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Un Classique à l’ancienne

Par Dave Appadoo
Un Classique à l’ancienne

C’est une victoire au physique, à la tactique et au mental qu’a construit l’OM face à un PSG dépassé. Mais déjà se pose la question : pour lequel des deux ce résultat est-il le plus révélateur ?

Didier Deschamps promenait une mine satisfaite dimanche soir dans les couloirs du Vélodrome. Pas seulement parce que son équipe avait gratté trois points face à un gros calibre, fut-ce le Paris-SG. Pas seulement parce que ce succès enrayait une mauvaise spirale de deux défaites de rang (0-1 face à Montpellier puis Olympiakos). Et pas seulement parce que ça ressemblait à une réponse à ses détracteurs, ceux de l’extérieur comme ceux de l’intérieur tapis dans l’ombre imposante d’une grande gueule nommée Gignac. Non, si la Dèche affichait son petit sourire en coin, c’est avant tout parce que son escouade lui avait donné une victoire comme il les aime. Une victoire à la Deschamps. « Les joueurs étaient mobilisés. Il était important de livrer un combat athlétique, c’était même capital d’être bons dans ce domaine. Il fallait bien défendre, on a mis beaucoup d’agressivité » . Tu m’étonnes ! Jamais cette saison, on avait vu Marseille mettre autant d’intensité dans le pressing, multipliant les prises à deux aux quatre coins du terrain. Car l’OM n’a pas installé l’autobus devant les bois de Mandanda, il est allé chercher la gonfle dès la relance parisienne. En ce sens, Deschamps a gagné une vraie bataille tactique hier face à son vieux compère Antoine Kombouaré, même si tout n’était pas de la faute du Kanak… mais on y reviendra.
Taille, biceps, hargne et… intelligence
Car si la doublette défensive de l’entrejeu parisien, Matuidi-Sissoko, présentait a priori quelques gages au niveau athlétique, il ne fallait pas être un génie pour déceler la faille technique chez ce duo. Et on ne compte plus le nombre de fois où les Phocéens sont allés leur mettre la pression, sûrs qu’en les coupant du secteur offensif, aucun des deux n’aurait assez de talent pour franchir le rideau ciel et blanc. Voir le deuxième but pour se faire idée de la mise en pratique. Vorace dans l’axe, l’OM a aussi mangé les couloirs grâce au travail défensif pour le moins intensif des milieux excentrés, symbolisé par le pur combat de chien de la rue livré par Amalfitano. Oui, si les Marseillais ont marché sur leurs adversaires ce n’est pas uniquement parce qu’à la pesée, Deschamps avait fait s’avancer son pack composé de bestiasses comme Nkoulou, Diawara, Mbia, Diarra ou même Lucho dont on sous-estime le volume et la puissance. Outre la taille et les biceps, il y avait la hargne, pour ne pas dire plus. Mais outre ce registre, disons, viril, il faut bien ajouter l’intelligence, dans la lecture des événements et dans l’application du plan de bataille. Reste à savoir si ce match va servir de base de lancement à un retour marseillais ou si comme dans tous les grands clubs en difficulté qui croisent leur ennemi mieux classé, il n’a pas seulement servi de baroud d’honneur.
Makelele, remets vite un maillot !
L’honneur, c’est ce qui a méchamment manqué au PSG. Au Vélodrome, les Parisiens se sont fait gifler, fesser et même un peu violer sans que personne, hormis Mamadou Sakho, ne suggère d’arrêter de se pencher. Et immédiatement la question se pose : y’a-t-il un patron sur le terrain ? On se posait déjà la question cet été après le recrutement pharaonique francilien, plusieurs observateurs avaient pointé l’absence d’un taulier au cœur du jeu. Pour tenir la barre par gros temps, pour sonner la révolte en cas de besoin et pour recadrer les ego qui pullulent. En clair, qui pour reprendre le flambeau tenu jusqu’au printemps dernier par Claude Makelele. D’ailleurs, et ce n’est probablement pas un hasard, c’est l’ancien international français qui est allé faire leur fête à tous les Parisiens dans le vestiaire en leur disant qu’ils s’étaient « fait dessus » selon un joueur. Ce rôle devrait être dévolu à Diego Lugano, capitaine de l’équipe d’Uruguay. Mais le défenseur de la Celeste est tellement en galère avec son propre jeu qu’il n’a pas le loisir de s’occuper de ses partenaires. Sur le banc alors ? Le hic c’est que l’autorité de Kombouaré est désormais mise à mal et ça ressemble à un arrêt de mort dans ce contexte. Car le choix même d’aligner un Lugano à l’ouest complet est la preuve que l’ex-entraîneur de Valenciennes subit des pressions de son directeur sportif, Leonardo. D’ailleurs, qui a échappé au naufrage complet ? Pour l’essentiel Jallet, Armand, Sakho et Nenê. Conclusion : tous les autres naufragés, arrivés cet été, portent la même griffe, celle de Leo (à l’exception de Gameiro, arrivé avant le Brésilien, mais qu’on a presque envie d’exonérer de quelques responsabilités tant il est ignoré dans ses appels).
Dimanche soir, le véritable échec ne portait pas nécessairement le nom de celui qui va payer tôt ou tard. Kombouaré ne finira probablement pas la saison car désormais, il semble avoir perdu la main. Mais une fois le Néo-Calédonien écarté, Paris ne pourra plus s’exonérer des vraies questions auxquelles il doit vite répondre. Car au fond, l’équipe ressemble terriblement au club : un potentiel énorme mais personne pour faire résonner une seule voix. Dimanche, c’est tout Paris qui était atone.

David Pereira da Costa, le dix de cœur du RC Lens

Par Dave Appadoo

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