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Udinese-Milan, vraiment de quoi s’inquiéter ?

Eric Maggiori
Udinese-Milan, vraiment de quoi s’inquiéter ?

Troisième et deuxième de Serie A la saison dernière, l’Udinese et le Milan AC s’affrontent cet après-midi avec un statut un peu similaire : celui de deux équipes qui démarrent clairement leur saison au ralenti.

Sept mois. C’est le temps qui s’est écoulé depuis la dernière confrontation entre l’Udinese et le Milan AC. Ce jour-là, les deux équipes s’affrontaient pour le haut du classement. Milan s’était imposé en fin de match, en renversant la situation par Maxi López et El Shaarawy. Après quoi, les Rossoneri avaient lutté jusqu’au bout pour le Scudetto, finalement perdu aux dépens de la Juve, tandis que les Frioulans avaient dépassé au sprint la Lazio et le Napoli dans la course à la Ligue des champions. Un autre temps ? Un peu, oui. Car aujourd’hui, les deux clubs galèrent. Milan pointe à la 10e position, tandis que l’Udinese est 17e, avec un seul petit point au compteur. Surtout, c’est la manière qui inquiète. Le Milan AC s’est déjà incliné deux fois à domicile, contre la Sampdoria et l’Atalanta, et développe un (manque de) jeu qui inquiètent les tifosi. Pour l’Udinese, le problème est un peu différent. La formation de Guidolin joue, mais ne parvient jamais à tenir ses scores. En Europe comme en Serie A, les Bianconeri ont souvent mené au score, mais se font systématiquement rattraper, à tel point qu’ils sont encore à la recherche de leur première victoire de la saison. En gros : le perdant du match de cet après-midi risque fort de devoir rendre des comptes. Déjà.

Table rase

Pour Milan, jouer à l’extérieur est presque une aubaine. En effet, les statistiques du club rossonero à San Siro sont éloquentes : trois matchs (deux en Serie A, un en Ligue des champions), aucune victoire et surtout aucun but marqué. À l’inverse, leur seul déplacement de la saison s’est soldé par un succès, 3-1, sur la pelouse de Bologne. Une coïncidence ? On va dire que oui, pour le moment. Par contre, les résultats en demi-teinte du Milan AC n’ont rien d’une coïncidence. L’équipe a été totalement remaniée pendant l’été, on l’a suffisamment répété, et Massimiliano Allegri, le coach, continue de réclamer du temps. Et préfère ironiser en affirmant que le Milan AC compte « un point de plus que la saison dernière à la même époque » (les Milanais avaient débuté leur championnat par deux nuls contre la Lazio et l’Udinese, puis une défaite contre le Napoli). D’accord. Sauf que l’an dernier, Allegri pouvait s’appuyer sur ses hommes forts. Cette année, ils sont de moins en moins nombreux et bien peu semblent actuellement en mesure de pouvoir transcender l’équipe. Pire encore, les anciens, à l’instar d’Inzaghi, se dresse contre Allegri. L’altercation entre les deux hommes, jeudi soir, est la preuve de la tension qui règne actuellement à Milanello.

Après, Milan reste Milan. Une équipe qui a toujours su se renouveler après des fins de cycle, même si celle-ci a l’air plus compliqué à surmonter que prévu. Pourquoi ? Parce que le club de via Turati a mal négocié le passage de témoin. Une fin de cycle est une fin de cycle, on n’y peut pas grand-chose. En revanche, on peut anticiper, on peut garder des cadres dans l’équipe (et ne pas faire partir Nesta, Gattuso, Zambrotta, Seedorf et Inzaghi la même année) et faire venir des jeunes prometteurs. Pas des joueurs comme Zapata ou Bojan qui, en toute honnêteté et avec tout le respect pour eux, n’apporteront rien au Milan AC sur le plan de l’avenir. Mais bon, rien ne sert de refaire l’histoire. Les choses sont désormais telles qu’elles sont, et peut-être faut-il juste laisser du temps à Allegri, même si le coach est menacé. Avec tout son effectif à disposition (Pato, Robinho, Montolivo) et quelques jeunes qui montent (De Sciglio, El Shaarawy), le onze est loin d’être dégueu. Même si les tifosi ont le droit de se poser une question : dans cette démarche de renouvellement, n’aurait-il pas fallu également renouveler l’entraîneur, et mettre sur le banc un coach qui démarre lui aussi un nouveau cycle ?

Toto en train de se réveiller

Cette même question se pose pour Francesco Guidolin. D’ailleurs, l’entraîneur de l’Udinese, lui-même, se l’est posée. À la fin de la saison dernière, après avoir accroché pour la deuxième fois consécutive une place qualificative pour la C1, l’entraîneur, exténué, s’est pris quelques jours de réflexion. Finalement, Guidolin est resté. Mais après la deuxième élimination d’affilée au tour préliminaire de la Ligue des champions, l’ancien technicien de Monaco s’est demandé s’il avait pris la bonne décision. Et les premiers résultats en championnat confirment ce doute. L’Udinese a d’abord perdu contre la Fiorentina (en encaissant un but à la dernière minute), s’est ensuite faite rouster par la Juve (en se faisant exclure son gardien à la 10e minute) et a enfin concédé un nul à Sienne (après avoir mené 2-0 dès la 5e minute). Un début qui a de quoi inquiéter, certes, mais pas plus que ça. En effet, à Udine, il y a la jurisprudence 2010-11. Cette saison-là, l’Udinese débute son championnat par une série de quatre défaites consécutives, dont un sévère 0-4 à domicile contre la Juve. Pourtant, Guidolin n’est pas viré. Bonne idée.

Son équipe, emmenée par le duo Di Natale-Alexis Sánchez, va effectuer une incroyable remontée au classement, et finit par accrocher la 4e place qualificative pour le tour préliminaire de la C1. Mais cette saison, l’entraîneur préfère revoir ses ambitions à la baisse. Une stratégie pour donner un coup de pied dans le postérieur de ses joueurs ? Peut-être. « L’Udinese doit jouer avec l’idée du maintien en tête, déclarait-il juste avant le match contre Sienne, dimanche dernier. Nous devrons désormais être tous concentrés dans cette nouvelle réalité. » Réaliste ? Roi du bluff ? Alarmiste ? Dans tous les cas, Guidolin sent que son équipe a besoin d’engranger de la confiance pour lancer sa saison. Et le match nul obtenu in extremis contre l’Anzhi, jeudi, pourrait aider à cela. Lancer sa saison : c’est également ce dont a besoin Toto Di Natale. De fait, on est pour le moment loin de l’Udi-Natale habituelle : le buteur n’a inscrit que deux des sept buts inscrits par son club, même s’il vient de planter son premier but décisif de la saison, justement contre l’Anzhi. Or, on le sait, une Udinese qui gagne, c’est forcément avec un Di Natale qui marque. La venue du Milan AC pourrait donc lui être salutaire : lors des cinq dernières fois où Toto a croisé le maillot rossonero, il a planté cinq buts. Ce serait bête de s’arrêter en si bon chemin.

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Eric Maggiori

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