toujours les remarques des joueurs plus expérimentés…

En France, t’appréciais un joueur en particulier ?

Mickaël Pagis ! Lui, c’était la grande classe. Il n’a pas eu la carrière qu’il méritait. Techniquement, il était énorme. Je l’avais affronté au vélodrome avec Nantes. Il m’avait collé un petit pont. C’est vraiment la pire des choses qui peut arriver sur un terrain… J’avais vraiment les nerfs !

Ton modèle dans le football pro ?

J’admire beaucoup le style de Yaya Touré, qui évolue au même poste que moi, à Manchester City.

Tu sais qu’il débuté sa carrière européenne en Belgique ?

Alors là, je n’en avais aucune idée…

Il a disputé 3 saisons à Beveren, club aujourd’hui descendu en D2, où est passée la colonie ivoirienne de Guillou. Les Eboué, Romaric, Gervinho, Yapi Yapo et d’autres encore.

C’est fou ça… En tout cas ça confirme que la Belgique est un excellent tremplin !

L’équipe de France, tu y penses parfois ?

En jouant en Belgique, c’est impossible. Mais dans le futur, si j’évolue bien, pourquoi pas ?

David Pereira da Costa, le dix de cœur du RC Lens

Propos recueillis par Adrien de Marneffe

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