S’abonner au mag
  • Bundesliga

Tu sais que tu aimes la Bundesliga quand…

Par Ali Farhat
Tu sais que tu aimes la Bundesliga quand…

Des stades pleins, des chants, de la bière, des saucisses, de l’engagement, des tacles, des patates de dingue: bienvenue en Bundesliga, where amazing happens, comme dirait l’autre. Un championnat où on se la donne, aussi bien sur le terrain qu’en tribunes. Mais ça, personne ne veut vraiment le voir. Tant pis, vivons heureux vivons cachés. Toi-même tu sais, tu sais que tu aimes la Bundesliga quand…

– Tu fais tout pour te procurer le calendrier de Kicker en début de saison. Celui avec les écussons à découper et à intervertir tout au long de l’exercice.

– Tu aimes la finesse. Les patates de 30 mètres, c’est ton violon d’Ingres.

– Tu aimes les buts. 2,92 par rencontre la saison dernière. Au top. 2,85 cette saison. Au top, encore.

– Regarder les matchs sur Orange Sport, c’est cool, mais choper un streaming de Sky Sports qui retransmet le multiplex (cinq matchs) du samedi après-midi à 15h30, c’est mieux.

– La petite sonnerie du multiplex de Canal+ est pas mal, mais tu préfères les sursauts que te procure un « Tooooooooooor auf Schalke / in Dortmund / in München » , d’un commentateur de la « Konferenz » .

– D’ailleurs, t’essayes de trouver un streaming de l’ARD Sportschau, le « Jour de Foot » teuton, on ne sait jamais.

– Tu as toujours rêvé d’aller à l’émission ZDF-Sportstudio. Ne serait-ce que pour le Torwand.

– Les conneries de Matias Knop sur bild.de te font bien rigoler. Surtout quand il imite Jürgen Klopp.

– Tu pars en Allemagne en weekend, tu sais qu’il y a forcément un match pas très loin de là où t’es. Même si c’est en 2.Bundesliga. Aller voir jouer des clubs mythiques comme Sankt-Pauli dans un Millerntor comble, ça n’a pas de prix. Enfin si, mais il n’est pas très élevé.

– D’ailleurs, tu considères la 2.Bundesliga comme étant l’antichambre la plus forte d’Europe.

– Tu connais par cœur les chansons du club de la ville où tu as vécu en Erasmus / où tu vis (encore) à cause de ta blonde teutonne.

– A cinq minutes de la fin, ton équipe d’adoption a plié la rencontre, ce qui te laisse le temps d’entonner le célèbre « Oh, wie ist das schön / Oh, wie ist das schön / So was hat man lange nicht gesehen / So schön, so schön ! »

– Tu sais que tu peux boire au stade sans forcément te ruiner. La Bier la plus chère se trouve à l’Allianz Arena de Munich et coûte (seulement) 4 euros.

– Tu sais que la meilleure Stadionwurst outre-Rhin se trouve à Brême. Ceci étant, tu sais que la Currywurst made in Ruhr reste la meilleure.

– Ton équipe obtient un corner et tu cries « Hinein ! Hinein ! Hinein ! » (Dedans! Dedans! Dedans!) comme un dégénéré.

– Tu sais que le « Oh hisse, enculé ! » des Teutons est plus long, mais beaucoup plus stylé: « Arschloch, Wichser, Hurensohn / Deine Mutter hatt’ ich schon » (Trou du cul, branleur, fils de p…, / ta mère, je l’ai déjà baisée). La classe ultime.

– Ce sont les mêmes noms d’oiseaux qui sont utilisés pour insulter le Schiri, l’arbitre. Coïncidence? C’est pas impossible.

– Tu te demandes si Schalke 04 gagnera le championnat de ton vivant. Tu souris. En ton for intérieur, tu es mort de rire.

– Tu te demandes si le Hambourg SV va descendre un jour, ou bien rester dans l’élite juste pour faire chier le Bayern.

– Tu supportes le Bayern en semaine, mais le weekend, toute ta haine est dirigée contre Hoeness et sa clique. Salauds de Bavarois.

– Tu connais la différence entre la Bavière et la Franconie.

– Tu sais où se situent les villes de Kaiserslautern, Uerdigen, Braunschweig et Wattenscheid (même si c’est pas une ville).

– Tu sais qui est Karl-Heinz Körbel.

