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Un Valencia peut en cacher un autre

Thomas Goubin, au Mexique
Un Valencia peut en cacher un autre

De l'Équateur, on connaît le Mancunien Antonio Valencia, mais beaucoup moins son homonyme, Enner Valencia, jeune attaquant qui s'est imposé dans la dernière ligne droite des éliminatoires et vient de réaliser une saison canon au Mexique, avec Pachuca. Le FC Porto serait déjà sur la bête. À découvrir dès le 15 juin face à la Suisse, et le 25 juin, face aux Bleus...

Enner Valencia doit sa place dans le onze de l’Équateur à un drame. À une péritonite aiguë qui finira par provoquer l’arrêt cardiaque de Christian « el Chucho » Benítez. Le 29 juillet 2013, le goleador de l’Équateur décède à Doha, au Qatar, à seulement 27 ans. Un choc pour toute la sélection, où Chucho, quadruple meilleur buteur du championnat mexicain, ne jouait pas seulement le rôle de goleador, mais était l’un des grands animateurs du vestiaire de la Tri. Au lendemain du drame, Valencia s’est tatoué le nom de son pote Chucho sur le biceps, l’Équateur a dédié sa qualification au défunt attaquant, tandis qu’Enner Valencia a gagné sa place. Une réalité brute que ne cherche pas à nier le jeune attaquant en s’abritant derrière un nuage de pudibonderie. « L’annonce de la mort de Chucho m’a fait très mal, assure Valencia, mais comme on joue au même poste, j’ai profité de l’opportunité que le sélectionneur m’a donnée. »

Il se révèle contre l’Uruguay

Au vrai, Enner Valencia doit surtout sa place à lui-même. À ne pas avoir flanché sous la pression, alors qu’il héritait de la lourde charge de remplacer l’idole défunte. Une mission presque effectuée au pied levé, puisque l’Équatorien n’avait jamais été sélectionné pour un match éliminatoire avant la mort de Benítez, même s’il avait déjà été retenu pour des amicaux. En septembre 2013, Enner débute en titulaire face à la Colombie. Mais Valencia va surtout marquer des points lors du match décisif face à l’Uruguay, où la Tri arrache son billet pour le Brésil. Pendant 70 minutes, son activité incessante va éreinter la défense celeste, et Enner s’impose comme une évidence en complice du pivot Felipe Caicedo au sein du 4-4-2 du sélectionneur Reinaldo Rueda.

But de Valencia en amical face au Honduras :

Changer de club à six mois du Mondial est une opération qui comporte sa part de risques. Fin décembre, Enner Valencia quitte le confort d’Emelec, où il dispose d’une place de titulaire assurée, pour rejoindre les Mexicains de Pachuca. Pour un footballeur équatorien, difficile de résister à l’appel du Mexique, un pays qui fait figure d’Eldorado. Car la soupe est bonne au pays d’Hugo Sánchez, et son championnat peut servir de tremplin vers l’Europe pour les plus doués. Pour Enner Valencia, par exemple. Avec Pachuca, l’attaquant tout terrain a ainsi inscrit 18 buts en 23 matchs ! Frappes surpuissantes, percées primées, buts de renard, tout y passe. Si Pachuca a atteint la finale du championnat mexicain, perdue face au León de Rafa Márquez, il le doit grandement aux performances XXL de son avant-centre. Avant de briller lors de la Liguilla (play-offs), Valencia avait été sacré meilleur buteur de la saison régulière, après avoir totalisé 12 buts en 17 matchs. Le dernier Équatorien à inscrire son nom au sommet du classement des buteurs au Mexique se nommait Chucho Benítez (clausura 2013).

« Le Pichichi qui trayait des vaches »

Faire trembler les filets fait figure de passe-temps récent pour Valencia. Formé au poste d’ailier, où l’attaquant à la pointe de vitesse de sprinter enchaînait les courses collées à la craie, Valencia a aussi longtemps dû se contenter du banc. « C’est un joueur qui me plaisait, mais je n’ai pas pu le sélectionner avant, car il jouait peu avec Emelec » , relève le sélectionneur, Reinaldo Rueda. Aujourd’hui, Valencia est un attaquant tout terrain à l’abattage conséquent. Et un titulaire indiscutable. Au Mexique, l’Équatorien se balade, mais sa marge de progression semble encore immense, notamment en matière d’efficacité. Valencia se crée des occasions seul, en perforant, ou dribblant, mais manque parfois de lucidité dans le dernier geste. Il affectionne aussi de se déporter vers son cher couloir droit, où il peut combiner, quand il enfile le maillot de la Tri, avec l’autre Valencia.

Vidéo

Auteur d’un tournoi superlatif au Mexique, l’explosif Valencia commence à se faire un petit nom en Europe auprès des recruteurs et de la presse. Marca lui a ainsi dédié un article, intitulé « le Pichichi qui trayait des vaches » . « C’est un honneur pour moi » , assure l’attaquant de Pachuca, pas habitué aux honneurs avant que sa carrière ne décolle subitement en 2013. Comme l’immense majorité des footballeurs équatoriens, Valencia provient d’un milieu extrêmement humble. Quand il était enfant, son père possédait quelques vaches que le petit Enner trayait avant d’aller vendre le lait pour contribuer à l’économie familiale. « Si je n’avais pas percé dans le foot, je travaillerais sans doute avec mon père » , assure t-il aujourd’hui, alors que les offres commencent à affluer du Mexique et d’ailleurs pour acquérir l’Équatorien qui monte. Avant même que ne débute le Mondial où Enner compte bien se distinguer – « Je suis impatient que cela commence » , dit-il -, Pachuca aurait fixé son prix à 18 millions d’euros. Le FC Porto serait intéressé. Le mot de la fin pour Reinaldo Rueda : « Enner est un joueur qui m’a toujours plu, j’avais identifié ses qualités. Suite à la mort de Chucho, j’ai donc décidé qu’il pourrait être son remplaçant idéal. » Un choix que Rueda ne regrette pas.

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Thomas Goubin, au Mexique

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