- Serie A
- J15
- Inter-Genoa (1-0)
Un zéro
Ce n'est pas le nouveau film de Fabien Onteniente, mais le score sur lequel l'Inter s'est encore imposée ce soir face au Genoa. De quoi reprendre provisoirement la tête du championnat en attendant la rencontre du Napoli demain.
Inter 1-0 Genoa
But : Ljajić (59e)
Un bon vieux coup de pied arrêté, c’était l’unique solution pour débloquer une rencontre cadenassée par les visiteurs. Néanmoins, on ne s’attendait pas franchement à ce que le coup franc très excentré et plutôt lointain de Ljajić finisse au fond des filets de Perin. La faute à une déconcentration de la défense rossoblù, la seule du match, mais qui se paye cash. Après avoir buté pendant une heure, l’Inter prend un avantage mérité et le conservera jusq’au bout pour son 10e succès de la saison, le 8e sur la plus petite des marges.
Le bunker du Genoa
La bronca au moment où le speaker prononce le nom de Gasperini durant l’annonce des formations nous rappelle l’échec de ce dernier sur le banc des Nerazzurri avec 4 défaites, 1 nul et un licenciement express à l’été 2012. Chaque rencontre face à l’Inter a pour lui un petit goût de revanche, de quoi conditionner le style de jeu de son équipe sur ce match, puisque ses joueurs se retranchent en défense, organisés dans un 3-4-3 aux allures de 4-5-1. Mancini répond avec un 4-2-3-1/4-4-2 et le capitaine Icardi sur le banc pour faire place à un Palacio poussiéreux. C’est d’ailleurs lui qui ouvre le bal dès la 3e minute avec un débordement dans la surface, mais un centre un peu trop en retrait pour Melo qui la met au-dessus. Un bal bien calme avec Ljajić, l’homme du moment, régulièrement cherché par ses partenaires pour transpercer la muraille adverse, mais sans grande réussite. Les Genoani sont attentifs et laissent rarement leurs adversaires entrer dans la surface. Ça cadenasse et si ça ne suffit pas, Perin est là pour sauver les meubles avec un arrêt miraculeux en toute fin de première période sur une tentative de Jovetić à la réception d’un centre de Telles. Dans la foulée, une frappe de Ljajić frôle le poteau, la 8e pour l’Inter contre 0 pour le Genoa. On a presque envie de dire que le Beneamata est pris à son propre jeu.
Mais aussi celui de l’Inter
Remplacé par Brozović, Felipe Melo reste dans les vestiaires après avoir fait interrompre le jeu par deux fois à la suite d’étourdissements. En manque de carton jaune ? Non, juste les séquelles d’un « tête-à-tête » avec Medel. Le premier tir rossoblù est signé Rincón – le Vénézuélien est l’un des treize Sud-Américains présents au coup d’envoi -, mais il finit largement au-dessus de la cage d’un Handanović qui se réchauffe enfin sur une frappe successive de Diogo Figueiras. L’Inter répond encore par Jovetić bien servi par Palacio à l’entrée de la surface de but, mais dont la reprise de volée n’est pas cadrée. Et alors qu’elle commence à se décourager devant la ligne Maginot, Ljajić la délivre par ce coup franc en apparence anodin. Sale nouvelle pour le Genoa « contraint » de jouer au ballon. Capel entre pour Lazović, et Pandev, héros du Triplete de 2010 très applaudi, fait de même avec Diogo. Les visiteurs sont un poil plus entreprenants, mais pas de quoi fouetter Laxalt. C’est qu’il en faut plus pour tromper la co-meilleure défense du championnat (9 buts encaissés comme le Napoli). L’Inter ne fait pas l’erreur de reculer et presse une équipe qui n’a plus que deux défenseurs de formation sur la pelouse après la sortie d’Izzo pour Ntcham. Le temps pour D’Ambrosio de prendre un double jaune (5e rouge de la saison pour le leader provisoire), et M. Giacomelli siffle la fin du match. Amala résonne dans les travées de San Siro. Nous sommes début décembre, on peut l’affirmer, l’Inter est bel et bien sortie de sa crise post-Mourinho.
Par Valentin Pauluzzi, à San Siro