– Tu sais que même si tu n’as pas de place pour aller voir un match, tu vas passer une bonne après-midi dans un bar. Entre les « Jaaaaaaaa ! » , les bousculades et les bières qui volent dans la joie et la bonne humeur, plus qu’une frontière, c’est une culture qui nous sépare.

– Tu n’as pas peur de dire que tu aimes le Borussia Mönchengladbach. En toutes lettres.

– Tu regardes autour de toi, et tu te rends compte qu’il n’y a pas de triumvirat plus lourd que Beckenbauer-Hoeness-Rummenigge dans le monde. Si, peut-être Cesar, Pompée et Crassus. Encore que…

– Tu aimes les stades pleins. 12 882 906 personnes se sont rendues au stade la saison dernière, soit une moyenne de 42 101 spectateurs par match. Prends ça, le reste du monde.

– Même si une équipe est en train de perdre, ses supporters la chantent (à deux-trois exceptions près). On appelle ça la fidélité.

– Tu es jaloux. Toi aussi, quand ton équipe gagne le championnat, t’aimerais boire des pintes géantes de bière (ou de vin, tant qu’à faire, vu que c’est notre boisson nationale) et doucher ton coach avec. Saleté de Loi Evin.

– Tu sais ce que c’est que la règle du 50+1.

– Tu te rappelles de la tête que tu as tirée la première fois que tu as entendu Jean-Charles Sabattier parler de Carsten Ramelow, dit l’ « emblématique ».

– Tu aimerais tailler une bavette avec Jean-Charles Sabattier, histoire de le tester.

– En guise de trophée, tu préfères ton saladier de champion à une vulgaire coupe ou un Hexagoal tout chelou.

– Tu vois que tu n’es pas un vendu. Pas de BBVA, ni de Tim, ni de Barclays, ni d’Orange (ni de Jupiler, etc). Toi, c’est la Bundesliga. Punkt.

– Tu ris en pensant à tous les gens qui vont lire cet article et qui ne vont pas comprendre la moitié de ce qui a été écrit. Puis tu pleures, parce que t’as l’impression d’être un incompris.

C’est fait : Johan Cruyff à Barcelone !

Par Ali Farhat

À lire aussi
Articles en tendances
02
Revivez : France-Allemagne (0-2)
  • International
  • Amical
  • France-Allemagne
Revivez : France-Allemagne (0-2)

Revivez : France-Allemagne (0-2)

Revivez : France-Allemagne (0-2)
32
Revivez la victoire de la France face au Chili (3-2)
  • International
  • Amical
  • France-Chili
Revivez la victoire de la France face au Chili (3-2)

Revivez la victoire de la France face au Chili (3-2)

Revivez la victoire de la France face au Chili (3-2)
Logo de l'équipe France
EDF, le coup de la panne
  • International
  • Amical
  • France-Allemagne (0-2)
EDF, le coup de la panne

EDF, le coup de la panne

EDF, le coup de la panne
Logo de l'équipe Géorgie
Willy Sagnol headcoach of Georgia during talks to Ovidiu Hategan (ROU) referee in action during UEFA European Championship Qualifying: Group A match between Spain and Georgia at Stadium Jose Zorrilla on November 19th in Valladolid (Spain) (Photo by Luis de la Mata / SportPix/Sipa/ USA) - Photo by Icon sport   - Photo by Icon Sport
Willy Sagnol headcoach of Georgia during talks to Ovidiu Hategan (ROU) referee in action during UEFA European Championship Qualifying: Group A match between Spain and Georgia at Stadium Jose Zorrilla on November 19th in Valladolid (Spain) (Photo by Luis de la Mata / SportPix/Sipa/ USA) - Photo by Icon sport - Photo by Icon Sport
  • International
  • Géorgie
Géorgie : le roman de Sagnol

Géorgie : le roman de Sagnol

Géorgie : le roman de Sagnol

Votre avis sur cet article

Les avis de nos lecteurs:

Dernières actus

Nos partenaires

  • Vietnam: le label d'H-BURNS, Phararon de Winter, 51 Black Super, Kakkmaddafakka...
  • #Trashtalk: les vrais coulisses de la NBA.
  • Maillots, équipement, lifestyle - Degaine.
  • Magazine trimestriel de Mode, Culture et Société pour les vrais parents sur les vrais enfants.
  • Pronostic Foot 100% Gratuits ! + de 100 Matchs analysés / semaine